Journée d’études à l’Imec sur le fonds Jean Paulhan

L’atelier « En marge des archives » existe depuis 2016. Il s’agit pour nos étudiants de 4e année éditions d’hériter d’un fonds d’archives que l’Imec choisit de valoriser afin que les étudiants l’investissent dans le cadre de leurs recherches. Le principe est donc que les étudiants se confrontent à la réalité des archives, mais aussi, en creux à tout ce que cela peut éveiller dans leur imaginaire et qui tend vers une forme de fiction biographique. 
Après les archives d’Henri Raynal et de Pierre Clastres, les étudiant.e.s se sont emparés du fonds Jean Paulhan, un fonds d’éditeur en plus d’être celui d’un auteur. Cela leur a permis l’accès à une grande diversité de formes de l’archive (manuscrits, carnets, correspondances, collections d’images et de documents..) et de questionnements propres à l’édition.
À l’occasion de la journée d’études organisée par l’Imec « Écrivains en réseaux. Les correspondances sous l’œil numérique », Silène Clarte, Emmanuelle Etienne, Valentin Guesdon, Yulen Iriarte Arriola, Lola Li et Ying Zheng, actuellement étudiant.e.s en 5e année Design Éditions (Yulen Iriarte Arriola poursuivant son cursus en Belgique) ont présenté les objets éditoriaux, fruits de leurs recherches. Tous et toutes ont réfléchi à l’édition comme une expérience de lecture unique et sensible, nécessitant une implication physique du lecteur. Une archive a besoin qu’on s’y intéresse pour exister mais elle a aussi besoin de gestes délicats, attentifs, affectifs même et pour chaque objet la question du geste a été centrale : dérouler/enrouler, désencarter/réencarter, puis écarter décomposer/recomposer, déchirer…