Rapport de diplôme / DNAT

Le rapport du diplôme du DNAT sert à introduire son projet au jury avant sa présentation le jour du diplôme. Inutile de préciser à quel point il est important de ce fait. Puisqu’il permet d’influencer le jury autant le faire de façon positive. Depuis 2012, ce rapport est un élément obligatoire de la diplomabilité. Il vous est demandé de rendre un exemplaire à ce moment et après relecture par les enseignants, il doit être déposé à 5 exemplaires avant le 10 juillet à la scolarité pour envoie aux membres du jury.

Ce petit ouvrage doit être à l’image du candidat, il doit être synthétique, bien rédigé, bien mis en page et bien fabriqué. Le nom de l’étudiant doit être présent ainsi que le titre, l’année de DNAT, ésam Caen/Cherbourg…

Un véritable travail d’écriture est essentiel. Trop de fautes élémentaires et gênantes persistent et rendent la lecture difficile et parfois même impossible. Attention donc à l’orthographe, aux accords, aux répétitions, à la longueur des phrases car plus elles sont courtes mieux c’est. Il faut se faire relire plusieurs fois. Il est conseillé de faire lire un tirage de son texte à une personne extérieure à l’école et de le relire soi-même plusieurs fois avant de le soumettre aux enseignants. Tout le monde y gagnera un temps précieux. Il ne faut jamais hésiter à recourir à un logiciel de traitement de texte comme Word ou Open Office pour rédiger ses textes avant de l’importer dans In Design.
La structure (introduction, parties et conclusion) doit être soignée et limpide. Une introduction ne commence pas par « Je », comme « J’ai voulu faire… » ou « Mon projet… ». D’ailleurs il vaut toujours mieux éviter de commencer l’ensemble de ses phrases par « je » en général et apprendre à être plus original dans ses tournures sans perdre son sujet au milieu d’un kilomètre de mots sans virgule. Deux ou trois phrases suffisent à faire une bonne introduction.
Introduction = amener son projet, les questions qui se sont posées, l’origine du problème… On peut aller jusqu’à annoncer un plan, ça n’a rien de trop scolaire et peut éviter bien des malentendus.
Les parties du rapport exposent et développent sa réflexion, donc il faut marquer l’architecture de son texte par des paragraphes distincts ou par des titres, des sous-titres… La conclusion, quand à elle, est un court récapitulatif qui ouvre sur la présentation des travaux finalisés.

Cet objet doit être pensé en cohérence avec son projet, c’est un élément du diplôme donc il doit en épouser la charte graphique, utiliser les mêmes codes typo, les mêmes couleurs, les mêmes papiers, et peut-être les mêmes proportions (formats et grilles). Ce rapport de diplôme doit éveiller la curiosité sur son projet et donner envie d’en découvrir l’ensemble.

Pour ce qui est de la mise en page et de l’usage fait de la typographie, trop peu souvent maîtrisées, il faut faire des efforts de lisibilité et respecter un minimum les règles qui existent. Un graphiste qui lit un mémoire pourrait s’agacer d’un bloc de texte mal géré — mauvais retour à la ligne ou mauvaise césure, mauvais corps de texte, mauvais choix de caractères, mauvais interlignage, reliure trop près du texte, marges trop petites ou lignes comprenant trop ou trop peu de signes, vibrations de textes clairs sur fonds noirs, drapeau grossier… ­Investir dans un manuel de typographie peut éviter bien des erreurs — Muriel Paris ou Damien Gautier ou le Lexique des règles typographiques à l’usage de l’Imprimerie Nationale
mais déjà quelques liens permettent d’accéder à certaines bases typographiques > http://www.synapse-fr.com/typographie/TTM_0.htm
Un beau gris typographique assure au lecteur un meilleur confort optique pour la forme et donc une plus grande concentration sur le fond. Lorsque les membres du jury recevront vingt textes d’un coup il sera essentiel de se faire bien comprendre immédiatement. Il faut choisir quelques images qui illustrent bien votre projet et répondent au texte sans trop en dire. L’utilisation de légendes est loin d’être déconseillée. Un titre, un sous-titre, un texte, une légende… chacun doit avoir un corps adapté à sa fonction et créer ainsi une hiérarchie évidente dans la lecture.

En livre de poche, on met du corps 9 ou 10 donc il vaut mieux éviter les systématiques corps 12 et 14 pour « malvoyants ou jeunes enfants » en texte courant avec des caractères qui ont une grande hauteur d’œil ou qui chassent large. Pour ne plus faire ce genre d’erreur, il est préférable de travailler ses blocs en affichage taille d’impression à l’écran, sinon il y aura toujours de mauvaises surprises à l’impression. Cela permet d’autre part de mieux appréhender l’espace de sa page et donc de rectifier éventuellement son format, ses proportions ou ses blancs. Chaque année les étudiants ont tendance à se réfugier dans de petits formats, carrés bien souvent, alors qu’il s’agit d’en choisir avant tout un qui soit parfaitement approprié à son sujet. Par exemple pour un magazine, un cahier au format original de l’édition servira de prototype, pareil pour un livret de CD s’il s’agit d’un label de musique. Tout est envisageable à vrai dire, il suffit de faire quelques essais de maquette en blanc au préalable avec le bon grammage de papier pour en constater la tenue en main.

Il est également à prévoir au sein de son rapport un court texte pour faire état de ses expériences de stage. La période de stage, sa durée, ses missions et ses éventuels apprentissages sont à préciser. Il est important d’y ajouter quelques photographies ou images des projets auxquels vous avez participé. Il faut rester ici aussi simple, claire, concis et soigné.

N’oubliez pas d’ajouter vos références bibliographiques sous la forme d’un index, il peut s’agir de noms, d’adresses de site internet, du titre d’un ouvrage, d’un article… Dans ce cas vous devez lui donner la forme appropriée typographiquement.

De bons rapports de diplôme mettront les membres du jury en condition de rencontrer les auteurs et de mieux en appréhender le travail. Ce sont de petits outils de communication qui peuvent facilement s’avérer très payants pour le diplôme.