juillet 2011

Moebius multiple(s)

lundi 25 juillet 2011

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

/// Présentation >

À l’occasion de sa 6e Biennale du 9e art, la Ville de Cherbourg-Octeville invite au musée Thomas-Henry le dessinateur Jean Giraud, alias Moebius, père d’Arzack, Blueberry et L’Incal. Du 17 juin au 31 décembre 2011, découvrez Moebius Multiple(s), voyage imaginaire au sein des mondes oniriques, aquatiques ou désertiques, de l’artiste. L’occasion d’admirer des œuvres inédites, emblématiques du Moebius des années 2000.

Conçue en collaboration étroite avec l’artiste et sa maison d’édition, Moebius Productions, la 6e Biennale du 9e art est une invitation au voyage au sein de l’univers onirique et protéiforme de Moebius, dessinateur visionnaire, créateur de mondes foisonnants et mystérieux. A travers 200 œuvres récentes, où tirages monumentaux sont mis en regard d’une multiplicité de supports graphiques, l’exposition Moebius Multiple(s) invite à explorer  Les mondes élémentaires, portfolio présenté pour la première fois au public et conçu pour Hermès. Moebius revisite aussi l’épopée transatlantique à Cherbourg à travers une série de trois œuvres inédites.

 

/// Exposition >

L’exposition regroupe des séries très différentes de Moebius dont certaines ont pu déjà être aperçues à la Fondation Cartier récemment , comme son bestiaire martien ou encore ses planches d’Inside Moebius, et d’autres ont été imprimées spécialement pour l’occasion. Entre les épreuves pigmentaires sur papier coton, monumentales, de sa série réalisée lors de la sortie du parfum Voyage de la maison Hermès, le livre accordéon lithographié Leporello ou ses digigraphies sur des visions oniriques de la salle sous-douane de la gare transatlantique de Cherbourg, Moebius prouve encore qu’il est sans doute l’un des plus grands dessinateurs de notre époque, mais aussi qu’il maîtrise les différentes techniques de l’estampe et ce en fonction des statuts qu’il souhaite donner à ses images.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

/// Information >

Moebius Multiple(s)
17 juin – 31  décembre 2011
Musée d’art Thomas-Henry
Centre culturel, 4 rue Vastel
50100 Cherbourg-Octeville
Tél. 02 33 23 39 33
Entrée libre

 

Horaires d’ouverture :
Du 17 juin au 30 septembre
du mardi au samedi : 10h à 12h et 14h à 18h
le dimanche : 14h à 18h
Du 1er octobre au 31 décembre
du mardi au dimanche : 14h à 18h
Le musée est fermé les lundis et les jours fériés.

« À suivre », exposition des diplômés 2011 de l’ésam c2

dimanche 10 juillet 2011

/// Contexte >

Du 1er juillet au 6 octobre 2011, l’école supérieure d’arts & médias de Caen/Cherbourg met à l’honneur ses diplômés 2011. Seront ainsi exposés sur le site de Caen, dans la grande galerie de l’école, 28 étudiants qui ont tout récemment obtenu le Diplôme national supérieur d’expression plastique (DNSEP, option Art et option Communication) après un cursus de cinq ans d’études. 28 étudiants qui ont développé au cours de ces cinq années un travail de création original et qui quittent aujourd’hui l’école pour se lancer, via des chemins propres à chacun, dans le monde professionnel. « A suivre »…
L’ésam Caen/Cherbourg a confié le commissariat de cette exposition collective à Joana Neves, critique d’art et commissaire d’exposition indépendante, et à Johana Carrier, directrice éditoriale de Roven éditions. Au sein des productions artistiques présentées par les étudiants pour leur diplôme, elles ont sélectionné des oeuvres de nature et de facture extrêmement variées. Elles leur ont apporté un regard extérieur à la fois critique et exigeant.
L’exposition « A suivre…2011 » est conçue par l’ésam Caen/Cherbourg comme un outil culturel à disposition des publics professionnels et amateurs qui pourront ainsi découvrir le travail toujours très stimulant de ces jeunes créateurs. Le catalogue de l’exposition sera édité et diffusé le 6 octobre 2011 lors du finissage de l’exposition.

(texte extrait du dossier de presse)

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

vernissage : jeudi 30 juin 2011 à 18h30
finissage : jeudi 6 octobre 2011 à 18h30
exposition visible du 1er juillet au 6 octobre 2011
du lundi au vendredi de 10h à 17h30
fermeture en août
ouverture exceptionnelle
samedi 10 septembre 2011 de 14h à 20h
dimanche 11 septembre 2011 de 13h à 19h
ésam Caen/Cherbourg
galerie d’exposition – site de Caen
entrée libre

 

Le peuple veut – exposition à Paris

mercredi 6 juillet 2011

/// Présentation >

Mairie du 10e arrondissement, Paris, du 4 au 23 juillet et débat «Tunisie, de la révolution à la constituante: les enjeux» le 7 juillet. Le peuple veut est une exposition itinérante, sélection d’affiches et de dessins de presse consacrés à la révolution tunisienne  par des artistes tunisiens et français, qui se tiendra à Sfax, Tunis, Caen, Echirolles et Marrakech. Coproduction de l’Ecole Supérieure des Arts et Médias de Caen (ESAM), du Centre de graphisme d’Échirolles et de l’Institut Français de Coopération (IFC).

 

Mairie du 10e, 72 rue du Faubourg Saint-Martin, Paris
Metro Château d’Eau ou Jacques Bonsergent
horaires : du lundi au vendredi de 8h30 à 17h, le jeudi jusqu’à 19h30 et le samedi de 9h à 12h30.

/// Texte de Thierry Sarfis extrait du catalogue d’exposition >

Toute histoire a un début
Tout d’abord, il y a eu les Tunisiennes et les Tunisiens qui firent s’enfuir le dictateur et s’écrouler les structures de la tyrannie, suivis de mouvements avec les mêmes objectifs en Égypte, Libye, Yémen, Jordanie, Maroc, Algérie, Bahreïn et Syrie. Puis il y a eu l’envie de comprendre, d’aider et de soutenir.
Au début, Thierry Sarfis en a parlé avec Raouf Karray de Sfax qui en a parlé à Mohammad Guiga de Tunis. Il fut décidé de lancer un appel à contribution auprès des graphistes sans trop savoir où l’on allait. Des mails furent envoyés, www.posterpage.ch le site de René Wanner fut mis à contribution. Et c’est parti. Amir, Ayadi, Liza Castres, Hassen Chaaban, Bruno Souêtre, Michel Stauss, Denise Lataste, Jean-Benoît Meybeck, Jérémy Vey, Bernard Fournier, Elsa Maillot, Ahmed Chardi, David Criado, Anne-Lise Boutin, Jean-Pol Rouard, Miklos Mesner, Paul Weber, Pascal Colrat, Andrea Rauch, Sébastien Marchal, Émilie Bruyère, Ivan Lira, Laurent Sciamma, Max Skorwider, Saad Hajo, Othman Selmi, Ossama Hajjaj, Mariam Meybeck, Imad Hajjaj, Maryline Tréol, Sarah Fouquet, Thierry Sarfis, Raouf Karray, Mohammad Guiga, Nathanaël Mikles, Kevin Lucbert, Jason Boyer, Anne Jacquinot, Clémence Estivals, Élise Bouis, Yann Bagot, Ensaders, Cécile Benoiton, Malte Martin, Philippe Bissières, Gisèle Bonin, Gabriel Alonso, Raphaël Larre, Nous travaillons ensemble, Olivier Cabon, Faiza Jouaia, Houssama Chhih, Jihad Ritouni, Mohamad Lakhdar, Nayrouz , Nabil Sarih, Oria Pivard, Louise Houel, Sarah Poulain, Clémence Mignot, Abdessalem Miladi, Aziz Tnani, Wassim Ghozlani Régis Léger, Pierre Garçon et François Frédéric Leroy répondirent avec passion.

Et que vive l’imaginaire collectif !

Là-dessus Dorotea Marciak, attachée culturelle à Tunis, nous fit connaître une bande de dessinateurs de presse : Willis, Z, Selmen Nahdi, Kader Chelbi, Seif Nechi et Ali Nabz. L’idée de faire une exposition, des rencontres et peut-être plus commença à prendre forme.
Il fallut trouver un premier lieu. Malte Martin donna les coordonnées de l’énergique Sarah Fouquet, qui fit passer son enthousiasme à l’école supérieure d’arts et média de Caen, qui décida de monter l’exposition. Trouver d’autres lieux ! Au cours d’une réunion des « graphistes en lutte » Sébastien Marchal fit part de ses contacts avec l’association des Tunisiens de France et l’association Traversée. Rendez-vous fut pris et tout de suite un contact chaleureux s’instaura. Durant cette réunion le titre de l’exposition fut trouvé, ce sera « Le Peuple veut » et leurs contacts avec la mairie du dixième arrondissement de Paris se révélèrent fructueux, l’exposition sera aussi à Paris en attendant d’autres bonnes nouvelles. Puis le centre du Graphisme d’Échirolles, toujours au rendez-vous des bonnes causes, décida de faire venir l’exposition et d’organiser des workshops. Maurice Martinez de la maison de la France à Sfax, toujours en contact avec les forces vives de la création, proposa de faire des tirages numériques pour que l’exposition puisse tourner en Tunisie et au Maroc, car à Marrakech, Florence Robert de l’école supérieure des Arts visuels (dépar tement design graphique-media design) a créé une dynamique pédagogique autour des thèmes qui sont au coeur des mouvements populaires et décide de recevoir l’exposition. De même, Michel Strauss et ses amis artivistes de « Défense d’Afficher » se démènent pour la faire venir à Toulouse et en Midi-Pyrénées.
D’autres pistes sont en cours, elles forment les trois points qui nous laissent imaginer une suite à l’histoire…

Le peuple veut / texte du catalogue

samedi 2 juillet 2011

Un trait sans limite pour un jour sans fin

Un dessinateur de presse a choisi de se confronter chaque jour au plus inépuisable des sujets : l’actualité. Il a plus que conscience du monde qui l’entoure tant il l’observe, l’analyse et le vit en temps réel, dessinant au rythme des événements. Son trait est une mesure perpétuelle du temps, une trace permanente de l’histoire, la voix même de l’opinion.
Autant témoin qu’acteur, il se doit de prendre une position instantanée afin d’envisager la moindre de ses images. Réflexe vital de dénoncer les injustices, besoin oppressant de crier la vérité, il préfère toujours rire du pire plutôt qu’en pleurer. « Dites-moi si les dessinateurs de presse s’expriment librement dans votre pays et je vous dirai qui vous êtes » ? C’est une phrase qui pourrait servir d’introduction à un chef d’état avant qu’il ne s’apprête à serrer la main d’un éventuel dictateur. Ici et ailleurs, on pratique avec condescendance l’autocensure, comme un luxe bien-pensant à l’occidentale, mais qu’en est-il de la vraie censure ? Celle qui tue ?
Les événements tunisiens ont capté toutes les attentions ces derniers mois et engagé un mouvement historique irréversible. Qui n’a pas entrevu un nouveau monde se dessiner sous ses yeux ? Car c’est bien de là que tout commence, des images, d’abord celles d’atroces violences et ensuite, de sublime liberté. Des drapeaux rouges, des croissants blancs, des étoiles, des hommes et des femmes poings levés… Ces images en font naître de nouvelles, sous le trait des dessinateurs tunisiens, empreintes cette fois d’humour et de poésie. Le 14 janvier 2011, sous la signature de Willis, un chat prend la parole pour mieux couper la sienne à Ben Ali et ce jour-là plus rien ne le fera taire, lui et tous les autres. À travers ces dessins, c’est aujourd’hui la Tunisie tout entière qui nous raconte sa grande et belle révolte.

Sarah Fouquet