catégorie ‘dessin de presse’

Le peuple veut à Toulon

samedi 7 janvier 2012

/// Hommage à la révolution Tunisienne >

Avec la Méditerranée au cœur de son projet artistique, le Théâtre Liberté veut revenir dès les premières semaines de son ouverture sur la révolution tunisienne, point de départ du printemps arabe, et offrir une tribune aux artistes et citoyens pour mieux comprendre les événements et enjeux qui se jouent actuellement outre-mer.

Le Théâtre « Liberté » de Toulon organise, du 12 au 22 octobre, une manifestation culturelle en hommage à la révolution tunisienne avec un programme mêlant arts plastiques, danse, cinéma et débats.

Le programme compte aussi une exposition intitulée « Dégage » avec la participation de douze photographes tunisiens réunis dans un collectif présentant une sélection de leurs photos couvrant les moments forts de la chute de l’ancien pouvoir tunisien.

Un ensemble de dessins et affiches est né à l’initiative de l’Institut Supérieur des Arts et Métiers de Sfax, l’école supérieure d’arts et médias de Caen et d’un appel à contribution sur internet auquel ont répondu avec passion de nombreux graphistes et dessinateurs.

http://www.theatre-liberte.fr

 

© Théâtre Liberté

© Théâtre Liberté

© Théâtre Liberté

 

 

 

 

Vernissage « Le peuple veut » / Échirolles

lundi 12 décembre 2011

Façade extérieure des Moulins de Villancourt © centre du graphisme d'Échirolles

entrée de l'exposition © centre du graphisme d'Échirolles

vernissage © centre du graphisme d'Échirolles

vernissage © centre du graphisme d'Échirolles

Mohamed Guiga devant son affiche © centre du graphisme d'Échirolles

 

« Le Peuple veut », exposition jusqu’au 23 décembre 2011
ouvert du lundi au samedi de 15h à 19h
Centre du Graphisme/Moulins de Villancourt
116 cours Jean-Jaurès – 38130 Échirolles.
Informations auprès du centre du Graphisme
04 76 23 64 65

Le peuple veut au centre du graphisme d’Échirolles

lundi 5 décembre 2011
Reportage de Damien Borrelly sur France 3
http://www.pluzz.fr/jt-local-19-20—grenoble-2011-11-29-19h18.html

/// Quelques vues de l’exposition >

dessins de presse des étudiants de l'ésam Caen-Cherbourg

dessins de presse des étudiants de l'ésam Caen-Cherbourg

affiches des étudiants de l'ésam Caen-Cherbourg

affiches des étudiants de l'ésav Marrakech

affiches d'étudiants tunisiens

affiche d'étudiants de l'esav Marrakech

affiches d'étudiants de l'esac Marrakech

Le peuple veut à Échirolles

dimanche 4 décembre 2011

Nous sommes tous des Tunisiens

Composée de dessins satiriques, d’affiches au graphisme fort et de nécessaires recontextualisations, l’exposition itinérante Le Peuple Veut s’arrête aux Moulins de Villancourt pendant un mois, et offre aux visiteurs des points de vue singuliers sur la Révolution tunisienne. On est allés à la rencontre de deux de ses instigateurs, Raouf Karray, professeur des arts graphiques à Sfax, et Mohamed Guiga, graphiste à Tunis. Propos recueillis par François Cau

 

Quand vous est venue l’idée de cette exposition ?
Raouf Karray : Le 15 janvier, le lendemain de la fuite de Ben Ali. On était soulagés, on a respiré et on a tout de suite eu l’idée en se concertant avec Mohamed et un ami graphiste français qui vit à Paris. On s’est dit qu’on allait lancer un appel sur Facebook, demander qu’on nous envoie des visuels de soutien et de participation à la révolution tunisienne – un dessin de presse, une caricature, une affiche, peu importe. On pensait qu’avec Internet, ça pouvait faire rapidement un effet boule de neige, et en une semaine, j’ai été bombardé de visuels extraordinaires, de blogueurs tunisiens mais aussi d’ailleurs. On s’est alors demandé que faire de toutes ces choses, et on a lancé un autre appel pour faire savoir qu’on avait ce contenu à disposition. On a eu des retours d’institutions, d’écoles partout dans le monde qui étaient intéressées pour faire une exposition. La France, l’Italie, la Belgique, l’Egypte, le Liban… il y a une liste d’attente énorme !

Parmi les propositions d’artistes tunisiens, avez-vous tout de suite senti une plus grande liberté d’expression ?
RK : Oui, bien sûr. C’est normal,  tout était jusque-là interdit. L’Etat laissait une petite marge de manœuvre sur les blogs, mais tout était en fait contrôlé : si on te laissait t’exprimer, c’était pour mieux t’arrêter derrière. Mais le pouvoir s’est fait déborder par les réseaux sociaux ; il pensait pouvoir s’en servir pour mieux surveiller les communications et les agitateurs, mais le nombre de messages était trop important. Ça a aidé à faire changer la peur de camp.

En corollaire de cette nouvelle donne, on voit également dans les affiches l’apparition d’un humour particulièrement corrosif…
RK : Les blogueurs et les graphistes ont initié ça, et tout le monde a suivi. J’étais très agréablement surpris de voir cet humour-là chez les jeunes. Dans les manifestations, les pancartes et les slogans étaient souvent d’un humour incroyable, des centaines de blagues sont apparues sur les réseaux sociaux, qui les relayaient. C’était indispensable pour désacraliser ce pouvoir-là qu’on croyait intouchable. De sacré, il était devenu ridicule, et il fallait le tourner en dérision. Ça a joué un rôle énorme dans la révolution.

L’exposition s’accompagne d’une revue de presse des événements, qui s’achève sur le cocktail molotov lancé dans les locaux de Charlie Hebdo (revue à laquelle les Moulins de Villancourt ont par ailleurs consacré une exposition l’an dernier). De votre point de vue, vous cautionnez les propos soutenus par Charlie ou vous pensez que ça relève de la liberté d’expression ?
RK : De la liberté d’expression, bien sûr. On a longtemps attendu de vivre cette révolution, et maintenant on attend de voir les réactions partout dans le monde. Chacun peut s’exprimer comme il le souhaite, il n’y a pas de problèmes, bien au contraire, la communication est ouverte.

Il y a une image qui revient souvent chez des artistes pourtant différents, c’est celle du domino…
RK : Evidemment. Il y a eu les événements en Tunisie, en Egypte, en Lybie, au Yémen, en Syrie, au Bahreïn, dont on n’a presque pas parlé, et au Maroc, où il y a des manifestations et des émeutes, jusqu’à aujourd’hui, dont on ne parle pas. Les choses bougent, mais difficilement. Nous, on va rester très vigilants sur les conséquences de notre révolution, mais on reste optimistes.

Justement, que vous inspirent les récents heurts en Egypte ?
RK : Beaucoup de tristesse. Lors des premiers événements en Egypte, on avait très peur que ça n’aboutisse pas là-bas, parce qu’en cas d’échec, on allait se faire massacrer dans la foulée, toujours dans cette logique de domino. On a presque été plus contents du succès de la révolution égyptienne que de la nôtre ! Ça a été une force de soutien extraordinaire, surtout au moment où la Lybie s’est mise à nous menacer. Kadhafi a fait un discours terrible, nous a traités d’ânes, disait que notre président était le meilleur, il a même commencé à préparer une milice pour entrer en Tunisie et nous attaquer – heureusement que son peuple s’est révolté contre lui. Maintenant, ce qu’il se passe en Egypte nous fait mal.

Récemment, la Cinémathèque de Grenoble a montré Tahrir, un documentaire de Stefano Savona qui donne la parole aux manifestants et donne du coup un point de vue totalement différent du traitement qu’on a pu voir de l’événement dans les médias. Est-ce aussi l’un des buts de votre démarche ?
RK : On est des fabricants de l’information, presque au même titre que les journalistes mais d’une autre façon. On était sur le terrain, on a participé à la révolution ; avec mon fils, on a monté des ateliers spontanés pour imprimer des tracts. Pour ce qui est de ce projet, on a fait ça aussi parce qu’on a senti qu’il y avait de mauvaises intentions de la part de la presse, des médias occidentaux, ils ont récupéré le mouvement et en ont fait autre chose. Par l’exemple, l’accent mis sur l’immolation de Mohamed Bouazizi nous emmerde, le terme “Révolution de jasmin aussi“, ce sont des éléments qui ont été imposés. Bouazizi ne s’est pas brûlé pour la révolution, c’était un hasard ; mais les médias ont tout de suite sauté là-dessus parce qu’il y avait une effervescence énorme dans la région au même moment, certes, mais ils ont déformé cette réalité. Dans l’exposition, l’affiche qui mentionne Mohamed Bouazizi a été faite par des graphistes de Marrakech, qui étaient influencés par cette information sans savoir. Mais de mon côté, à Sfax, j’avais des étudiants qui venaient du même coin que Bouazizi, et ils étaient très fâchés de cette histoire, par rapport à leurs propres martyrs. J’en ai parlé aux organisateurs d’Echirolles, et finalement on garde cette affiche, parce qu’ils l’ont choisi. (Mohamed Guiga se joint à la conversation, NdlR). Vas-y, je viens de parler de Bouazizi, tu peux continuer sur le jasmin…
Mohamed Guiga : Oui, tu as donné TON avis ; enfin oui, l’avis de beaucoup de gens…

Vous n’êtes pas d’accord, en fait ?
MG : Je pars du principe que Bouazizi est allé de l’autre côté de la rive ; et chez nous, on dit que quand on parle des morts, il ne faut jamais dire de mal. Ils ne sont plus là pour se défendre, ou pour rétablir une vérité. Pour moi, son acte s’est fait dans une conjoncture précise, c’est un déclic par rapport à des événements qui se sont préparés bien avant, mais ça ne se limite pas à ça. La Tunisie a vécu une Histoire avec des hauts et des bas, des régimes qui ont gouverné dans une seule voie sans rien accepter d’autre. Le résultat est clair et net : on était arrivé à un moment où il était prévisible que ça bouge. Ça a beaucoup surpris, mais essentiellement de l’autre côté de la Méditerranée. Pour le reste… On est d’accord sur le fait que la Tunisie est un pays touristique, où entre autre on vient sentir le jasmin en plein été ; mais associer la révolution au jasmin, pour nous, c’est un non respect du sang qui a coulé. La révolution s’est bâtie sur trois piliers : la dignité, la liberté et le travail. Pour nous, le jasmin évoque les vacances, le tourisme, l’oisiveté…

Finalement, quelles informations souhaitez-vous faire passer dans vos expositions ?
MG : Nous sommes des concepteurs d’images, c’est juste le minimum qu’on puisse faire par rapport à ce qu’on a vécu, nous devons entretenir cette mémoire. Pour moi, tous ceux qui ont répondu à nos appels sur ce projet sont des Tunisiens, quelles que soient leur nationalité. En observant les expositions d’un endroit à l’autre, on se rend compte que chaque partie change la scénographie, le choix des œuvres, on découvre à chaque fois de nouvelles choses sur ce travail. A Echirolles, il y a eu en plus la sollicitation d’établissements scolaires de la région pour des propositions graphiques sur le thème de la révolution, et on a découvert, avec grand plaisir, des résultats dont la sensibilité graphique dépasse parfois celle des graphistes professionnels ! Pendant ce temps d’exposition, pour nous, les habitants d’Echirolles sont des Tunisiens.
RK : On n’amène pas de message. L’intérêt de la chose réside pour beaucoup dans le fait que chaque lieu se l’approprie. Ce qu’on en retire, c’est un grand sentiment de solidarité.

 

Déambulation

En entrant dans les Moulins de Villancourt, deux choix s’offrent à vous : replonger dans l’actualité brûlante des révolutions arabes grâce à la revue de presse éclatée sur le mur de gauche, ou débuter par les premiers dessins de presse sur la droite. Ce panorama se poursuit sur deux murs, avec des attaques irrévérencieuses de Ben Ali mais aussi des réactions françaises des premières heures. Les graphistes tunisiens investissent quant à eux les deux murs suivants. L’espace central accueille les propositions de graphistes internationaux, aussi virulents, plus esthétiquement poétiques. Enfin, la salle attenante héberge les propositions parfois étonnantes de lycéens de l’agglo grenobloise.

dessins de Nathan Latour-Novo, étudiant design graphique à l'ésam

www.petit-bulletin.fr

 

Jean-Jacques Sempé

jeudi 10 novembre 2011

/// Sempé, un peu de Paris et d’ailleurs >

Première rétrospective jamais organisée à Paris, l’exposition Sempé, un peu de Paris et d’ailleurs invite le visiteur à regarder le monde avec cet artiste discret et familier et à (re) découvrir cette petite musique si personnelle qu’il compose, inconsolable et gai, à coup de traits délicats.

Plus de 300 dessins originaux, accompagnés de textes de Jean-Jacques Sempé, donneront au visiteur l’occasion d’apprécier la richesse et la virtuosité d’une oeuvre riche et légère qui oscille entre humour et poésie.

Parce qu’il pardonne au vaniteux, encourage le teigneux, envie le bienheureux, Sempé flirte avec la philosophie et la psychanalyse mais prend ses distances avec l’esprit de sérieux pour mieux appréhender ce « presque rien » où se joue une certaine idée de la vie et de la mort.

Chaque dessin nous invite, l’air de rien, à l’introspection : c’est le mystère de ce talent unique que l’exposition Sempé, un peu de Paris et d’ailleurs souhaite délicatement révéler.

Voir la visite de l’exposition

/// Vues de l’exposition >

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 /// Infos pratiques >


Du 21 octobre 2011 au 11 février 2012.
Exposition gratuite à l’Hôtel de Ville.
Salle Saint-Jean.
5, rue de Lobau.
75004 Paris.
Métro : Hôtel de Ville
Tous les jours sauf dimanches et fêtes de 10h à 19h.
Dernier accès à 18h30.
Accessible aux personnes à mobilité réduite.
site > paris.fr

 

 

 

Le peuple veut à Besançon

samedi 5 novembre 2011

/// Faire à repenser >

 

Deux ans après la Grande Lessive, le CAC revient s’installer à Montferrand le Château avec le « Faire à Repenser », un festival pour les alternatives au capitalisme.

Pendant ces deux jours, le public a l’occasion de pouvoir rencontrer des acteurs militants, via les nombreux stands et les conférences proposées. Parmi les intervenants beaucoup sont de la région, le festival accueillant également quelques militants nationaux.

affiche d’Elsa Maillot

 

/// Le peuple veut en plein air >

À l’occasion du festival, l’exposition a été présentée au côté des nombreux stands.

© Rémy Lucas

© Rémy Lucas

© Rémy Lucas

© Rémy Lucas

© Rémy Lucas

© Rémy Lucas

« Le peuple veut » / centre du graphisme d’Échirolles

jeudi 8 septembre 2011

/// Exposition >

Cette exposition présente des dessins de presse, des affiches, du graphisme populaire réalisés en soutien à la révolution tunisienne. Elle met en lumière le talent créateur de ces très nombreux dessinateurs et graphistes qui contribuent à l’analyse critique du monde contemporain. Quelques mois après la révolution tunisienne, c’est une exposition engagée qui s’implique à chaud dans les événements du Printemps arabe.
Regards croisés de nombreux professionnels et étudiants, les affiches et dessins de presse présentés forment un ensemble inédit qui sera accueilli, après Caen, par Sfax, Tunis, Sousse, Marrakech, Échirolles, Saint-Ouen, Paris, Besançon, Évry, Annecy et Varsovie, Turin et Amman.
En France, c’est à l’initiative de Thierry Sarfis et de René Wanner que sont publiées sur internet, dès janvier 2011, les premières affiches de la révolution à l’œuvre. En Tunisie, c’est par l’énergie de Raouf Karray, enseignant à l’école des Beaux-arts de Sfax, que naît une large mobilisation graphique relayée à travers cette exposition itinérante. Le vernissage de l’exposition se fera le jeudi 24 novembre à 18 h 30.

(extrait du dossier de presse du Centre du graphisme)

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

/// Programme >
Deux conférences seront organisées en présence de Raouf Karray, enseignant à l’école des Beaux-Arts de Sfax et graphiste tunisien :

— à destination du grand public, le lundi 21 novembre à 18 h 30, au centre culturel tunisien ;
— à destination des étudiants, le mardi 22 novembre à 17 heures, à l’institut de la Communication et des Médias, UFR des Sciences de la Communication, université de Grenoble.

Croquez l’actualité : le peuple veut, appel à projet.

Le centre du Graphisme invite les lycées et les écoles supérieures d’art en graphisme et de communication visuelle à participer au projet pédagogique intitulé « Croquez l’actualité : le peuple veut ».
Les étudiants et élèves sont invités à s’exprimer au travers de la réalisation d’une affiche en format 40 x 60 sur le thème de la révolution tunisienne.
Les réalisations seront présentées dans les Silos, aux moulins de Villancourt d’Échirolles, dans le cadre de l’expositon collective « Le peuple veut » du 21 novembre au 23 décembre 2011.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Deux Apérographiques, les vendredis 9 et 23 décembre 2011 à 18 h 30 : visite commentée de l’exposition, accompagnée d’une animation musicale proposée en partenariat avec le conservatoire à rayonnement intercommunal Jean-Wiener. Inscription obligatoire auprès d’Isabelle Monier : isabelle.centregraphisme@wanadoo.fr

« Kharbga, jeu de pouvoir », compagnie Chatha, danse création, à La Rampe, le mardi 22 novembre à 20 heures : les deux chorégraphes inventent au fil de leurs créations un langage dansé commun tout en parlant de leur dualité. Renseignements et réservation auprès de la Rampe 04 76 400 505

/// Informations pratiques >

www.graphisme-echirolles.com
Entrée gratuite à l’exposition, aux conférences et aux rencontres.
Exposition ouverte du lundi au samedi, de 15 heures à 19 heures
salle d’exposition des moulins de Villancourt, 116 cours Jean-Jaurès, 38130 Échirolles
téléphone 04 76 98 53 63 — bus ligne 1 ou tram ligne A, puis bus ligne 16.

Conférences et rencontres sur inscription : isabelle.centregraphisme@wanadoo.fr — 04 76 23 64 65
centre culturel tunisien, 11 avenue Albert 1er de Belgique, 38000 Grenoble
institut de la Communication et des Médias, 11 avenue du 8-Mai-1945, 38130 Échirolles.
Pour les groupes, visites sur inscription auprès du centre du Graphisme : isabelle.centregraphisme@wanadoo.fr — 04 76 23 64 65

L’écologie s’expose / Rirenvert

mercredi 7 septembre 2011

/// Exposition à la mairie du XIIIème >

Pour une rentrée d’humour et d’eau fraîche, l’association Rirenvert et la mairie du 13° vous proposent des dessins et peintures décalés sur « l’en vert » du décor. 60 oeuvres mettront à l’honneur étudiants et artistes professionnels. Une écologie à voir et à croquer, un nouvel « art de rire » en vert et contre tout !

Mairie du XIIème
1, place d’Italie
75013 PARIS

Standard: 01 44 08 13 13
Lundi – Vendredi: 8h30 – 17h
Jeudi: 8h30 – 19h30
Samedi : 9h00 à 12h30

/// Les exposants >

 

 

Le peuple veut – exposition à Paris

mercredi 6 juillet 2011

/// Présentation >

Mairie du 10e arrondissement, Paris, du 4 au 23 juillet et débat «Tunisie, de la révolution à la constituante: les enjeux» le 7 juillet. Le peuple veut est une exposition itinérante, sélection d’affiches et de dessins de presse consacrés à la révolution tunisienne  par des artistes tunisiens et français, qui se tiendra à Sfax, Tunis, Caen, Echirolles et Marrakech. Coproduction de l’Ecole Supérieure des Arts et Médias de Caen (ESAM), du Centre de graphisme d’Échirolles et de l’Institut Français de Coopération (IFC).

 

Mairie du 10e, 72 rue du Faubourg Saint-Martin, Paris
Metro Château d’Eau ou Jacques Bonsergent
horaires : du lundi au vendredi de 8h30 à 17h, le jeudi jusqu’à 19h30 et le samedi de 9h à 12h30.

/// Texte de Thierry Sarfis extrait du catalogue d’exposition >

Toute histoire a un début
Tout d’abord, il y a eu les Tunisiennes et les Tunisiens qui firent s’enfuir le dictateur et s’écrouler les structures de la tyrannie, suivis de mouvements avec les mêmes objectifs en Égypte, Libye, Yémen, Jordanie, Maroc, Algérie, Bahreïn et Syrie. Puis il y a eu l’envie de comprendre, d’aider et de soutenir.
Au début, Thierry Sarfis en a parlé avec Raouf Karray de Sfax qui en a parlé à Mohammad Guiga de Tunis. Il fut décidé de lancer un appel à contribution auprès des graphistes sans trop savoir où l’on allait. Des mails furent envoyés, www.posterpage.ch le site de René Wanner fut mis à contribution. Et c’est parti. Amir, Ayadi, Liza Castres, Hassen Chaaban, Bruno Souêtre, Michel Stauss, Denise Lataste, Jean-Benoît Meybeck, Jérémy Vey, Bernard Fournier, Elsa Maillot, Ahmed Chardi, David Criado, Anne-Lise Boutin, Jean-Pol Rouard, Miklos Mesner, Paul Weber, Pascal Colrat, Andrea Rauch, Sébastien Marchal, Émilie Bruyère, Ivan Lira, Laurent Sciamma, Max Skorwider, Saad Hajo, Othman Selmi, Ossama Hajjaj, Mariam Meybeck, Imad Hajjaj, Maryline Tréol, Sarah Fouquet, Thierry Sarfis, Raouf Karray, Mohammad Guiga, Nathanaël Mikles, Kevin Lucbert, Jason Boyer, Anne Jacquinot, Clémence Estivals, Élise Bouis, Yann Bagot, Ensaders, Cécile Benoiton, Malte Martin, Philippe Bissières, Gisèle Bonin, Gabriel Alonso, Raphaël Larre, Nous travaillons ensemble, Olivier Cabon, Faiza Jouaia, Houssama Chhih, Jihad Ritouni, Mohamad Lakhdar, Nayrouz , Nabil Sarih, Oria Pivard, Louise Houel, Sarah Poulain, Clémence Mignot, Abdessalem Miladi, Aziz Tnani, Wassim Ghozlani Régis Léger, Pierre Garçon et François Frédéric Leroy répondirent avec passion.

Et que vive l’imaginaire collectif !

Là-dessus Dorotea Marciak, attachée culturelle à Tunis, nous fit connaître une bande de dessinateurs de presse : Willis, Z, Selmen Nahdi, Kader Chelbi, Seif Nechi et Ali Nabz. L’idée de faire une exposition, des rencontres et peut-être plus commença à prendre forme.
Il fallut trouver un premier lieu. Malte Martin donna les coordonnées de l’énergique Sarah Fouquet, qui fit passer son enthousiasme à l’école supérieure d’arts et média de Caen, qui décida de monter l’exposition. Trouver d’autres lieux ! Au cours d’une réunion des « graphistes en lutte » Sébastien Marchal fit part de ses contacts avec l’association des Tunisiens de France et l’association Traversée. Rendez-vous fut pris et tout de suite un contact chaleureux s’instaura. Durant cette réunion le titre de l’exposition fut trouvé, ce sera « Le Peuple veut » et leurs contacts avec la mairie du dixième arrondissement de Paris se révélèrent fructueux, l’exposition sera aussi à Paris en attendant d’autres bonnes nouvelles. Puis le centre du Graphisme d’Échirolles, toujours au rendez-vous des bonnes causes, décida de faire venir l’exposition et d’organiser des workshops. Maurice Martinez de la maison de la France à Sfax, toujours en contact avec les forces vives de la création, proposa de faire des tirages numériques pour que l’exposition puisse tourner en Tunisie et au Maroc, car à Marrakech, Florence Robert de l’école supérieure des Arts visuels (dépar tement design graphique-media design) a créé une dynamique pédagogique autour des thèmes qui sont au coeur des mouvements populaires et décide de recevoir l’exposition. De même, Michel Strauss et ses amis artivistes de « Défense d’Afficher » se démènent pour la faire venir à Toulouse et en Midi-Pyrénées.
D’autres pistes sont en cours, elles forment les trois points qui nous laissent imaginer une suite à l’histoire…

Le peuple veut / texte du catalogue

samedi 2 juillet 2011

Un trait sans limite pour un jour sans fin

Un dessinateur de presse a choisi de se confronter chaque jour au plus inépuisable des sujets : l’actualité. Il a plus que conscience du monde qui l’entoure tant il l’observe, l’analyse et le vit en temps réel, dessinant au rythme des événements. Son trait est une mesure perpétuelle du temps, une trace permanente de l’histoire, la voix même de l’opinion.
Autant témoin qu’acteur, il se doit de prendre une position instantanée afin d’envisager la moindre de ses images. Réflexe vital de dénoncer les injustices, besoin oppressant de crier la vérité, il préfère toujours rire du pire plutôt qu’en pleurer. « Dites-moi si les dessinateurs de presse s’expriment librement dans votre pays et je vous dirai qui vous êtes » ? C’est une phrase qui pourrait servir d’introduction à un chef d’état avant qu’il ne s’apprête à serrer la main d’un éventuel dictateur. Ici et ailleurs, on pratique avec condescendance l’autocensure, comme un luxe bien-pensant à l’occidentale, mais qu’en est-il de la vraie censure ? Celle qui tue ?
Les événements tunisiens ont capté toutes les attentions ces derniers mois et engagé un mouvement historique irréversible. Qui n’a pas entrevu un nouveau monde se dessiner sous ses yeux ? Car c’est bien de là que tout commence, des images, d’abord celles d’atroces violences et ensuite, de sublime liberté. Des drapeaux rouges, des croissants blancs, des étoiles, des hommes et des femmes poings levés… Ces images en font naître de nouvelles, sous le trait des dessinateurs tunisiens, empreintes cette fois d’humour et de poésie. Le 14 janvier 2011, sous la signature de Willis, un chat prend la parole pour mieux couper la sienne à Ben Ali et ce jour-là plus rien ne le fera taire, lui et tous les autres. À travers ces dessins, c’est aujourd’hui la Tunisie tout entière qui nous raconte sa grande et belle révolte.

Sarah Fouquet