MINIMUM
« Moins on montre, plus on dit. »
Savignac, in « L’affiche de A à Z », ed. Hoëbeke1987.
Le programme des conférences en option Design Graphique, pour ce
semestre, sera axé sur la notion d’économie de moyens.
Nous donnerons la parole à des personnalités du graphisme, de la
photographie et de l’histoire du graphisme qui ont un attachement
particulier pour les formes « simples », pour la création d’images
« dépouillées », ou encore, pour les techniques « pauvres ».
Ce programme MINIMUM nous permettra de rencontrer François Bordes, Yannick Vigouroux , Paul Cox, Pierre Rœsch, Florence Robert et sera complété, pour les étudiants de l’option, par une visite du fonds Savignac, au Musée de Trouville-sur-Mer.
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Yannick Vigouroux, photographe / mercredi 20 mars 2013 à 18h (auditorium)
« A Minima : des pratiques archaïsantes dans la photographie »
Né en 1970, diplômé de l’École Nationale Supérieure de la Photographie (Arles), Yannick Vigouroux est photographe, critique d’art, historien de la photographie et commissaire d’exposition. Il a publié plusieurs livres dont, avec Jean-Marie Baldner, Les Pratiques pauvres, du sténopé au téléphone mobile (2005), et Christian Gattinoni, La photographie ancienne, La photographie moderne, La photographie contemporaine. Il prépare avec Xavier Martel une histoire de La photographie japonaise (parution en 2014).
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Paul Cox, artiste/ mercredi 3 avril 2013 à 18h (auditorium)
« Discours de la méthode d’un paresseux »
Si le cœur de son travail est la peinture, Paul Cox a aussi créé un grand nombre de livres pour enfants et de livres d’artiste. Il est également graphiste, surtout pour des affiches de théâtre et d’opéra, et créateur de décors et de costumes pour la scène, essentiellement en collaboration avec le chorégraphe Benjamin Millepied : Casse-Noisette (Grand Théâtre de Genève, 2005), Amoveo(Opéra Garnier, 2006), Petrouchka (Grand Théâtre de Genève, 2007)… Il est l’auteur de grandes installations interactives, comme Jeu de Construction (Centre Pompidou, 2005), Méthode (Lux scène nationale de Valence, 2007), Le Boulingrin de l’oncle Toby (Chaumont, 2008), ou encore Exposition à faire soi-même Centquatre, 2008).
Paul Cox tentera de décrire, en faisant visiter les différents champs qu’il cultive, quelle est sa méthode d’invention, qu’il qualifie volontiers de « méthode de paresseux ».
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Florence Robert, historienne du graphisme et directrice du département design graphique-media design de l’esav Marrakech / lundi 27 mai 2013 à 18h (salle des conseils, dans la limite des places disponibles)
« Oubliez les films, regardez les génériques »
Florence Robert-Vissy est diplômée de l’école du Louvre, spécialisée en histoire du graphisme, et directrice pédagogique et créatrice du département design graphique – media design à l’école supérieure des arts visuels de Marrakech, depuis 2008.
Elle proposera une ballade de 45 minutes dans le monde animé de Saul Bass, à la découverte de l’homme, de son époque et de son influence.
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Pierre Roesch, typo-graphiste et pédagogue / mercredi 29 mai 2013 à 18h (salle des conseils, dans la limite des places disponibles)
« Un peu plus = beaucoup plus (beau) »
Découvre la linotype en visitant le journal «l’Alsace» avec sa classe de 8e. Étudie les Lettres modernes. Enseigne le français au Japon. S’installe à Strasbourg comme graphiste. Enseigne 25 ans aux Arts déco. Se passionne pour la typographie. Dessine quelques caractères. Envoie encore de vraies lettres.
Petite exploration de structures de composition géométriques appliquables au graphisme, à l’architecture, à la poésie et à la typographie. Points, lignes, matrices et formes simples.
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François Bordes, chercheur et revuiste / mercredi 5 juin 2013 à 18h (salle des conseils, dans la limite des places disponibles)
« La revue, minimum vital de la création »
Chercheur à l’IMEC où il est chargé des fonds de sciences humaines et sociales, François Bordes est membre du comité de rédaction des revues Fario et Phœnix. Il écrit régulièrement dans La Revue des revues et dans Secousse.
Les revues répondent à une nécessité profonde de l’activité créatrice. Elles correspondent à un éco-système fragile où la recherche de l’économie de moyens rejoint le désir d’aller à l’essentiel.