catégorie ‘DG’

Le peuple veut / étudiants de l’ésam

jeudi 16 juin 2011

Dans le cadre de mon cours « graphisme et commande » les étudiants de design graphique ont réalisé des affiches et des dessins de presse sur la révolution tunisienne afin de participer à l’exposition « Le peuple veut ». Le cours reste toujours en lien avec une application professionnelle et, ici, l’occasion était pour eux de concevoir des images tirées à plusieurs exemplaires en vue d’être présentées au côté de productions de graphistes et dessinateurs professionnels.

Très réactifs, les étudiants ont prouvé leur engagement et se sont beaucoup investis pour l’exposition, y compris pour la concevoir comme un kit nomade pouvant être facilement reproduit par les différents lieux d’accueil de la tournée.

affiche d'Anne Jacquinot (troisième année design graphique)

affiche de Juliette Hoefler (troisième année design graphique)

affiche de Frédéric Lionnet (deuxième année design graphique)

affiche de Clémence Estivals (deuxième année design graphique)

dessin d'Oria Pivard (deuxième année design graphique)

dessin de Harilanto (deuxième année design graphique)

dessin de Sarah Poulain (quatrième année Com-Édition)

 

Futura

mercredi 15 juin 2011

/// L’origine du livre >

Créé par l’artiste et typographe allemand Paul Renner, le Futura, « caractère de notre temps », bénéficie dès sa publication, en 1927, d’un succès commercial sans précédent. Jan Tschichold et Kurt Schwitters l’emploient largement durant les années 1930. Diffusé sous l’appellation « Europe » en France, il inspire Cassandre dans sa recherche d’une nouvelle écriture. Depuis lors, Volkswagen, la Nasa, Stanley Kubrick et Barbara Kruger, Ikea et Canal+ en ont fait un usage marquant.
Le Futura a connu un regain d’intérêt ces dernières années, notamment dans les identités graphiques de la Seattle Public Library (Bruce Mau), de la Barbican Gallery à Londres (Cartlidge Levene et le Studio Myerscough), ou encore du musée du Jeu de Paume (Change is Good).
À travers plus de 400 documents rares et inédits, ce livre retrace l’histoire et les utilisations les plus intéressantes du Futura et nous plonge dans l’univers de la lettre en dévoilant ses enjeux culturels et sociaux.

couverture du livre aux éditions Norma

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 


Alexandre Dumas de Rauly est graphiste, titulaire d’un DNSEP en communication (ESA Cambrai, 2009), obtenu avec les félicitations du jury pour ses recherches sur le Futura et les caractères utopiques.

Michel Wlassikoff, historien, diplômé de l’École des hautes études en sciences sociales (EHESS), a dirigé Signes, revue consacrée au graphisme. Auteur de nombreux articles et d’ouvrages, notamment Histoire du graphisme en France, Carré/Les Arts Décoratifs, 2005, il enseigne l’histoire du graphisme à l’ESA Cambrai, l’école Estienne et l’ESAG Penninghen.

http://www.editions-norma.com/

dossier de presse de l’exposition de la Galerie Anatome

galerie sur pixelcréation

 

/// Quelques pages >

Paul Rand, couvertures de la collection « The Documents of Modern Art », publiée par le Museum of Modern Art, 1944-1950

Spécimen du Futura, fonderie Bauer, vers 1955

double page du livre

double page du livre

Le peuple veut – table ronde

dimanche 12 juin 2011

Le lendemain du vernissage de l’exposition « Le peuple veut » à l’ésam de Caen, les étudiants ont rencontré nos trois invités tunisiens Mohamed Guiga, Raouf Karray et Seif Neichi à l’occasion d’une table ronde. S’est joint à nous Sébastien Marchal, jeune graphiste et typographe engagé, qui a participé activement à la réalisation de visuels et à la tournée de l’exposition. À tour de rôle, nous avons découverts les affiches des étudiants tunisiens, les graffitis révolutionnaires dans les rues de Tunis et de Sfax ainsi que le travail de Sébastien pour les dernières manifestations contre le racisme et la réforme des retraites. Un très bel échange s’est produit avec les étudiants très curieux et touchés par l’engagement que demande le métier de graphiste.

les invités et les étudiants en train d'échanger

les productions graphiques de Sébastien Marchal

Sébastien Marchal en train de présenter son caractère "la Commune"

Le peuple veut – vernissage de l’exposition de Caen

vendredi 10 juin 2011

Le jeudi 10 juin s’est inaugurée en hommage à la révolte tunisienne la première exposition d’une belle et longue tournée internationale. Dessins de presse, affiches, illustrations et photographies se répondent, étudiants et professionnels échangent, tunisiens et français ainsi qu’une dizaine de nationalités différentes dialoguent autour des récents évènements qui ont bouleversé l’actualité.

Pour l’occasion Raouf Karray (graphiste et enseignant à l’Institut Supérieur des Arts et Métiers de Sfax), Mohamed Guiga (graphiste et enseignant à l’Institut Supérieur des Beaux-Arts de Tunis) et Seif Neichi (directeur artistique et dessinateur de presse) sont venus de Tunisie pour rencontrer le public à l’occasion d’une conférence. Dorotea Marciak (attachée culturelle, Institut Français de Tunisie) et une journaliste se sont jointes à eux et accueilleront prochainement l’exposition jumelle à la Maison de France à Sfax.

AfficheVernissage © Dorotea Marciak

Dessins de presse et illustration, ésam Caen

vue de l'exposition, ésam Caen

vue de l'exposition, ésam Caen

Mohamed Guiga et Raouf Karray © Dorotea Marciak

Seif Neichi et Raouf Karray © Dorotea Marciak

Harilanto Razafindrakoto et Clémence Estivals interviewées (étudiantes en deuxième année design graphique à l'ésam)

 

Vernissage © Dorotea Marciak

Exposition « Découvre mon patrimoine »

mercredi 8 juin 2011

Mathieu Desailly, Stéphanie Triballier et Séverine Lorant du collectif rennais Jardin Graphique

Elisabeth Taudière, Ludivine Mabire et Sarah Fouquet

Elisabeth Taudière devant les scolaires

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Jusqu’au 8 juillet, se tient l’exposition « Découvre mon patrimoine » à la Maison des Projets, mise en place  par l’Association 3ème Étage (avec Élisabeth Taudière) avec le Jardin Graphique, Ludivine Mabire et l’ésam (dans le cours « Graphisme & commandes »). Des affiches reprenant les bâtiments à l’architecture remarquable d’Hérouville Saint-Clair ont été réalisées par des étudiants de l’ésam de Caen à partir de travaux de 8 classes des écoles hérouvillaises accompagnées par des graphistes professionnels.

carton d'invitation © Jardin Graphique

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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Maison des Projets
Avenue de la Grande Cavée
14200 Hérouville Saint-Clair
Tél. 02 31 95 28 37
E-mail : maisondesprojets@herouville.net

 

HORAIRES D’OUVERTURE
LUNDI-MARDI : 9h00-12h30
MERCREDI-JEUDI-VENDREDI : 14h00-18h00

« Découvre mon patrimoine » / l’atelier

vendredi 3 juin 2011

/// Graphisme et commande >

32h de cours + 24h de travail personnel (11, 12 & 13 mai)
Intervenants : graphistes invités Jardin Graphique et Ludivine Mabire, Élisabeth Taudière (atelier 3ème étage) et Sarah Fouquet

Objectifs :

1 . Maîtriser les outils de reproduction et de fabrication ainsi que le vocabulaire rattaché au Design Graphique

2. Maîtriser les signes et leurs sens et savoir s’approprier des bases de données

3. Travailler dans le cadre d’une commande en vue de concevoir un objet de communication publique

4. Préciser ses références artistiques (art, design, graphisme et typographie) de manière de plus en plus autonome pour ancrer son travail dans une réalité professionnelle

Contenu :

Les étudiants devront travailler à la réalisation d’une affiche valorisant le patrimoine architectural d’Hérouville Saint-Clair.

Ce travail se fera en aval d’un atelier organisé par  l’atelier troisième étage avec 8 classes des écoles élémentaires d’Hérouville Saint-Clair. Les élèves partiront à la découverte de leur patrimoine et chaque classe choisira ensuite un bâtiment à l’architecture remarquable sur lequel approfondir leurs recherches plastiques. 8 bâtiments seront ainsi étudiés.

Pour chaque classe, deux affiches valorisant le bâtiment étudié seront réalisées. La conception et la réalisation des affiches seront accompagnées par un graphiste et les étudiants de deuxième année Design Graphique de l’ésam.

1. Une rencontre avec la classe permettra au graphiste de découvrir le bâtiment et le travail de la classe. Il présentera également sa démarche artistique.
2. Un atelier aura lieu au Pôle Animation Jeunesse. Les élèves seront invités à produire de « la matière » pour l’affiche (textes, photographies, typographies, matières…) selon la démarche artistique du graphiste.
3. Enfin les élèves iront à l’ésam voir le graphiste et les étudiants travailler et découvrir ainsi les affiches en cours d’élaboration. Ils en profiteront pour découvrir le bâtiment.

Les étudiants auront la possibilité de travailler seul ou par groupe de deux à la réalisation de cette affiche et au contact des deux graphistes intervenants. Ils seront libres d’utiliser la matière produite par les élèves et devront s’en emparer en vue de concevoir un objet de communication sur les bâtiments en question.

Les affiches réalisées seront exposées au PAJ et visibles sur internet afin de permettre aux autres classes, aux familles et aux habitants de sélectionner leurs 8 affiches préférées.
Un jury de partenaires se réunira en juin pour la sélection officielle des 8 affiches lauréates.
Les affiches seront imprimées et diffusées largement dans l’agglomération soit en septembre 2011 pour les journées du patrimoine, soit en mars 2012 pour le mois de l’architecture contemporaine en Normandie. Les affiches non retenues pourront être exposées également à cette occasion.

Calendrier
Septembre / octobre 2010 – Lancement du projet, prises de contacts
Octobre 2010 / mars 2011 – Séances avec les scolaires
Avril / mai 2011 – Workshop pour la conception des affiches avec les graphistes et les étudiants
Mai / juin 2011 – Exposition des affiches au Pôle d’Animation Jeunesse, vote des habitants et des classes
Juin 2011 – Sélection officielle des 8 affiches lauréates
Septembre 2011 ou Mars 2012 – Campagne d’affichage dans l’agglomération caennaise pour les Journées du Patrimoine ou le Mois de l’architecture contemporaine en Normandie 2012

Méthode d’enseignement :

1. Cours introductifs proposant les références et notions nécessaires pour bien aborder les exercices ainsi qu’une bibliographie adaptée par sujet

2. Travail individuel ou collectif en atelier

3. Entretiens, workshop et productions soumises au vote d’un jury

4. Recherches personnelles sous forme de carnet de croquis, de maquettes préparatoires et textuelles

Évaluation :

1. Présence et investissement
2. Réflexion et pertinence des recherches et du projet finalisé
3. Méthodologie, organisation et maîtrise des outils graphiques
4. Qualité du rendu et présentation

/// Les recherches >

mur de recherches pour le Café des Images

mur de recherches pour le Château d'eau

mur de recherches pour la Cité U

mur de recherches pour le Terminus de Tram

Catalogue de l’exposition « Le peuple veut »

jeudi 2 juin 2011

Ce livre-affiche, publié aux éditions Thotm, accompagne l’exposition Le Peuple veut qui est une coproduction du centre du Graphisme d’Échirolles et de l’école supérieure d’arts et médias de Caen. Avec la participation de l’institut français de Coopération (Tunisie), de l’association des Tunisiens de France, la mairie du dixième arrondissement de Paris, du ministère de la Culture et de la Communication, de l’école supérieure des Arts visuels de Marrakech, de la Ville de Grenoble et de l’école supérieure d’Art de Grenoble.

 

format plié 160 x 210 mm
format déplié 960 x 630 mm
prix 5€ ttc.

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Le peuple veut / le dossier de presse de l’ésam de Caen

dimanche 22 mai 2011

/// Communiqué de presse >

L’école supérieure d’arts & médias de Caen propose du 10 au 24 juin 2011 une exposition consacrée aux affiches et dessins de presse réalisés en soutien à la révolution tunisienne. Elle est intitulée « Le peuple veut ».
Faisant écho à la 1ère Rencontre internationale des dessinateurs presse de Cartooning for Peace organisée par le Mémorial de Caen fin avril, l’ésam se mobilise aujourd’hui pour mettre en lumière le talent créateur de ces très nombreux dessinateurs et graphistes qui contribuent à l’analyse critique du monde contemporain. Quelques mois après la révolution tunisienne, elle produit une exposition engagée qui s’implique à chaud dans les événements du Printemps arabe.
Dans le cadre pédagogique du département Design Graphique de l’école, enseignants et étudiants se sont impliqués dans une démarche collective qui participe à l’édifice des convictions démocratiques de la communauté franco-tunisienne. En France, c’est à l’initiative de Thierry Sarfis et de René Wanner que sont publiées sur Internet dès janvier 2011 les premières affiches de la révolution à l’oeuvre. En Tunisie, c’est par l’énergie de Raouf Karray, enseignant à l’école des Beaux-arts de Sfax, que naît une large mobilisation graphique relayée à Caen par Sarah Fouquet, enseignante à l’ésam et commissaire de l’exposition.
Conjointement soutenue par le ministère des Affaires étrangères et le ministère de la Culture et de la Communication, cet événement itinérant est une coproduction de l’ésam Caen, du Centre du graphisme d’Echirolles et de l’Institut Français de Coopération de Tunis. Regards croisés de nombreux professionnels et étudiants, les affiches et dessins de presse présentés forment un ensemble inédit qui sera accueilli après Caen par Sfax, Tunis, Sousse, Marrakech, Echirolles…
Les supports de communication et la scénographie de l’exposition sont conçus par les étudiants de l’ésam Caen. L’élaboration du catalogue est placée sous la responsabilité de Thierry Sarfis et Olivier Cabon. Le site Internet qui accompagne cette manifestation est créé par Sébastien Marchal et Nasreddine Bouafif.

affiche de Liza Castres, étudiante à l'ésam

/// Liste et liens des exposants >

Dessinateurs tunisiens :

Kader Chelbi
Osama Hajjaj
Ali Nabz
Seif Neichi
Selmen Arts
Othman Selmi
Willis
Z

Dessinateurs et illustrateurs :

Gabriel Alonso
Cécile Benoiton
Gisèle Bonin
Anne-Lise Boutin
Collectif Ensaders
Sarah Fouquet

Ossama HajjajSaad Hajo
Raphaël Larre
Maryline Tréol

Graphistes :
Atelier Strauss
Philippe Bissières
Emilie Bruyère

Olivier Cabon

Hassan Chaban
Ahmed Chardi
Pascal Colrat
David Criado
Collectif Défense d’afficher
Bernard Fournier
Mohammed Guiga

Alex Jordan
Raouf Karray
Ivan Lira
Régis Léger
François Frédéric Leroy
Elsa Maillot
Sébastien Marchal
Malte Martin
Miklos Mesner
Rauch Design
Jean-Pol Rouard
Thierry Sarfis
Laurent Sciamma
Max Skorwider
Bruno Souêtre
Paul Weber

Étudiants de l’école supérieure des arts visuels de Marrakech :
Houssama Chhih
Faiza Jouala
Mohamed Lakhdar
Nayrouz
Jihad Ritouni
Nabil Sarih

Étudiants de l’école supérieure d’arts & médias de Caen :
Margot Abellerd
Zoé Anne (stagiaire scénographie)
Camille Aubert
Élise Bouis
Aurélie Briant
Liza Castres (affiche et carton d’invitation pour l’exposition de l’ésam)
Stéphanie Chéron
Hugo Delange
Tamara Delloue
Doris Elmaian
Clémence Estivals (stagiaire scénographie)Sinéad Lachever
Nathan Latour Novo
Frédéric Lionnet (stagiaire scénographie)
Clémence Mignot (stagiaire scénographie)
Oria Pivard (stagiaire scénographie)
Harilanto Razafindrakoto (stagiaire scénographie)
Amandine Rey
Isabelle Rouyer
Juliette Hoefler
Louise Houel
Anne Jacquinot
Sarah Poulain

 

Nayrouz, étudiante à l'ésav Marrakech

Willis © 2011

Raouf Karray © 2011

Thierry Sarfis © 2011

 

/// Informations pratiques >

«Le peuple veut»
exposition autour de la révolution tunisienne
dessins de presse/affiches/graphisme populaire


commissariat : Sarah Fouquet, professeur ésam Caen
scénographie : Zoé Anne, Clémence Estivals, Frédéric Lionnet, Clémence Mignot, Oria Pivard et Harilanto Razafindrakoto, étudiants ésam Caen
visuel : Liza Castres, étudiante ésam Caen

rencontre avec le dessinateur Seif Neichi et les graphiste Raouf Karray et Mohamed Guiga
le jeudi 9 juin 2011 à 18h30
auditorium ésam Caen
vernissage de l’exposition
le jeudi 9 juin 2011 à 19h30
atrium ésam Caen

exposition visible du 10 au 24 juin 2011
du lundi au vendredi de 10h à 17h30
atrium ésam Caen


17, cours Caffarelli
14000 Caen
téléphone : + 33 (0)2 14 37 25 00
télécopie : + 33 (0)2 14 37 25 01
info@esamcaen.fr
www.esamcaen.frentrée libre

Cette exposition est organisée en partenariat avec l’Institut Français de Coopération de Tunis et le Centre du Graphisme d’Echirolles.

 

 

 

Mois de l’architecture / Malte Martin

dimanche 20 mars 2011

En 2008, les étudiants de troisième année du département design graphique de l’ésam avaient travaillé sur un projet de poésie urbaine dans le cadre du festival Poésie Nuit. À l’issue de plusieurs mois de recherche et de création, Eric Vautrin, directeur artistique du festival Poésie/Nuit, invita un groupe de trois étudiants (Paul Ressencourt, Julien Alirol et Simon Roché) à réaliser leur projet à l’échelle de la ville de Caen. Grâce au partenariat avec Twisto, ils intervinrent sur les vitres d’un tram qui circula pendant toute la durée du festival.
C’est à cette même période que fut envisagé, pour la première fois, un partenariat avec la Maison de l’Architecture pour reproduire l’expérience durant le mois de l’architecture.
L’idée est d’introduire plus fortement la notion de graphisme dans cette manifestation. Le graphisme et l’architecture sont deux médias qui communiquent entre eux sur différents plans de communication (signalétique, édition, communication visuelle…), l’ésam en est un des nombreux exemples avec son bâtiment conçu par le studio Milou et les graphistes de Camping Design.
Pour cette 6ème édition les étudiants  du département design graphique de l’ésam vont investir certains lieux du centre ville de Caen et de ses environs afin de mieux interpeler le public. Pour que cette opération prenne toute son sens, il paraissait évident d’inviter Malte Martin, graphiste reconnu pour ses interventions dans l’espace urbain. Deux interventions sont prévues, l’une dans le cadre d’une conférence pour les étudiants de l’ésam et l’autre pour le public caennais durant la manifestation du mois de mars.

Élisabeth Taudière, Nathalie Lemarchand et Malte Martin rencontrent les étudiants de design graphique dans leur atelier

À l’origine du projet Elisabeth Taudière (de la Maison de l’architecture Basse Normandie) et moi avons tout de suite pensé à inviter Malte Martin à l’occasion d’une conférence à l’ésam pour aider les étudiants à imaginer des dispositifs graphiques, dés les premières semaines du projet. Cette conférence s’est suivie d’une courte présentation dans l’atelier Design Graphique avec Malte et des représentantes de la Maison de l’architecture, des reportages graphiques des étudiants sur les différents sites et leurs projets encore sous forme d’ébauche.
Les projets se finalisant, les mêmes représentantes de la maison de l’architecture ont assisté au rendu et ainsi aider à préparer la commission devant les élus pour avoir les autorisations. Fiches techniques, lettre officielle du directeur de l’école, porte-à-porte avec moi ont été nécessaire pour obtenir un certain nombre d’autorisations car certaines sont restées lettre morte.
Lors de sa venue Malte a proposé une intervention pour le mois de l’architecture qui a été soutenu par une résidence à l’ésam, en collaboration avec des étudiants de la Mention Com-Éditon que je coordonne. Émilie a donc assisté à l’ensemble du projet, du stage chez Agrafmobile à Paris, au montage à Caen jusqu’à récemment aux Puces de la typographie.

les étudiants travaillent au montage des lettres de Malte Martin dans le théâtre de Caen

Vernissage avec Malte Martin, Eric Langereau et Alain Lepareur à l'ésam de Caen

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Ce dernier a alors proposé le projet « CAEN MÊME ». Cette intervention dans l’espace public est une performance typographique et urbaine à la recherche de l’espace public à Caen.

"À", Place St-Sauveur

Les places publiques de Caen ne sont pas investies par les caennais, restant souvent un simple lieu de passage ou de stationnement. L’installation/performance est une structure typographique réalisée en carton brut dont le but est justement d’inviter les passants à contourner les structures imposantes des lettres et surtout à s’attarder sur ces places. Il y a un jeu autour de la reconstruction qui est propre à la ville par son passé historique.
Les intempéries, les réactions des passants ont fait partie de cette performance qui est un work in progress. Par l’usage de ce médium, qu’est le carton, il y avait cette dualité entre construction/déconstruction permanente car il s’agissait d’une installation éphémère.

"Même", place du théâtre

"Caen même", place du théâtre

installation du théâtre après sa destruction

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Le carton par ses dimensions de 80×80 agit comme un pixel, il sort de l’écran pour se poser au milieu de place historique, place reconstruite et place en cours de construction.
Les modules étant très imposants, un fut faisant 5 cartons de 80x80cm, soit une hauteur de 4 mètres par en moyenne 3 cartons pour la chasse, soit 2,40 mètres.
Émilie Villedieu de Torcy et Aurélie Bonnet ont participé à la mise en place du projet à Paris durant le mois de Février, à l’occasion d’un stage chez Agrafmobile. Après simulation du projet pour obtenir les autorisations municipales et sa validation, l’équipe a travaillé à la réalisation de l’alphabet complet de la typographie Carton, complété d’un mode d’emploi pour le bon déroulement et la mise en place des lettres : modèle pour le bon pliage et le sanglage des cartons entre eux.

"Être", sur le parvis de l'ésam de Caen

montage d'une lettre dans l'atrium de l'ésam

 

Merci à Émilie Villedieu de Torcy pour ses précisions techniques et à Thomas Rainfroy pour ses photographies © 2011

Mois de l’architecture / travaux des étudiants

mercredi 16 mars 2011

interventions des étudiants de l'ésam dans la ville

Les étudiants de 3ème année design graphique devaient réfléchir à des moyens graphiques simples et peu coûteux, prenant en compte un ensemble de contraintes liées à l’espace public, pour investir la ville et sensibiliser sa population à l’urbanisme et ses enjeux.
Tout de suite ce sont posées certaines questions comme par exemple :

Comment l’architecture est elle investie par ses habitants?
Comment l’architecture a-t-elle évoluée au fil du temps?
L’impact de l’architecture sur la ville?
Chacun s’est approprié différemment ces questionnements pour adopter des postures personnelles:
– Perception personnelle des habitants, témoignages de souvenirs en rapport avec certains lieux de la ville.
– Perception historique des monuments, des différentes époques, de l’avant guerre, de la reconstruction et de l’architecture contemporaine.
Les étudiants invitent les caennais à un parcours retraçant les différentes époques de construction des bâtiments.
– Jeux dans la ville avec la mise en place de « parasites » qui investissent des bâtiments.
– Impact de l’architecture sur la ville avec le rapport ombre/lumière.
– Aménagement de la ville, vis-à-vis de l’omniprésence de l’eau, en disposant des panneaux et des niveaux d’eau en rapport avec la montée de l’Odon.

Scénario qui superpose deux époques, deux villes, Caen petite Venise normande et Caen ville contemporaine. Grâce à un parcours de panneaux indiquant des niveaux d’eau, le passant réalise soudain un voyage dans le temps et met les pieds dans l’eau. la volonté du groupe était de dire que malgré les transformations de la ville, avec le réchauffement climatique il est possible que Caen devienne une ville à nouveau inondée. « Caen à marée basse » prolonge se projet avec des panneaux signalétiques qui jouent avec poésie sur l’absurdité de cette ville inondée.

Quand l’histoire personnelle rencontre l’Histoire de la ville et qu’elles se mélangent cela donne un travail sur la mémoire.
« Souviens-toi » est un travail qui donne la parole aux caennais qui se remémorent un moment de leur vie dans un lieu de leur ville. Le groupe a souhaité réaliser une dizaine d’affiches faites main qu’il a collées dans le lieu précis où l’anecdote s’est déroulée. Quant à « Ma ville » est un objet édité représentant un plan de Caen sérrigraphié qui permet de collecter des parcours personnels en vue de réaliser une édition croisant les parcours multiples en un parcours mental.

Certains groupes ont, eux, décidé d’interpeller par des installations visuelles simples comme le projet « Vis-àVis », comme l’apparitions de modules parasitaires sur la façade de l’ancienne école des Beaux-Arts, comme si les murs généraient de façon épidermique des micros architectures.

Les trois projets « Reconstruction » / « Vous êtes ici » / « 3 parcours-3 lieux-3 époques », souligne l’aspect stratifié de l’histoire de la ville de Caen. Dans « Reconstruction » le groupe a voulu sensibiliser les passants à l’histoire de certains bâtiments entre 1945 et 1960 en inscrivant leurs dates de construction par une typographie contemporaine de chaque période. Pour « Vous êtes ici » le principe est simple, le groupe laissait à disposition une petite édition de cartes postales anciennes au public qui leur indiquait des points de vues dans la ville, grâce à un pochoir au sol afin de superposer deux époques architecturales. Et enfin « 3 parcours-3 lieux-3 époques », consiste en la découverte des 3 grandes époques architecturales, Moyen-Âge, reconstruction et architecture contemporaine via trois édifices emblématiques. Le public disposait de cartons indicatifs dans le tram et d’un marquage au sol dés l’arrêt de tram afin de découvrir ou redécouvrir un édifice devant lequel chacun passe tous les jours sans y faire attention.

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Pour plus d’informations visitez notre blog graphisme & architecture

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"protubérances organiques" © Alexandre Tourgis

"protubérances organiques" © Alexandre Tourgis

"protubérances organiques" © Alexandre Tourgis

"3 époques" © Louise Houel/Camille Guingouin/Annabelle Lebret

"3 époques" © Louise Houel/Camille Guingouin/Annabelle Lebret

"3 époques" © Louise Houel/Camille Guingouin/Annabelle Lebret

"Vous êtes ici" ©Symphonie Robail/Emma Langevain/Obéline Auffret

"Vous êtes ici" © Symphonie Robail/Emma Langevain/Obéline Auffret

"Souviens-toi" © Juliette Hoefler et Anne Jacquinot

"Souviens-toi" © Juliette Hoefler et Anne Jacquinot

"Souviens-toi" © Juliette Hoefler et Anne Jacquinot

"Souviens-toi" © Juliette Hoefler et Anne Jacquinot

"Caen à Marée basse" © Jeanne André, Maxime Corbeil et Nicolas Cosson

 

"Caen à Marée basse" © Jeanne André, Maxime Corbeil et Nicolas Cosson

"Caen à Marée basse" © Jeanne André, Maxime Corbeil et Nicolas Cosson