mars 2018

Pressez-vous #10 / Vernissage

vendredi 30 mars 2018

L’exposition de la 10ème édition de Pressez-vous a été inauguré le mercredi 21 mars en présence de nos invités tunisiens venus de Sfax et Tunis. Tous les exposants professionnels ont été cités et chaleureusement remerciés. Très belle exposition, très dense, à voir encore jusqu’au 6 avril.

De gauche à droite : Sarah Fouquet (ésam Caen/Cherbourg), Arnaud Stinès (directeur de l’ésam Caen/Cherbourg), Ikbel Charfi (ISAMS Sfax) et Mohamed Guiga (ISBAT Tunis).

 

Photographies d’Amel Hadjadj Aoul, DG2 © 2018.

Pressez-vous #10 / Article dans Ouest-France

lundi 26 mars 2018

Caen. Étudiants tunisiens et de l’Esam œuvrent sur les frontières

© photo de Marie-Madeleine Remoleur

 

Retrouvez également la galerie d’images de l’exposition sur le site de Ouest-France.

 

Pressez-vous #10 / workshop Caen-Sfax-Tunis

jeudi 22 mars 2018

Durant trois jours, les étudiants de 2ème année design graphique de l’ésam Caen/Cherbourg accueillent leurs collègues de Master design graphique de l’ISAMS Sfax et de l’ISBAT de Tunis. Les 46 étudiants se sont répartis en 20 équipes inter-écoles et travaillent à la réalisation d’affiches à 4 ou 6 mains qui seront présentées en juin au Conseil Régional pour la première édition du Forum pour la Paix.

Rahma (Sfax), Élisabeth et Morgane (Caen) © photo d’Amel Hadjadj Aoul

Yosr (Sfax) et Marie(Caen) © photo d’Amel Hadjadj Aoul

Ons (Sfax) et Hélène (Caen) © photo d’Amel Hadjadj Aoul

Ameni (Sfax) et Marie (Caen) © photo d’Amel Hadjadj Aoul

Élisa (Caen) et Houssaine (Sfax) © photo d’Amel Hadjadj Aoul

Ibtissem (Tunis) et Télia (Caen) © photo d’Amel Hadjadj Aoul

Josué (Caen) et Sahar (Sfax) © photo d’Amel Hadjadj Aoul

Belhassen (Sfax) et Émilie (Caen) © photo d’Amel Hadjadj Aoul

Alexandra (Caen) et Meriam (Sfax) © photo d’Amel Hadjadj Aoul

 

Pressez-vous #10 / montage

mardi 20 mars 2018

L’exposition Pressez-vous réunit près de 200 images. Les étudiants de DG2, suivant les plans de l’équipe scénographie, ont réalisé le montage en une seule journée.

 

Photographies d’Amel Hadjadj Aoul, DG2 © 2018.

Pressez-vous #10 / invité dessinateur de presse

mardi 20 mars 2018

Félix est dessinateur de presse, il parraine cette 10ème édition de Pressez-vous en exposant une quarantaine de ses dessins.

 

© dessin de Félix

© dessin de Félix

© dessin de Félix

 

Félix, un humour dans l’air du double temps

Félix est un champion du grand écart du sens, un contorsionniste de l’info, tout autant un sprinter qu’un marathonien de l’humour. Il se joue des différents temps de l’image. On la regarde d’abord et on la lit ensuite. On en sourit, puis on en rit fort. Il a cette capacité à aborder les faits les plus graves de l’actualité par le prisme d’un fait de société, souvent bien plus anecdotique, comme un filtre qu’il appliquerait afin de nous rendre les maux du monde moins abrupts. C’est une gymnastique subtile et gracieuse à pratiquer. On ne peut que se laisser prendre par la mécanique en deux temps de ses dessins. Peut-on rapprocher une réforme de l’Éducation nationale et les crimes contre l’humanité de Bashar Al Assad ? Peut-on parler des régimes amincissants tout en évoquant l’avortement ? Sans faire de contre-sens ? Toujours dans un équilibre périlleux et pourtant si justement humoristique ? Tout cela, Félix le fait avec un talent rare, avec un art sans pareil du dosage. Ses dessins sont des bonbons acidulés, de ceux qui font des trous dans la langue mais que, tant pis, on ne peut s’empêcher de reprendre frénétiquement tellement ils sont addictifs.
Parfois au trait noir pur, parfois finement nuancé de couleurs aux crayons, les dessins de Félix ne manquent jamais leur cible. Et ce sont les mots qui tiennent le plus souvent lieu de filtre de lecture. Ils déplacent les images, les emmènent ailleurs. Félix se joue toujours plus de l’absurdité de la situation, car c’est la réalité le plus absurde dans l’histoire. C’est cette réalité qui est violente, pas l’image qui la traite et qui nous aide à faire un peu passer la pilule au final – heureusement.

Sarah Fouquet

Pressez-vous #10 / invités professionnels

samedi 17 mars 2018

Une année en images

Auteurs-dessinateurs, illustrateurs, dessinateurs de presse et graphistes professionnels ont à nouveau généreusement accepté de présenter ici leur travail, en regard des travaux des étudiants. Chacun d’entre eux a choisi une image parue dans la presse ou affichée dans la ville durant les douze derniers mois. Certains l’ont même réalisée pour l’occasion ou nous dévoilent aujourd’hui une exclusivité. C’est une grande chance pour nous, pour les étudiants et les publics qui fréquentent ces lieux de voir sur ses murs une telle richesse de vocabulaires, de sujets et de contextes de réalisation. Le fait de les présenter toutes au même format favorise le dialogue graphique et sémantique entre une planche de bande dessinée extraite de la presse, une affiche initialement destinée aux couloirs du métro, une image militante à vocation transmédias, un dessin de presse libéré de sa grille de journal… D’une actu crue à un humour léger, des jeux de mots aux associations de signes, tout est là pour nous ouvrir les yeux et l’esprit.

Merci infiniment à Louise Aleksiejew & Antoine Medes, Christophe Besse, Biche, Pascal Colrat, Dugudus, Gilles Dupuis, Philippe Geluck, Jochen Gerner, Juliette Hoefler, Sébastien Marchal, Malte Martin, Sandrine Martin, Nat Mikles & Axolotl, Renaud Perrin, Jean-Pol Rouard, Thierry Sarfis, Stéphane Trapier, Valère et Vanessa Vérillon.

dessin de Philippe Geluck © 2018

dessin de Stéphane Trapier, paru dans le 1 © 2017

 

planche de BD de Nat Mikles & Axolotl © 2018

affiche de Vanessa Vérillon © 2018

« Nuclear Hipsters! », affiche de Gilles Dupuis © 2017

Pressez-vous #10 du 20 mars au 7 avril

samedi 17 mars 2018

Conception graphique : Marie Bloyet, Clara Dauget, Émilie Marsollier, Hélène McDonald, Marie Monod et Alexandra Olund, étudiantes de 2e année option Design graphique.

Pour sa dixième édition, Pressez-vous continue de rendre hommage à l’image graphique d’actualité, sous toutes ses formes (affiches, dessins de presse, illustrations, reportages dessinés, etc.) et pour tous supports (de la une de journal aux murs de la ville, en passant par les pages de magazine). Cette année, les étudiants de l’option Design graphique de l’ésam Caen/Cherbourg ont travaillé à distance avec deux groupes d’étudiants de l’Institut Supérieur des Arts et Métiers de Sfax et de l’Institut Supérieur des Beaux-Arts de Tunis sur les questions d’actualité liées à la frontière. Du 20 mars au 6 avril, ils exposeront leurs travaux aux côtés de ceux d’un dessinateur de presse et de professionnels de l’image (graphistes, dessinateurs de presse, auteurs de BD, illustrateurs, etc.).

Grâce au soutien de la Région Normandie, les étudiants tunisiens seront présents pour le vernissage de l’exposition, car du 20 au 22 mars les trois groupes travailleront à Caen, en binômes franco-tunisiens, avec leurs enseignants Ikbel Charfi, Mohammed Guiga et Sarah Fouquet, sur la réalisation d’une nouvelle série d’images destinée à être présentée en juin à l’Abbaye-aux-Dames lors du forum Normandie pour la Paix.

« Pour une image graphique d’actualité multivitaminée aux vertus anti-dépressives »

« Je ne lis pas la presse, ça me déprime! » Cette phrase est parfaitement incompréhensible. Est-il « déprimant » de voir un naufrage de réfugiés dans la Méditerranée à la une d’un quotidien ? Est-il « déprimant » de voir des civils syriens mourir sous les bombes du « boucher de Damas » à la télévision? Est-il « déprimant » d’entendre les témoignages de Rohingyas victimes d’exaction à la radio ? Mais alors que doivent penser ces mêmes réfugiés, civils syriens et Rohingyas, qui cherchent chaque jour à fuir l’horreur et à survivre – vraiment ? Ne soyons pas « déprimés » face à l’actualité, ouvrons bien grand les yeux, au contraire et confrontons-nous aux événements. S’informer est non seulement un droit, au sujet duquel il faut être vigilant à chaque instant, (la France n’est toujours qu’au 39e rang sur 180 pays dans le classement 2017 de Reporters Sans Frontière sur la liberté de la presse, bien après le Costa Rica, le Surinam ou l’Uruguay) mais s’informer est aussi un devoir éthique. Nous devons assumer d’être acteurs de cette actualité qui se dessine sous nos yeux, ne pas attendre passivement qu’elle se retrouve dans les manuels d’histoire. Nous pouvons, chacun avec ses propres moyens, agir sur les événements. Certains signeront une pétition en ligne, d’autres s’investiront dans une association d’aide aux réfugiés… d’autres encore feront des images.

C’est cela que permet une école d’art. C’est observer le monde, l’analyser, l’interroger et apprendre à se positionner, tant bien que mal. Une école d’art apprend à se tourner vers les autres, à ne jamais s’isoler, à prendre sa part de responsabilités. Une image est une question ouverte, elle ne se résumera jamais à une opinion qui s’affiche. Ce n’est pas un long discours devant une assemblée passive, c’est plutôt une invitation au débat perpétuel.

Pour cette 10ème édition de Pressez-vous, le débat est donc relancé. Dessinateurs de presse, graphistes, illustrateurs, auteurs de bande-dessinée s’emparent de murs politiques, de faits de société, de catastrophes naturelles, de luttes sociales… et nous exposent leur vision de ce monde polymorphe, tellement complexe. En vis-à-vis, les étudiants de design graphique de l’ésam Caen/Cherbourg ont travaillé à distance avec deux groupes d’étudiants de l’Institut Supérieur des Arts et Métiers de Sfax et l’Institut Supérieur des Beaux-Arts de Tunis sur les questions d’actualité liées à la frontière, dans le cadre du Forum Normandie pour la Paix, en partenariat avec la Région Normandie. Ils portent un regard littéralement transfrontalier sur la question à la fois politique, géographique et symbolique de ces espaces censés rester poreux mais qui, pourtant, découpent autant les espaces que les vies.

Cet ensemble d’expositions se propose donc d’interroger visuellement et avec le public cette actualité qui régit nos vies et nos avenirs. Nous vous invitons à prendre le temps de dialoguer avec les images.

Évènement organisé par les étudiants de 2ème année de l’option design graphique de l’ésam Caen/Cherbourg

relations extérieures & partenariats
Coordination : Jeanne Rival
Correspondants Sfax et Tunis : Josué Kangodia et Vincent Vialard
Reportage photographique : Amel Hadjadj Aoul

communication visuelle
Marie Monod, Hélène McDonald, Marie Bloyet, Clara Dauget, Alexandra Olund et Émilie Marsollier

scénographie d’exposition
Pierre Caroff, Morgane Velut, Mathilde Corre, Lucile Laforgue et Télia Chiarotto

fabrication
Alma Henry, Ophélie Keromnes, Mohamed Tounkara, Elisa Yuste, Lucie Maniol et Jasmine Veskovic

coordination générale
Sarah Fouquet

responsable de la communication
Julie Laisney

responsables des relations internationales
France Jacquel-Blanc et Marion Quintin

partenaires
Région Normandie, Forum Normandie pour la Paix,
l’Institut Supérieur des Arts et Métiers de Sfax, l’Institut Supérieur des Beaux-Arts de Tunis et Graphisme en France


Vernissage mercredi 21 mars 2018 à 18h30

Exposition du 20 mars au 6 avril
Du lundi au vendredi de 10h à 18h30
Atrium de l’ésam Caen/Cherbourg, site de Caen
Entrée libre
En partenariat avec la Région Normandie

Pressez-vous #10 / ateliers Caen-Tunis-Sfax

vendredi 16 mars 2018

Images graphiques d’actualité

Dans leur formation, les étudiants de design graphique se confrontent très vite à la question de l’image graphique d’actualité, celle qui se destine à être publiée. L’actualité est la matière première de leur réflexion. Ils approchent ainsi toutes les typologies d’images que l’on peut lire dans la presse ou rencontrer dans l’espace public plus largement.

Ces derniers mois, ils se sont saisis de la délicate question de la frontière, parallèlement à leurs collègues étudiants tunisiens. Ils se sont documentés, ont drastiquement fouillé tant l’histoire que l’actualité. Ils se sont évidemment indignés de la crise des réfugiés, à quelques kilomètres d’ici, mais ont aussi été choqués par le mur érigé entre les États-Unis et le Mexique ou la frontière militarisée entre les deux Corées, devenus malgré la distance des sujets si familiers. Mais ils ont ensuite réagi et ont produit leurs images comme autant de sujets à débattre. Ils ont convoqué les signes et les mots, tout ce qui constitue la richesse du vocabulaire graphique et ont pointé du doigt toutes ces questions inhérentes à la notion de frontière. Comment à l’heure de la mondialisation les biens matériels circulent-ils avec tant de facilité, là où les enfants, les femmes et les hommes risquent leur vie chaque jour à braver les obstacles richement financés par les politiques anti-migratoires à travers le monde? Qu’est-ce qui distingue les modes de vie des deux côtés d’une frontière ? La frontière ne devient-elle pas une des inventions les plus aberrantes des hommes contre eux-mêmes ?

Ces images ont été réalisées en deuxième année de l’option design graphique, dans le cadre de l’atelier illustration de Sarah Fouquet en partenariat avec les étudiants de l’Institut Supérieur des Arts et Métiers de Sfax et l’Institut Supérieur des Beaux-Arts de Tunis, accompagnés respectivement par leurs enseignants Ikbel Charfi et Mohammed Guiga.

Sarah Fouquet

affiche de Marie Monod, étudiante de 2e année design graphique à l’ésam Caen/Cherbourg © 2018

strip d’Alma Henry, étudiante de 2e année design graphique à l’ésam Caen/Cherbourg © 2018

illustration de Pierre Caroff, étudiant de 2e année design graphique à l’ésam Caen/Cherbourg © 2018

 

dessin de presse de Jeanne Rival, étudiante de 2e année design graphique à l’ésam Caen/Cherbourg © 2018

 

Le pouvoir de l’image dans le partage et la diversité

À travers l’histoire, l’image a pu et a su s’imposer dans notre paysage individuel et collectif afin de saisir un moment et le fixer, annoncer ou dénoncer un fait, rappeler un événement ou plus …

De nos jours, notre quotidien aussi bien individuel que collectif est envahi par des images multiples et diverses, partagées instantanément grâce aux technologies modernes. Ce «bombardement numérique» a, certes, donné aux images une nouvelle dimension, mais également contribué à une certaine banalisation de la violence et des drames que nos sociétés contemporaines secrètent.

La violence, les conflits de société, la haine, le rejet, la guerre, le sang, l’injustice sont dénoncés par l’image, mais cette même image, peut constituer un élément de propagande pour ceux qui tirent profit de ces conflits afin de relancer des économies défaillantes. D’un autre côté, d’autres images

s’imposent et prétendent offrir un bien-être au même consommateur. L’individu est pris au piège de l’image et finit par tout consommer, des accessoires de bien-être au sang des victimes des guerres de tout genre.

La communication visuelle et son pouvoir continuent à s’imposer dans cette conjoncture comme une arme redoutable capable de modeler le ou les multiples récepteurs de tout espace et de tout genre, Roger Jauneau disait : «l’image n’est pas seulement un spectacle visuel, mais aussi le support de toutes les sensations dans la réalité de la rencontre physique avec la forme elle-même.» je me permets d’ajouter que l’image même si elle touche à un quotidien douloureux, violent et injuste, devient à cause de sa répétition, multiplication et son envahissement rapide, un objet de

consommation à effet immédiat mais éphémère. L’exemple de certaines images fixes ou animées couvrant des scènes de guerre, de douleur humaine, de conflits défilent comme un objet qu’on croise et qu’on oublie presque instantanément.

À notre époque, à quoi peut-on préparer les générations futures dans cette conjoncture si complexe et si douloureuse? Il me semble qu’au jour d’aujourd’hui il est plus que nécessaire d’aller vers l’autre et d’oeuvrer à bâtir des ponts à l’infini.

C’est une donnée essentielle qui a constitué la base de ma démarche pédagogique pendant toutes ces années. Se rencontrer pour réfléchir et agir ensemble est fondamental dans la communication visuelle car, beaucoup se construit dans la différence, Alphonse de Lamartine disait : «Et pourquoi nous haïr et mettre entre les races ces bornes ou ces eaux qu’abhorre l’oeil de Dieu? De frontières au ciel voyons-nous quelques traces? Sa voûte a-t-elle un mur, une borne, un milieu? Nations! mot pompeux pour dire : Barbarie! L’amour s’arrête-t-il où s’arrêtent vos pas? Déchirez ces drapeaux; une autre voix vous crie : L’égoïsme et la haine ont seuls une patrie; La fraternité n’en a pas!»


Pour tout cela, j’ai répondu favorablement à l’appel de ma collègue Sarah Fouquet. De cette invitation à se rencontrer et travailler ensemble autour d’une même thématique, me semble être un partage de cette Méditerranée qui nous unit.

Dans le cadre de la 10ème session de «Pressez-vous» d’un événement initié par le département Design Graphique de l’école supérieure d’arts et médias de Caen/Cherbourg (site de Caen), notre école est ravie de prendre part à cet événement portant sur la thématique des «frontières» qui a interpellée les étudiants en Master 1 de recherches en design graphique de l’institut supérieur des beaux-arts de Tunis (isbat) et de leurs camarades de l’institut supérieur des arts et métiers de

Sfax (isams) et ceux de Caen. Cet exercice, ô combien essentiel, s’est fait dans un premier temps à distance, chacun avec son groupe d’étudiants dans son espace/atelier dans un cercle de partage, d’interrogation, d’échange, de recherches et de prise de position graphique et finalisation de

différents visuels. Puis, dans un deuxième temps, cet exercice se fera en collaboration direct avec l’ensemble des étudiants dans l’espace /atelier design image de l’ésam de Caen. Cette expérience nous permettra de «vivre» ensemble un workshop au service de l’image dans son sens le plus large, travail qui s’articulera autour de ce j’appelle «d’un contenu textuel à un continu graphique» sur différents supports de communication avec à leur tête l’affiche, ce support important qui a su traverser le temps et l’espace public afin de transmettre un message, un appel ou illustrer un événement avec les mots écrits et les mots graphiques.

Mes étudiants en design graphique ont essayé de répondre à la thématique «les frontières», en partant de leur vécu personnel et collectif, avec un esprit d’engagement, d’implication et de citoyenneté, mais également avec l’attitude du designer graphique et chercheur qui, a mon sens,

joue un rôle essentiel dans notre quotidien et paysage sociétal et médiatique.

Je ne cesse de répéter à mes étudiants que nous sommes des concepteurs d’images, mais également notre rôle c’est de changer notre vécu, de changer le monde.

La présence de cette palette d’images se déclinant sur différents supports en ce mois de mars 2018 dans cette belle ville de Caen, est un signe fort de liberté d’expression, d’échange et de partage. Nous sommes les enfants de cette Méditerranée qui nous unit, mais au delà de ce fait, nous sommes des citoyens du monde, qui s’expriment par le biais de l’image textuelle et iconographique.

L’image est notre outil d’expression, de proposition, de revendication, de prise de position et d’échange dans un monde de plus en plus sectaire, communautaire, parfois haineux et souvent injuste. Charlie Chaplin disait dans «Le dictateur», dans le discours final du barbier juif : «Il faut nous battre pour libérer le monde, pour renverser les frontières et les barrières raciales, pour en finir avec l’avidité, avec la haine et l’intolérance. Il faut nous battre pour construire un monde de raison, un monde où la science et le progrès mèneront tous les hommes vers le bonheur.»

Mohammed ben Tahar GUIGA

affiche d’Asma Djebbi, étudiante de 4e année design graphique à l’ISBAT Tunis © 2018

une d’Oumayma Khikhia, étudiante de 4e année design graphique à l’ISBAT Tunis © 2018

carte postale d’Ibtissem Msaddek, étudiante de 4e année design graphique à l’ISBAT Tunis © 2018

affiche de Loua Dafdouf, étudiante de 4e année design graphique à l’ISBAT Tunis © 2018

 

« Pressez-vous10 » ou le voyage de la jeunesse

Le projet « Pressez-vous 10 » initié par l’ésam Caen/Cherbourg s’ouvre en cette session sur des images et des dessins de jeunes étudiants graphistes tunisiens qui essaient de donner à voir des affiches insolites, traçant des messages de paix au-delà des frontières. Nos étudiants de l’ISAMS Sfax étaient saisis par cette thématique qui met en évidence une forme spécifique de construction d’un espace partagé malgré les différences. Cette occasion si bénéfique pour travailler dans un esprit compétitif, est une opportunité d’apprendre, d’échanger et de partager des expériences bien variées. Il s’agissait de provoquer les esprits innovants, de susciter leur curiosité et développer leur sens de créativité à travers un design de graphiques colorés, montrant une certaine identité et déployant un message universel à la fois. Les frontières culturelles, de langage et de territoire se voient traversés par une certaine ligne rebelle, celle de jeunes dessinateurs rêveurs. Le voyage sera lui-même lieu de rencontre prometteur d’un nouveau jaillissement du côté des villes fleuries…

Ikbel Charfi

affiche d’Ines Fakhfakh, étudiante de 4e année design graphique à l’ISAMS Sfax © 2018

affiche d’Ons Abdelmoula, étudiante de 4e année design graphique à l’ISAMS Sfax © 2018

affiche de KesKes Belhassen, étudiant de 4e année design graphique à l’ISAMS Sfax © 2018

affiche de Warda Ben Messaoud, étudiante de 4e année design graphique à l’ISAMS Sfax © 2018

 

 

 

 

Pressez-vous #10 / impressions

mercredi 14 mars 2018

Pressez-vous est organisé par les étudiants de 2ème année de l’option design graphique de l’ésam Caen/Cherbourg. Cette édition réunit exceptionnellement le travail de 70 exposants (21 professionnels et 49 étudiants). Ce sont eux qui ont réalisé la communication graphique de l’événement, la scénographie et la signalétique de l’exposition. Ce sont qui ont organisé l’accueil des 2 groupes d’étudiants venus de Sfax et de Tunis, avec le concours de nombreux hébergeurs, eux également qui ont réceptionné les images des différents participants dont les nombreux professionnels, eux qui ont traité les fichiers, les ont imprimés, les ont massicotés et eux enfin qui feront le montage de l’exposition.

Merci et bravo à eux tous!

relations extérieures & partenariats
Coordination : Jeanne Rival
Correspondants Sfax et Tunis : Josué Kangodia et Vincent Vialard
Reportage photographique : Amel Hadjadj Aoul

communication visuelle
Marie Monod, Hélène McDonald, Marie Bloyet, Clara Dauget, Alexandra Olund et Émilie Marsollier

scénographie d’exposition
Pierre Caroff, Morgane Velut, Mathilde Corre, Lucile Laforgue et Télia Chiarotto

fabrication
Alma Henry, Ophélie Keromnes, Mohamed Tounkara, Elisa Yuste, Lucie Maniol et Jasmine Veskovic

les généreux hébergeurs
Pierre Caroff, Télia Chiarotto, Cyprien Desrez, Jeanne Dubois-Pacquet, Lucie Dumoulin, Aurore Gardillon, Géromine Gautier, Alma Henry, Céline Hervé, Fatma Izmir, Josué Kangodia, Juliette Lebourgeois, Camille Lugnier, Sonia Martins, Lucie Maniol, Marie Monod, Pauline Sillard, Morgane Velut et Vincent Vialard.

Impressions laser des images de Tunis © photo d’Amel Hadjadj Aoul

Impressions jet d’encre des images de Sfax © photo d’Amel Hadjadj Aoul

Impressions jet d’encre des images de Sfax © photo d’Amel Hadjadj Aoul

Façonnage des images de Tunis © photo d’Amel Hadjadj Aoul

cartes postales façonnées de Tunis © photo d’Amel Hadjadj Aoul

 

 

Pressez-vous #10 / Caen-Sfax-Tunis

dimanche 4 mars 2018

Pour sa 10ème édition de Pressez-vous, l’ésam de Caen/Cherbourg continue à rendre hommage à l’image graphique d’actualité, de tous types (affiches, dessins de presse, illustrations, reportages dessinés…), pour tous supports, de la une de journal, en passant par les pages d’un magazine aux murs de la ville. Cette année l’ésam est partenaire de la Région Normandie et dans ce cadre les étudiants de design graphique de Caen ont travaillé à distance avec deux groupes d’étudiants de Sfax et Tunis sur les questions d’actualité liées à la frontière.
À Sfax les étudiants de 4e année design graphique de l’Institut Supérieur des Arts et Métiers ont choisi de travailler avec leur enseignante Ikbel Charfi sur le support de l’affiche. À Tunis les étudiants de 4e année design graphique de l’Institut Supérieur des Beaux-Arts ont interrogé différents supports (de la une de presse, à l’affiche en passant par la carte postale) avec leur enseignant Mohammed Guiga. Et à Caen, les étudiants de 2e année design graphique de l’École Supérieure d’Arts et Médias, sont passés de l’échelle de la page du journal, par le biais du dessin de presse, au format de l’affiche, avec leur enseignante Sarah Fouquet. Ils ont tous travaillé à partir d’une base documentaire commune, co-réalisée par les trois enseignants en amont de leurs ateliers. Ils ont mené leurs recherches graphiques sur la même période, entre mi-janvier et début mars, sur les trois sites. 
Ils exposeront du 20 mars au 6 avril 2018 tous leurs travaux à l’ésam, enfin réunis, aux côtés de professionnels de l’image (dessinateurs de presse, illustrateurs, graphistes…) et durant la semaine de la presse, du 19 au 23 mars, les trois groupes vont se rencontrer et travailleront en binôme franco-tunisien à l’occasion d’un workshop et réaliserons une nouvelle série d’images destinées à être présentées au Conseil Régional durant le Forum Normandie pour la Paix, les 6, 7 et 8 juin prochains.
Les choses se montreront donc autant qu’elles continueront à se fabriquer, à l’image d’une actualité, à chaque instant en mouvement.

 

Mohammed Guiga avec son groupe d’étudiantes, à Tunis © ISBAT, 2018

Mohammed Guiga avec son groupe d’étudiantes, à Tunis © ISBAT, 2018

Groupe d’étudiantes de 4e année design graphique, à Tunis © ISBAT, 2018

Travaux des étudiants de 4e année design graphique, à Sfax © ISAMS, 2018

Travaux des étudiants de 4e année design graphique, à Sfax © ISAMS, 2018

Travaux des étudiants de 4e année design graphique, à Sfax © ISAMS, 2018

Étudiantes de 2e année design graphique travaillant sur la com de Pressez-vous, à Caen © photo d’Amel Hadjadj Aoul, ésam, 2018

Étudiante de 2e année design graphique travaillant sur son dessin de presse, à Caen © photo d’Amel Hadjadj Aoul, ésam, 2018

Étudiante de 2e année design graphique travaillant sur son dessin de presse, à Caen © photo d’Amel Hadjadj Aoul, ésam, 2018