décembre 2011

Photomobile

mardi 13 décembre 2011

© Annabelle Mollet

© Annabelle Mollet

© Annabelle Mollet

© Annabelle Mollet

© Annabelle Mollet

/// Accrochage >

Le département design graphique organise des accrochages pédagogiques réguliers afin de spatialiser et articuler les productions des étudiants des différents ateliers. Il ne s’agit pas de réaliser une exposition mais plutôt d’expérimenter des principes d’accrochage et d’éprouver son travail dans l’espace, de le matérialiser et le rendre ainsi publique.

/// Le projet >

L’atelier photomobile est un projet initié et encadré par Bernard Chéreau (professeur de photographie) et Christophe Bouder (assistant d’enseignement artistique). Les étudiants de deuxième année design graphique devaient réaliser une série d’images avec leur téléphone portable et concevoir une série cohérente et présentable dans l’espace.

Concours du CSN

lundi 12 décembre 2011

Manifestation sur l’olympisme des 30 mai et 1er juin 2012

1 / Projet de communication

 

Le contexte : le Centre Sportif de Normandie organise chaque année une manifestation avec une thématique différente et des actions diverses permettant d’utiliser différentes disciplines artistiques et sportives.

L’objectif est de démontrer que le sport est un patrimoine culturel aux dimensions plurielles qui permet de réunir autour d’un même événement des sportifs, des artistes, des écrivains et d’y associer les acteurs du sport en Basse-Normandie et les résidents du territoire de proximité.

Le thème retenu pour 2012 : l’olympisme

Attention : il n’est pas possible d’utiliser les anneaux olympiques.

 

2/ Les dates :

 

Le 30 mai 2012 : conférence sur l’olympisme

Public ciblé : les acteurs du sport, bénévoles et professionnels

Le 1er juin 2012 : journée avec les scolaires

Action collège, école primaires : parcours culturel et sportif

Action avec les lycées : chorégraphies

Public ciblé :  les élèves et les familles

 

3/ Moyens de communication :

Trouver un titre pérenne qui permet d’établir le lien entre sport et culture quel que soit le sujet (Le Handisport, les Jeux Equestres Mondiaux, place de la femme dans le sport …)

Construire un visuel, qui puisse être réutilisable pendant 3 ans et reproductible sur des supports divers : affiches, cartons d’invitation, tee-shirts, flyers……..et site internet du CSN

Le visuel doit donc être fourni en format numérique permettant des usages diversifiés et permettant d’inclure un nouveau texte chaque année.

 

4/ Affiche :

 

Indications techniques

Format A2

Impression en quadrichromie

Papier 135g/m2, couché moderne satiné 2 faces

Nombre : 50

Indications/texte

Titre (celui-ci est à trouver)

Sous- titre : 2012, année olympique

Dates : 30 mai, 1er juin 2012

Centre Sportif de Normandie, Route de la Vallée 14510 Houlgate

Logos du Centre Sportif de Normandie, du Comité Régional Olympique et Sportif, du Conseil Général du Calvados, de la ville d’Houlgate et de Dives sur Mer, du Conseil Régional

 

5/ Cartons d’invitation :

 

Indications techniques

Format : 10/21

Bristol 250 gr 3 étoiles

Impression quadri recto

1 carton sera envoyé pour le 30 mai pour la conférence

Nombre : 800

1 carton sera envoyé pour le 1er juin

Nombre : 500

 

Indications/textes cartons d’invitation

Texte 1

Bertrand Madelaine, Président du Centre Sportif de Normandie et Pierre-Louis Viltard, Président du Comité Régional Olympique et Sportif de Basse-Normandie ont le plaisir de vous inviter à la conférence sur l’olympisme « Les Valeurs de l’Olympisme » avec Patrick Clastres, chercheur à Sciences-Po, spécialiste de l’histoire du sport, le mercredi 30 mai 2012 à 18h au Centre Sportif de Normandie. 2 médaillés olympiques nous honoreront de leur présence et apporteront leur témoignage. Un cocktail clôturera cette rencontre.

C .S.N route de la Vallée, BP 30046, 14510 Houlgate – tél 02 31 28 80 00 – e-mail : contact@sport-normandie.fr

Logos du Centre Sportif de Normandie et du C.R.O.S

Texte 2

Bertrand Madelaine, Président du Centre Sportif de Normandie, a le plaisir de vous inviter à la manifestation organisée le vendredi 1er juin 2012 au Centre Sportif de Normandie.

15h00 : chorégraphies sur l’olympisme présentées par 6  lycées de la région

16h30 : remise des prix aux participants du décathlon sportif et culturel du collège Paul Eluard et des écoles primaires de Dives sur Mer et d’Houlgate

Avec le parrainage de Mme ………..…., médaillée olympique

C .S.N route de la Vallée, BP 30046, 14510 Houlgate – tél 02 31 28 80 000  – e-mail : contact@sport-normandie.fr

Logo du Centre Sportif de Normandie

 

6/ Modalités de choix du lauréat :

 

Le jury sera composé de partenaires institutionnels impliqués dans le projet et représentants du Conseil d’Administration ((5 personnes maximum).

Les candidats présenteront leur projet  au jury dans la semaine du 5 au 13 mars 2012 à l’ésam à Caen.

Chaque candidat disposera de 10 minutes pour présenter le titre, le projet d’affiche, le projet de carton d’invitation.

Les lauréats seront informés au plus tard le 12 mars 2012.

Le lauréat du 1er prix du concours s’engage à accompagner le Centre Sportif de Normandie jusqu’à la production des supports de communication dans le cadre d’un stage d’une semaine non rémunéré pouvant faire l’objet d’une convention entre l’ésam, le lauréat et le Centre Sportif de Normandie.

Le Centre Sportif aura des droits exclusifs sur l’utilisation du projet retenu sur tous supports de communication.

 

7/ Pièces à présenter pour concourir :

 

le carton d’invitation n°1 en 10x21cm, 300dpi, CMJN

l’affiche au format A2 (40x60cm, avec traits de coupe), 300dpi, CMJN

Les différentes pièces seront imprimées et présenter au jury la semaine du 5 mars à l’ésam.

 

8/ Montant des prix :

 

1ère prix : 250 €

2ème prix  et 3ème prix : 100 €

Les lauréats seront invités à la clôture de la manifestation du 1er juin, date à laquelle les prix leur seront remis.

 

9/ Calendrier :

 

Choix de l’affiche et du titre : début mars

Stage avec le CSN : en mars

Dépôt chez l’imprimeur : 15 avril 2012

Envoi des invitations : mi-mai 2012

 

Personne à contacter : Madame Sandrine BARIL – Assistante de Direction au Centre Sportif de Normandie – 02 31 28 80 07 – s.baril@sport-normandie.fr

 

 

Vernissage « Le peuple veut » / Échirolles

lundi 12 décembre 2011

Façade extérieure des Moulins de Villancourt © centre du graphisme d'Échirolles

entrée de l'exposition © centre du graphisme d'Échirolles

vernissage © centre du graphisme d'Échirolles

vernissage © centre du graphisme d'Échirolles

Mohamed Guiga devant son affiche © centre du graphisme d'Échirolles

 

« Le Peuple veut », exposition jusqu’au 23 décembre 2011
ouvert du lundi au samedi de 15h à 19h
Centre du Graphisme/Moulins de Villancourt
116 cours Jean-Jaurès – 38130 Échirolles.
Informations auprès du centre du Graphisme
04 76 23 64 65

Le peuple veut au centre du graphisme d’Échirolles

lundi 5 décembre 2011
Reportage de Damien Borrelly sur France 3
http://www.pluzz.fr/jt-local-19-20—grenoble-2011-11-29-19h18.html

/// Quelques vues de l’exposition >

dessins de presse des étudiants de l'ésam Caen-Cherbourg

dessins de presse des étudiants de l'ésam Caen-Cherbourg

affiches des étudiants de l'ésam Caen-Cherbourg

affiches des étudiants de l'ésav Marrakech

affiches d'étudiants tunisiens

affiche d'étudiants de l'esav Marrakech

affiches d'étudiants de l'esac Marrakech

Le peuple veut à Échirolles

dimanche 4 décembre 2011

Nous sommes tous des Tunisiens

Composée de dessins satiriques, d’affiches au graphisme fort et de nécessaires recontextualisations, l’exposition itinérante Le Peuple Veut s’arrête aux Moulins de Villancourt pendant un mois, et offre aux visiteurs des points de vue singuliers sur la Révolution tunisienne. On est allés à la rencontre de deux de ses instigateurs, Raouf Karray, professeur des arts graphiques à Sfax, et Mohamed Guiga, graphiste à Tunis. Propos recueillis par François Cau

 

Quand vous est venue l’idée de cette exposition ?
Raouf Karray : Le 15 janvier, le lendemain de la fuite de Ben Ali. On était soulagés, on a respiré et on a tout de suite eu l’idée en se concertant avec Mohamed et un ami graphiste français qui vit à Paris. On s’est dit qu’on allait lancer un appel sur Facebook, demander qu’on nous envoie des visuels de soutien et de participation à la révolution tunisienne – un dessin de presse, une caricature, une affiche, peu importe. On pensait qu’avec Internet, ça pouvait faire rapidement un effet boule de neige, et en une semaine, j’ai été bombardé de visuels extraordinaires, de blogueurs tunisiens mais aussi d’ailleurs. On s’est alors demandé que faire de toutes ces choses, et on a lancé un autre appel pour faire savoir qu’on avait ce contenu à disposition. On a eu des retours d’institutions, d’écoles partout dans le monde qui étaient intéressées pour faire une exposition. La France, l’Italie, la Belgique, l’Egypte, le Liban… il y a une liste d’attente énorme !

Parmi les propositions d’artistes tunisiens, avez-vous tout de suite senti une plus grande liberté d’expression ?
RK : Oui, bien sûr. C’est normal,  tout était jusque-là interdit. L’Etat laissait une petite marge de manœuvre sur les blogs, mais tout était en fait contrôlé : si on te laissait t’exprimer, c’était pour mieux t’arrêter derrière. Mais le pouvoir s’est fait déborder par les réseaux sociaux ; il pensait pouvoir s’en servir pour mieux surveiller les communications et les agitateurs, mais le nombre de messages était trop important. Ça a aidé à faire changer la peur de camp.

En corollaire de cette nouvelle donne, on voit également dans les affiches l’apparition d’un humour particulièrement corrosif…
RK : Les blogueurs et les graphistes ont initié ça, et tout le monde a suivi. J’étais très agréablement surpris de voir cet humour-là chez les jeunes. Dans les manifestations, les pancartes et les slogans étaient souvent d’un humour incroyable, des centaines de blagues sont apparues sur les réseaux sociaux, qui les relayaient. C’était indispensable pour désacraliser ce pouvoir-là qu’on croyait intouchable. De sacré, il était devenu ridicule, et il fallait le tourner en dérision. Ça a joué un rôle énorme dans la révolution.

L’exposition s’accompagne d’une revue de presse des événements, qui s’achève sur le cocktail molotov lancé dans les locaux de Charlie Hebdo (revue à laquelle les Moulins de Villancourt ont par ailleurs consacré une exposition l’an dernier). De votre point de vue, vous cautionnez les propos soutenus par Charlie ou vous pensez que ça relève de la liberté d’expression ?
RK : De la liberté d’expression, bien sûr. On a longtemps attendu de vivre cette révolution, et maintenant on attend de voir les réactions partout dans le monde. Chacun peut s’exprimer comme il le souhaite, il n’y a pas de problèmes, bien au contraire, la communication est ouverte.

Il y a une image qui revient souvent chez des artistes pourtant différents, c’est celle du domino…
RK : Evidemment. Il y a eu les événements en Tunisie, en Egypte, en Lybie, au Yémen, en Syrie, au Bahreïn, dont on n’a presque pas parlé, et au Maroc, où il y a des manifestations et des émeutes, jusqu’à aujourd’hui, dont on ne parle pas. Les choses bougent, mais difficilement. Nous, on va rester très vigilants sur les conséquences de notre révolution, mais on reste optimistes.

Justement, que vous inspirent les récents heurts en Egypte ?
RK : Beaucoup de tristesse. Lors des premiers événements en Egypte, on avait très peur que ça n’aboutisse pas là-bas, parce qu’en cas d’échec, on allait se faire massacrer dans la foulée, toujours dans cette logique de domino. On a presque été plus contents du succès de la révolution égyptienne que de la nôtre ! Ça a été une force de soutien extraordinaire, surtout au moment où la Lybie s’est mise à nous menacer. Kadhafi a fait un discours terrible, nous a traités d’ânes, disait que notre président était le meilleur, il a même commencé à préparer une milice pour entrer en Tunisie et nous attaquer – heureusement que son peuple s’est révolté contre lui. Maintenant, ce qu’il se passe en Egypte nous fait mal.

Récemment, la Cinémathèque de Grenoble a montré Tahrir, un documentaire de Stefano Savona qui donne la parole aux manifestants et donne du coup un point de vue totalement différent du traitement qu’on a pu voir de l’événement dans les médias. Est-ce aussi l’un des buts de votre démarche ?
RK : On est des fabricants de l’information, presque au même titre que les journalistes mais d’une autre façon. On était sur le terrain, on a participé à la révolution ; avec mon fils, on a monté des ateliers spontanés pour imprimer des tracts. Pour ce qui est de ce projet, on a fait ça aussi parce qu’on a senti qu’il y avait de mauvaises intentions de la part de la presse, des médias occidentaux, ils ont récupéré le mouvement et en ont fait autre chose. Par l’exemple, l’accent mis sur l’immolation de Mohamed Bouazizi nous emmerde, le terme “Révolution de jasmin aussi“, ce sont des éléments qui ont été imposés. Bouazizi ne s’est pas brûlé pour la révolution, c’était un hasard ; mais les médias ont tout de suite sauté là-dessus parce qu’il y avait une effervescence énorme dans la région au même moment, certes, mais ils ont déformé cette réalité. Dans l’exposition, l’affiche qui mentionne Mohamed Bouazizi a été faite par des graphistes de Marrakech, qui étaient influencés par cette information sans savoir. Mais de mon côté, à Sfax, j’avais des étudiants qui venaient du même coin que Bouazizi, et ils étaient très fâchés de cette histoire, par rapport à leurs propres martyrs. J’en ai parlé aux organisateurs d’Echirolles, et finalement on garde cette affiche, parce qu’ils l’ont choisi. (Mohamed Guiga se joint à la conversation, NdlR). Vas-y, je viens de parler de Bouazizi, tu peux continuer sur le jasmin…
Mohamed Guiga : Oui, tu as donné TON avis ; enfin oui, l’avis de beaucoup de gens…

Vous n’êtes pas d’accord, en fait ?
MG : Je pars du principe que Bouazizi est allé de l’autre côté de la rive ; et chez nous, on dit que quand on parle des morts, il ne faut jamais dire de mal. Ils ne sont plus là pour se défendre, ou pour rétablir une vérité. Pour moi, son acte s’est fait dans une conjoncture précise, c’est un déclic par rapport à des événements qui se sont préparés bien avant, mais ça ne se limite pas à ça. La Tunisie a vécu une Histoire avec des hauts et des bas, des régimes qui ont gouverné dans une seule voie sans rien accepter d’autre. Le résultat est clair et net : on était arrivé à un moment où il était prévisible que ça bouge. Ça a beaucoup surpris, mais essentiellement de l’autre côté de la Méditerranée. Pour le reste… On est d’accord sur le fait que la Tunisie est un pays touristique, où entre autre on vient sentir le jasmin en plein été ; mais associer la révolution au jasmin, pour nous, c’est un non respect du sang qui a coulé. La révolution s’est bâtie sur trois piliers : la dignité, la liberté et le travail. Pour nous, le jasmin évoque les vacances, le tourisme, l’oisiveté…

Finalement, quelles informations souhaitez-vous faire passer dans vos expositions ?
MG : Nous sommes des concepteurs d’images, c’est juste le minimum qu’on puisse faire par rapport à ce qu’on a vécu, nous devons entretenir cette mémoire. Pour moi, tous ceux qui ont répondu à nos appels sur ce projet sont des Tunisiens, quelles que soient leur nationalité. En observant les expositions d’un endroit à l’autre, on se rend compte que chaque partie change la scénographie, le choix des œuvres, on découvre à chaque fois de nouvelles choses sur ce travail. A Echirolles, il y a eu en plus la sollicitation d’établissements scolaires de la région pour des propositions graphiques sur le thème de la révolution, et on a découvert, avec grand plaisir, des résultats dont la sensibilité graphique dépasse parfois celle des graphistes professionnels ! Pendant ce temps d’exposition, pour nous, les habitants d’Echirolles sont des Tunisiens.
RK : On n’amène pas de message. L’intérêt de la chose réside pour beaucoup dans le fait que chaque lieu se l’approprie. Ce qu’on en retire, c’est un grand sentiment de solidarité.

 

Déambulation

En entrant dans les Moulins de Villancourt, deux choix s’offrent à vous : replonger dans l’actualité brûlante des révolutions arabes grâce à la revue de presse éclatée sur le mur de gauche, ou débuter par les premiers dessins de presse sur la droite. Ce panorama se poursuit sur deux murs, avec des attaques irrévérencieuses de Ben Ali mais aussi des réactions françaises des premières heures. Les graphistes tunisiens investissent quant à eux les deux murs suivants. L’espace central accueille les propositions de graphistes internationaux, aussi virulents, plus esthétiquement poétiques. Enfin, la salle attenante héberge les propositions parfois étonnantes de lycéens de l’agglo grenobloise.

dessins de Nathan Latour-Novo, étudiant design graphique à l'ésam

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