catégorie ‘évènement’

Blanquet au Wharf

dimanche 15 janvier 2012

/// Boyau noir >

Le Wharf, Centre d’art contemporain de Basse-Normandie et la Comédie de Caen, Centre Dramatique National de Normandie s’associent pour la présentation du travail pictural de Stéphane Blanquet ; dessinateur, plasticien, illustrateur, auteur de romans dessinés, scénographe, éditeur. Depuis 2007, il réalise chaque année la  campagne de «communication» de la Comédie de Caen et son univers graphique aux allures de jardin luxuriant est connu des publics de la région bas-normande.

Cependant, le projet qui réunit nos deux institutions pour cette exposition s’attache davantage à présenter l’œuvre la plus « obscure » de Stéphane Blanquet qui se déploiera dans une scénographie spécifique pour la mise en espace de son univers. Comme tout artiste à l’univers « marqué », sa singularité graphique est reconnaissable parmi les productions des vingt dernières années, comme celle qui s’imprime dans nos mémoires pour ne plus la quitter. Dans une scénographie théâtralisée, ses dessins surdimensionnés entre rêves et cauchemars prendront corps sur les murs telles des réminiscences fantomatiques de nos propres hantises.

Ses personnages, aux allures parfois joyeuses souvent inquiétantes, se distordent dans un déploiement de noir et blanc où la graphie remplit l’espace de la toile comme pour mieux enfermer le regardeur sans aucune échappée possible. Ici l’univers est clos, le lieu est refermé par le déploiement même du dessin qui obstrue toute vacuité de blanc. La claustrophobie provoquée par le plein d’images oblige une observation attentive de l’ensemble de la composition et d’être au plus près, là où se niche le détail sardonique, le pathétique.

L’œuvre tout entier de ce créateur trouve sa genèse depuis des « familles » issues de la peinture, du cinéma, de la musique et du son et dont la génération à laquelle il appartient s’est nourrie. Depuis les références classiques de la peinture en passant par les productions de bande dessinée et d’œuvres graphiques alternatives, c’est tout un atlas personnel qu’il a constitué au cours de ces années. Depuis sa caverne, comme celle de Platon, Blanquet voit et projette sur le papier — cette paroi horizontale — les ombres errantes et nocturnes qui surgissent. La survivance de ses fantômes, ritualisée par le noir et blanc, construit par hybridité une communauté spectrale d’individus avec lesquels nous engageons un dialogue, comme si ces figures ne nous étaient pas si étrangères. Ici, le déployé pariétal de Blanquet aspire le spectateur dans un monde où la frayeur prend des physionomies « familières ».

dessin de Stéphane Blanquet

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

/// Infos pratiques >

Vernissage vendredi 20 janvier 2012 à 18h

ouvert du lundi au vendredi et chaque premier samedi du mois, de 14h à 18h

02 31 95 50 87

wharf2@orange.fr

7 Passage de la Poste – BP 59

14200 Hérouville-saint-Clair

/// Si vous aimez Blanquet, vous aimerez Hey >

En ce moment se tient une des plus déroutantes expositions de l’année à la Halle St-Pierre et ce jusqu’au 4 mars 2012. Toutes les expositions d’art contemporain montées par les institutions culturelles mondialisées se ressemblent mais quelques ovnis comme « Hey! Modern Art & Pop Culture » ne ressemblent à aucune autre. Blanquet y réalise une très belle installation, sombre et baroque.

Stéphane Blanquet à la Halle St-Pierre

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

« Le musée de la Halle Saint Pierre et la revue HEY! s’associent pour présenter l’exposition HEY! modern art & pop culture. Rencontre inévitable au sein de la scène culturelle alternative entre les courants de la pop culture et les formes populaires de l’art moderne et contemporain que sont l’art brut et l’art singulier. Notre société est une « culture-monde » à laquelle l’art pictural n’échappe pas. Aujourd’hui, l’esprit de la rue et du populaire est partout et gagne les institutions. Dans l’esprit de la revue HEY!, l’exposition se veut le relais et la caisse de résonance de cet art urbain, pop et outsider.

 

Qu’ils détournent les fondements d’une civilisation technicienne dont ils représentent les ouvertures permises à la création artistique et à la libre invention, ou qu’ils entretiennent les liens les plus ténus possibles avec toute espèce d’environnement culturel ou de médiatisation, la soixantaine d’artistes présentés dans l’exposition ont en commun de contester les frontières hiérarchiques qui séparent le grand Art de la culture populaire. Leurs généalogies culturelles et leurs cousinages donnent à cette exposition l’allure d’un cabinet de curiosités du XXIème siècle. Représentants emblématiques de la Pop culture ou héritiers de la forme la plus  singulière de l’art, l’art brut, ils sont le pollen libre de la création culturelle. »

Titine K-Leu

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Halle Saint Pierre

2 rue Ronsard – 75018 PARIS

Tel. +33 (0)1 42 58 72 89

tous les jours, de 10h à 18h

 

Vernissage « Le peuple veut » / Échirolles

lundi 12 décembre 2011

Façade extérieure des Moulins de Villancourt © centre du graphisme d'Échirolles

entrée de l'exposition © centre du graphisme d'Échirolles

vernissage © centre du graphisme d'Échirolles

vernissage © centre du graphisme d'Échirolles

Mohamed Guiga devant son affiche © centre du graphisme d'Échirolles

 

« Le Peuple veut », exposition jusqu’au 23 décembre 2011
ouvert du lundi au samedi de 15h à 19h
Centre du Graphisme/Moulins de Villancourt
116 cours Jean-Jaurès – 38130 Échirolles.
Informations auprès du centre du Graphisme
04 76 23 64 65

Le peuple veut au centre du graphisme d’Échirolles

lundi 5 décembre 2011
Reportage de Damien Borrelly sur France 3
http://www.pluzz.fr/jt-local-19-20—grenoble-2011-11-29-19h18.html

/// Quelques vues de l’exposition >

dessins de presse des étudiants de l'ésam Caen-Cherbourg

dessins de presse des étudiants de l'ésam Caen-Cherbourg

affiches des étudiants de l'ésam Caen-Cherbourg

affiches des étudiants de l'ésav Marrakech

affiches d'étudiants tunisiens

affiche d'étudiants de l'esav Marrakech

affiches d'étudiants de l'esac Marrakech

Le peuple veut à Échirolles

dimanche 4 décembre 2011

Nous sommes tous des Tunisiens

Composée de dessins satiriques, d’affiches au graphisme fort et de nécessaires recontextualisations, l’exposition itinérante Le Peuple Veut s’arrête aux Moulins de Villancourt pendant un mois, et offre aux visiteurs des points de vue singuliers sur la Révolution tunisienne. On est allés à la rencontre de deux de ses instigateurs, Raouf Karray, professeur des arts graphiques à Sfax, et Mohamed Guiga, graphiste à Tunis. Propos recueillis par François Cau

 

Quand vous est venue l’idée de cette exposition ?
Raouf Karray : Le 15 janvier, le lendemain de la fuite de Ben Ali. On était soulagés, on a respiré et on a tout de suite eu l’idée en se concertant avec Mohamed et un ami graphiste français qui vit à Paris. On s’est dit qu’on allait lancer un appel sur Facebook, demander qu’on nous envoie des visuels de soutien et de participation à la révolution tunisienne – un dessin de presse, une caricature, une affiche, peu importe. On pensait qu’avec Internet, ça pouvait faire rapidement un effet boule de neige, et en une semaine, j’ai été bombardé de visuels extraordinaires, de blogueurs tunisiens mais aussi d’ailleurs. On s’est alors demandé que faire de toutes ces choses, et on a lancé un autre appel pour faire savoir qu’on avait ce contenu à disposition. On a eu des retours d’institutions, d’écoles partout dans le monde qui étaient intéressées pour faire une exposition. La France, l’Italie, la Belgique, l’Egypte, le Liban… il y a une liste d’attente énorme !

Parmi les propositions d’artistes tunisiens, avez-vous tout de suite senti une plus grande liberté d’expression ?
RK : Oui, bien sûr. C’est normal,  tout était jusque-là interdit. L’Etat laissait une petite marge de manœuvre sur les blogs, mais tout était en fait contrôlé : si on te laissait t’exprimer, c’était pour mieux t’arrêter derrière. Mais le pouvoir s’est fait déborder par les réseaux sociaux ; il pensait pouvoir s’en servir pour mieux surveiller les communications et les agitateurs, mais le nombre de messages était trop important. Ça a aidé à faire changer la peur de camp.

En corollaire de cette nouvelle donne, on voit également dans les affiches l’apparition d’un humour particulièrement corrosif…
RK : Les blogueurs et les graphistes ont initié ça, et tout le monde a suivi. J’étais très agréablement surpris de voir cet humour-là chez les jeunes. Dans les manifestations, les pancartes et les slogans étaient souvent d’un humour incroyable, des centaines de blagues sont apparues sur les réseaux sociaux, qui les relayaient. C’était indispensable pour désacraliser ce pouvoir-là qu’on croyait intouchable. De sacré, il était devenu ridicule, et il fallait le tourner en dérision. Ça a joué un rôle énorme dans la révolution.

L’exposition s’accompagne d’une revue de presse des événements, qui s’achève sur le cocktail molotov lancé dans les locaux de Charlie Hebdo (revue à laquelle les Moulins de Villancourt ont par ailleurs consacré une exposition l’an dernier). De votre point de vue, vous cautionnez les propos soutenus par Charlie ou vous pensez que ça relève de la liberté d’expression ?
RK : De la liberté d’expression, bien sûr. On a longtemps attendu de vivre cette révolution, et maintenant on attend de voir les réactions partout dans le monde. Chacun peut s’exprimer comme il le souhaite, il n’y a pas de problèmes, bien au contraire, la communication est ouverte.

Il y a une image qui revient souvent chez des artistes pourtant différents, c’est celle du domino…
RK : Evidemment. Il y a eu les événements en Tunisie, en Egypte, en Lybie, au Yémen, en Syrie, au Bahreïn, dont on n’a presque pas parlé, et au Maroc, où il y a des manifestations et des émeutes, jusqu’à aujourd’hui, dont on ne parle pas. Les choses bougent, mais difficilement. Nous, on va rester très vigilants sur les conséquences de notre révolution, mais on reste optimistes.

Justement, que vous inspirent les récents heurts en Egypte ?
RK : Beaucoup de tristesse. Lors des premiers événements en Egypte, on avait très peur que ça n’aboutisse pas là-bas, parce qu’en cas d’échec, on allait se faire massacrer dans la foulée, toujours dans cette logique de domino. On a presque été plus contents du succès de la révolution égyptienne que de la nôtre ! Ça a été une force de soutien extraordinaire, surtout au moment où la Lybie s’est mise à nous menacer. Kadhafi a fait un discours terrible, nous a traités d’ânes, disait que notre président était le meilleur, il a même commencé à préparer une milice pour entrer en Tunisie et nous attaquer – heureusement que son peuple s’est révolté contre lui. Maintenant, ce qu’il se passe en Egypte nous fait mal.

Récemment, la Cinémathèque de Grenoble a montré Tahrir, un documentaire de Stefano Savona qui donne la parole aux manifestants et donne du coup un point de vue totalement différent du traitement qu’on a pu voir de l’événement dans les médias. Est-ce aussi l’un des buts de votre démarche ?
RK : On est des fabricants de l’information, presque au même titre que les journalistes mais d’une autre façon. On était sur le terrain, on a participé à la révolution ; avec mon fils, on a monté des ateliers spontanés pour imprimer des tracts. Pour ce qui est de ce projet, on a fait ça aussi parce qu’on a senti qu’il y avait de mauvaises intentions de la part de la presse, des médias occidentaux, ils ont récupéré le mouvement et en ont fait autre chose. Par l’exemple, l’accent mis sur l’immolation de Mohamed Bouazizi nous emmerde, le terme “Révolution de jasmin aussi“, ce sont des éléments qui ont été imposés. Bouazizi ne s’est pas brûlé pour la révolution, c’était un hasard ; mais les médias ont tout de suite sauté là-dessus parce qu’il y avait une effervescence énorme dans la région au même moment, certes, mais ils ont déformé cette réalité. Dans l’exposition, l’affiche qui mentionne Mohamed Bouazizi a été faite par des graphistes de Marrakech, qui étaient influencés par cette information sans savoir. Mais de mon côté, à Sfax, j’avais des étudiants qui venaient du même coin que Bouazizi, et ils étaient très fâchés de cette histoire, par rapport à leurs propres martyrs. J’en ai parlé aux organisateurs d’Echirolles, et finalement on garde cette affiche, parce qu’ils l’ont choisi. (Mohamed Guiga se joint à la conversation, NdlR). Vas-y, je viens de parler de Bouazizi, tu peux continuer sur le jasmin…
Mohamed Guiga : Oui, tu as donné TON avis ; enfin oui, l’avis de beaucoup de gens…

Vous n’êtes pas d’accord, en fait ?
MG : Je pars du principe que Bouazizi est allé de l’autre côté de la rive ; et chez nous, on dit que quand on parle des morts, il ne faut jamais dire de mal. Ils ne sont plus là pour se défendre, ou pour rétablir une vérité. Pour moi, son acte s’est fait dans une conjoncture précise, c’est un déclic par rapport à des événements qui se sont préparés bien avant, mais ça ne se limite pas à ça. La Tunisie a vécu une Histoire avec des hauts et des bas, des régimes qui ont gouverné dans une seule voie sans rien accepter d’autre. Le résultat est clair et net : on était arrivé à un moment où il était prévisible que ça bouge. Ça a beaucoup surpris, mais essentiellement de l’autre côté de la Méditerranée. Pour le reste… On est d’accord sur le fait que la Tunisie est un pays touristique, où entre autre on vient sentir le jasmin en plein été ; mais associer la révolution au jasmin, pour nous, c’est un non respect du sang qui a coulé. La révolution s’est bâtie sur trois piliers : la dignité, la liberté et le travail. Pour nous, le jasmin évoque les vacances, le tourisme, l’oisiveté…

Finalement, quelles informations souhaitez-vous faire passer dans vos expositions ?
MG : Nous sommes des concepteurs d’images, c’est juste le minimum qu’on puisse faire par rapport à ce qu’on a vécu, nous devons entretenir cette mémoire. Pour moi, tous ceux qui ont répondu à nos appels sur ce projet sont des Tunisiens, quelles que soient leur nationalité. En observant les expositions d’un endroit à l’autre, on se rend compte que chaque partie change la scénographie, le choix des œuvres, on découvre à chaque fois de nouvelles choses sur ce travail. A Echirolles, il y a eu en plus la sollicitation d’établissements scolaires de la région pour des propositions graphiques sur le thème de la révolution, et on a découvert, avec grand plaisir, des résultats dont la sensibilité graphique dépasse parfois celle des graphistes professionnels ! Pendant ce temps d’exposition, pour nous, les habitants d’Echirolles sont des Tunisiens.
RK : On n’amène pas de message. L’intérêt de la chose réside pour beaucoup dans le fait que chaque lieu se l’approprie. Ce qu’on en retire, c’est un grand sentiment de solidarité.

 

Déambulation

En entrant dans les Moulins de Villancourt, deux choix s’offrent à vous : replonger dans l’actualité brûlante des révolutions arabes grâce à la revue de presse éclatée sur le mur de gauche, ou débuter par les premiers dessins de presse sur la droite. Ce panorama se poursuit sur deux murs, avec des attaques irrévérencieuses de Ben Ali mais aussi des réactions françaises des premières heures. Les graphistes tunisiens investissent quant à eux les deux murs suivants. L’espace central accueille les propositions de graphistes internationaux, aussi virulents, plus esthétiquement poétiques. Enfin, la salle attenante héberge les propositions parfois étonnantes de lycéens de l’agglo grenobloise.

dessins de Nathan Latour-Novo, étudiant design graphique à l'ésam

www.petit-bulletin.fr

 

Lettres types

dimanche 30 octobre 2011

/// Une exposition de caractères >

L’exposition LETTRES TYPE rend compte de la vitalité et de la diversité de la jeune scène typographique francophone, en documentant 40 projets de 40 designers, de 3 manières différentes.
Cette exposition collaborative et participative se focalise sur la typographie à l’usage, en rassemblant exclusivement des caractères commandités ou réalisés en réponse à des projets de design graphique ou typographique.

LETTRES TYPE sort la typographie des spécimens et présente des caractères dans leur contexte d’utilisation.

Qu’il s’agisse d’un livre, d’une identité visuelle ou d’un site web, chaque typographie est présentée dans son contexte, mettant ainsi en avant la qualité des réponses face à une problématique de design visuel donnée. Au-delà du processus de création et du pur dessin typographique, l’exposition explore la relation entre le créateur de typographies et son commanditaire.

3 types de supports seront présentés:
– documents de recherche (croquis…)
– documents de présentation (spécimens…)
– documents d’applications (le caractère en usage…)
+ bonus (objets physiques à consulter)

Designers graphiques, étudiants et enseignants en arts visuels, commanditaires et typophiles sont donc invités à prendre connaissance de ces créations.

visuel de SuperScript²

/// Les exposants >

A is A name, Laure Afchain, Akatre, Christophe Badani, Pascal Béjean & Nicolas Ledoux, Bruno Bernard, Thomas Bizzarri, Amélie Bonet, Camille Boulouis, Laurent Bourcellier, Bureau 205, Matthieu Cortat, DeValence, Équipe Type, Stéphane Elbaz, Benjamin Gomez, Guillaume Grall, Jérémie Hornus, Thomas Huot-Marchand, Jérôme Knebusch, Sarah Lazarevic, Jean-Baptiste Levée, Sébastien Marchal, Charles Mazé, Titus Nemeth, Patrick Paleta, Ian Party, Jonathan Perez, Julien Priez, Morgane Rébulard, Mathieu Réguer, Émilie Rigaud, Benoit Santiard, Alice Savoie, Christophe Sivadier, SuperScript², Jack Usine, Pierre Vanni, Malou Verlomme, Vier5.

/// Info pratiques >

vernissage le jeudi 17 novembre à 18h30
exposition ouverte au public du vendredi 18 novembre au samedi 31 décembre
Conférences et table ronde à l’Ensa Nancy le vednredi 18 novembre à 9h30 avec Akatre, Amélie Bonet, Charles Mazé / Modération Jean-Baptiste Levée
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Commissariat : Jean-Baptiste Levée
Coordination : Juliette Bibasse
Visuels : SuperScript²
Scénographie : ChevalVert
Catalogue : SA | M | AEL
En partenariat avec l’ATypI France.
_
Galerie My monkey / www.mymonkey.fr15 rue du Fbg des 3 Maisons
54000 Nancy
tel. 03 83 37 54 08
ouverture du lundi au vendredi de 10h à 18h
les autres jours sur rdv

Open Books II au CNEAI

mercredi 14 septembre 2011

samedi 17 septembre à 16h – rencontres & performances

Pendant les Journées européennes du patrimoine, Charlotte Cheetham et Sophie Demay (manystuff.org) explorent avec leurs invités certains des éléments consubstantiels à l’objet livre : la collection, la double page et la bibliothèque.

Basé sur une série de performances et d’installations sonores et visuelles, cet événement s’intéresse notamment à la physicalité du livre et à sa transcription au travers d’autres médias.

Invités : James Langdon (designer graphique et fondateur/ commissaire d’Eastside Project, Birmingham), Stuart Whipps (artiste et photographe, Birmingham), Dominique Hurth (The Reading Room, Berlin), Sylvie Boulanger (Cneai/Fmra).
mercredi 21 septembre à 18h – remise en circulation des livres de l’exposition

CNEAIDEPARIS /  http://www.cneai.com/
20 rue Louise Weiss – 65013 Paris
du mardi au samedi de 11h à 19h
cneai@cneai.com

 

L’enjeu du projet Open Books, est de questionner la représentation et l’exposition de l’objet livre.

Sa première version, présentée à Londres en février 2011 par les curatrices du projet, Charlotte Cheetham & Sophie Demay, avait pour ambition de questionner cette thématique en exposant une sélection de livres, de projets et d’installations. Reposant sur une scénographie pensée comme une réponse à cette thématique, les projets éditoriaux exposés, recueil d’expérimentations, ont également pris forme dans une publication qui théorise et documente ces questions.

La seconde version du projet prend pour point de départ le corpus d’éditions présentées à Londres et propose une nouvelle mise en espace de l’objet livre.
À travers un processus de mise en abîme et d’extraction des références, l’installation – méta-exposition – propose ainsi au public une excroissance éditoriale, reflet du corpus initial. Pensée comme un prolongement, cette ré-interprétation du projet invite le public à la découverte et à la consultation de ces objets et de leurs connexions manifestes.

« États des lieux »

mardi 13 septembre 2011

/// Parution du catalogue >

Le projet ÉTATS DES LIEUX, un projet d’Axelle Rioult,  touche à sa fin, avec la parution de l’édition et le début de la démolition.

Le catalogue a été réalisé par Anne Jacquinot, étudiante en design graphique à l’ésam de Caen.

Rendez-vous le jeudi 22 septembre à 18h au WHARF, Centre d’art contemporain d’Hérouville Saint-Clair.
à 18h30 : le diaporama du projet et une vidéo de 10 mn sur l’évènement du 27-28 mai réalisée par Maxence Debacker et Michael Leterrier.

/// Contexte du projet >

À
 Hérouville
 Saint‐Clair,
 les
 immeubles
 102‐104
 qui
 hébergent
 une
 vingtaine
 de
 familles
 vont 
être 
détruits 
durant 
l’été 
2011.
 Les 
habitants 
seront
 relogés 
dans
 d’autres
  immeubles
 de 
la 
ville.

Axelle
 Rioult,
 artiste 
plasticienne 
hérouvillaise,
 a
 conçu 
le 
projet
 «
État 
des 
lieux
»
 autour
 de
 ce
 déracinement.
 Cette
 réalisation,
 s’inscrivant
 dans
 le
 cadre
 du
 Projet
 de
 Rénovation 
Urbaine 
à 
l’initiative
 de 
la
 ville
 d’Hérouville
 Saint‐Clair,
 est
 en 
collaboration
 avec 
la
 Boutique
 Habitat,
 association
 d’entraide 
du
 quartier.

L’artiste
 travaille 
depuis
 près
 d’un
 an 
avec 
cinq 
familles
 de 
l’immeuble
 du 
Grand
 Parc 
sur
 les
 différentes
 étapes 
du 
déménagement
 avec
 des
rencontres, 
des
 entretiens
 et
  des 
photographies.

(extrait du dossier de presse)

 

Pour en savoir plus, voir la vidéo de TV Normandie du 26 mai 2011 sur États des lieux.

 

Le 11 septembre en affiche

dimanche 11 septembre 2011

/// Les affiches des étudiants >

Des étudiants en graphisme de 3 écoles des Beaux Arts (Nantes, Varsovie, Jérusalem) ont planché sur l’attentat perpétré contre les tours, sous la direction d’Alain Le Quernec, affichiste de renom. Libération publie ses affiches sur son site > next.liberation.fr

 

/// Les affiches des graphistes >

 

 

N’hésitez pas à visiter régulièrement le site de René Wanner > http://www.posterpage.ch/

 

Mois de l’architecture / Malte Martin

dimanche 20 mars 2011

En 2008, les étudiants de troisième année du département design graphique de l’ésam avaient travaillé sur un projet de poésie urbaine dans le cadre du festival Poésie Nuit. À l’issue de plusieurs mois de recherche et de création, Eric Vautrin, directeur artistique du festival Poésie/Nuit, invita un groupe de trois étudiants (Paul Ressencourt, Julien Alirol et Simon Roché) à réaliser leur projet à l’échelle de la ville de Caen. Grâce au partenariat avec Twisto, ils intervinrent sur les vitres d’un tram qui circula pendant toute la durée du festival.
C’est à cette même période que fut envisagé, pour la première fois, un partenariat avec la Maison de l’Architecture pour reproduire l’expérience durant le mois de l’architecture.
L’idée est d’introduire plus fortement la notion de graphisme dans cette manifestation. Le graphisme et l’architecture sont deux médias qui communiquent entre eux sur différents plans de communication (signalétique, édition, communication visuelle…), l’ésam en est un des nombreux exemples avec son bâtiment conçu par le studio Milou et les graphistes de Camping Design.
Pour cette 6ème édition les étudiants  du département design graphique de l’ésam vont investir certains lieux du centre ville de Caen et de ses environs afin de mieux interpeler le public. Pour que cette opération prenne toute son sens, il paraissait évident d’inviter Malte Martin, graphiste reconnu pour ses interventions dans l’espace urbain. Deux interventions sont prévues, l’une dans le cadre d’une conférence pour les étudiants de l’ésam et l’autre pour le public caennais durant la manifestation du mois de mars.

Élisabeth Taudière, Nathalie Lemarchand et Malte Martin rencontrent les étudiants de design graphique dans leur atelier

À l’origine du projet Elisabeth Taudière (de la Maison de l’architecture Basse Normandie) et moi avons tout de suite pensé à inviter Malte Martin à l’occasion d’une conférence à l’ésam pour aider les étudiants à imaginer des dispositifs graphiques, dés les premières semaines du projet. Cette conférence s’est suivie d’une courte présentation dans l’atelier Design Graphique avec Malte et des représentantes de la Maison de l’architecture, des reportages graphiques des étudiants sur les différents sites et leurs projets encore sous forme d’ébauche.
Les projets se finalisant, les mêmes représentantes de la maison de l’architecture ont assisté au rendu et ainsi aider à préparer la commission devant les élus pour avoir les autorisations. Fiches techniques, lettre officielle du directeur de l’école, porte-à-porte avec moi ont été nécessaire pour obtenir un certain nombre d’autorisations car certaines sont restées lettre morte.
Lors de sa venue Malte a proposé une intervention pour le mois de l’architecture qui a été soutenu par une résidence à l’ésam, en collaboration avec des étudiants de la Mention Com-Éditon que je coordonne. Émilie a donc assisté à l’ensemble du projet, du stage chez Agrafmobile à Paris, au montage à Caen jusqu’à récemment aux Puces de la typographie.

les étudiants travaillent au montage des lettres de Malte Martin dans le théâtre de Caen

Vernissage avec Malte Martin, Eric Langereau et Alain Lepareur à l'ésam de Caen

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Ce dernier a alors proposé le projet « CAEN MÊME ». Cette intervention dans l’espace public est une performance typographique et urbaine à la recherche de l’espace public à Caen.

"À", Place St-Sauveur

Les places publiques de Caen ne sont pas investies par les caennais, restant souvent un simple lieu de passage ou de stationnement. L’installation/performance est une structure typographique réalisée en carton brut dont le but est justement d’inviter les passants à contourner les structures imposantes des lettres et surtout à s’attarder sur ces places. Il y a un jeu autour de la reconstruction qui est propre à la ville par son passé historique.
Les intempéries, les réactions des passants ont fait partie de cette performance qui est un work in progress. Par l’usage de ce médium, qu’est le carton, il y avait cette dualité entre construction/déconstruction permanente car il s’agissait d’une installation éphémère.

"Même", place du théâtre

"Caen même", place du théâtre

installation du théâtre après sa destruction

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Le carton par ses dimensions de 80×80 agit comme un pixel, il sort de l’écran pour se poser au milieu de place historique, place reconstruite et place en cours de construction.
Les modules étant très imposants, un fut faisant 5 cartons de 80x80cm, soit une hauteur de 4 mètres par en moyenne 3 cartons pour la chasse, soit 2,40 mètres.
Émilie Villedieu de Torcy et Aurélie Bonnet ont participé à la mise en place du projet à Paris durant le mois de Février, à l’occasion d’un stage chez Agrafmobile. Après simulation du projet pour obtenir les autorisations municipales et sa validation, l’équipe a travaillé à la réalisation de l’alphabet complet de la typographie Carton, complété d’un mode d’emploi pour le bon déroulement et la mise en place des lettres : modèle pour le bon pliage et le sanglage des cartons entre eux.

"Être", sur le parvis de l'ésam de Caen

montage d'une lettre dans l'atrium de l'ésam

 

Merci à Émilie Villedieu de Torcy pour ses précisions techniques et à Thomas Rainfroy pour ses photographies © 2011

Mois de l’architecture / travaux des étudiants

mercredi 16 mars 2011

interventions des étudiants de l'ésam dans la ville

Les étudiants de 3ème année design graphique devaient réfléchir à des moyens graphiques simples et peu coûteux, prenant en compte un ensemble de contraintes liées à l’espace public, pour investir la ville et sensibiliser sa population à l’urbanisme et ses enjeux.
Tout de suite ce sont posées certaines questions comme par exemple :

Comment l’architecture est elle investie par ses habitants?
Comment l’architecture a-t-elle évoluée au fil du temps?
L’impact de l’architecture sur la ville?
Chacun s’est approprié différemment ces questionnements pour adopter des postures personnelles:
– Perception personnelle des habitants, témoignages de souvenirs en rapport avec certains lieux de la ville.
– Perception historique des monuments, des différentes époques, de l’avant guerre, de la reconstruction et de l’architecture contemporaine.
Les étudiants invitent les caennais à un parcours retraçant les différentes époques de construction des bâtiments.
– Jeux dans la ville avec la mise en place de « parasites » qui investissent des bâtiments.
– Impact de l’architecture sur la ville avec le rapport ombre/lumière.
– Aménagement de la ville, vis-à-vis de l’omniprésence de l’eau, en disposant des panneaux et des niveaux d’eau en rapport avec la montée de l’Odon.

Scénario qui superpose deux époques, deux villes, Caen petite Venise normande et Caen ville contemporaine. Grâce à un parcours de panneaux indiquant des niveaux d’eau, le passant réalise soudain un voyage dans le temps et met les pieds dans l’eau. la volonté du groupe était de dire que malgré les transformations de la ville, avec le réchauffement climatique il est possible que Caen devienne une ville à nouveau inondée. « Caen à marée basse » prolonge se projet avec des panneaux signalétiques qui jouent avec poésie sur l’absurdité de cette ville inondée.

Quand l’histoire personnelle rencontre l’Histoire de la ville et qu’elles se mélangent cela donne un travail sur la mémoire.
« Souviens-toi » est un travail qui donne la parole aux caennais qui se remémorent un moment de leur vie dans un lieu de leur ville. Le groupe a souhaité réaliser une dizaine d’affiches faites main qu’il a collées dans le lieu précis où l’anecdote s’est déroulée. Quant à « Ma ville » est un objet édité représentant un plan de Caen sérrigraphié qui permet de collecter des parcours personnels en vue de réaliser une édition croisant les parcours multiples en un parcours mental.

Certains groupes ont, eux, décidé d’interpeller par des installations visuelles simples comme le projet « Vis-àVis », comme l’apparitions de modules parasitaires sur la façade de l’ancienne école des Beaux-Arts, comme si les murs généraient de façon épidermique des micros architectures.

Les trois projets « Reconstruction » / « Vous êtes ici » / « 3 parcours-3 lieux-3 époques », souligne l’aspect stratifié de l’histoire de la ville de Caen. Dans « Reconstruction » le groupe a voulu sensibiliser les passants à l’histoire de certains bâtiments entre 1945 et 1960 en inscrivant leurs dates de construction par une typographie contemporaine de chaque période. Pour « Vous êtes ici » le principe est simple, le groupe laissait à disposition une petite édition de cartes postales anciennes au public qui leur indiquait des points de vues dans la ville, grâce à un pochoir au sol afin de superposer deux époques architecturales. Et enfin « 3 parcours-3 lieux-3 époques », consiste en la découverte des 3 grandes époques architecturales, Moyen-Âge, reconstruction et architecture contemporaine via trois édifices emblématiques. Le public disposait de cartons indicatifs dans le tram et d’un marquage au sol dés l’arrêt de tram afin de découvrir ou redécouvrir un édifice devant lequel chacun passe tous les jours sans y faire attention.

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Pour plus d’informations visitez notre blog graphisme & architecture

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"protubérances organiques" © Alexandre Tourgis

"protubérances organiques" © Alexandre Tourgis

"protubérances organiques" © Alexandre Tourgis

"3 époques" © Louise Houel/Camille Guingouin/Annabelle Lebret

"3 époques" © Louise Houel/Camille Guingouin/Annabelle Lebret

"3 époques" © Louise Houel/Camille Guingouin/Annabelle Lebret

"Vous êtes ici" ©Symphonie Robail/Emma Langevain/Obéline Auffret

"Vous êtes ici" © Symphonie Robail/Emma Langevain/Obéline Auffret

"Souviens-toi" © Juliette Hoefler et Anne Jacquinot

"Souviens-toi" © Juliette Hoefler et Anne Jacquinot

"Souviens-toi" © Juliette Hoefler et Anne Jacquinot

"Souviens-toi" © Juliette Hoefler et Anne Jacquinot

"Caen à Marée basse" © Jeanne André, Maxime Corbeil et Nicolas Cosson

 

"Caen à Marée basse" © Jeanne André, Maxime Corbeil et Nicolas Cosson

"Caen à Marée basse" © Jeanne André, Maxime Corbeil et Nicolas Cosson