catégorie ‘partenariat’

Pressez-vous #10 / impressions

mercredi 14 mars 2018

Pressez-vous est organisé par les étudiants de 2ème année de l’option design graphique de l’ésam Caen/Cherbourg. Cette édition réunit exceptionnellement le travail de 70 exposants (21 professionnels et 49 étudiants). Ce sont eux qui ont réalisé la communication graphique de l’événement, la scénographie et la signalétique de l’exposition. Ce sont qui ont organisé l’accueil des 2 groupes d’étudiants venus de Sfax et de Tunis, avec le concours de nombreux hébergeurs, eux également qui ont réceptionné les images des différents participants dont les nombreux professionnels, eux qui ont traité les fichiers, les ont imprimés, les ont massicotés et eux enfin qui feront le montage de l’exposition.

Merci et bravo à eux tous!

relations extérieures & partenariats
Coordination : Jeanne Rival
Correspondants Sfax et Tunis : Josué Kangodia et Vincent Vialard
Reportage photographique : Amel Hadjadj Aoul

communication visuelle
Marie Monod, Hélène McDonald, Marie Bloyet, Clara Dauget, Alexandra Olund et Émilie Marsollier

scénographie d’exposition
Pierre Caroff, Morgane Velut, Mathilde Corre, Lucile Laforgue et Télia Chiarotto

fabrication
Alma Henry, Ophélie Keromnes, Mohamed Tounkara, Elisa Yuste, Lucie Maniol et Jasmine Veskovic

les généreux hébergeurs
Pierre Caroff, Télia Chiarotto, Cyprien Desrez, Jeanne Dubois-Pacquet, Lucie Dumoulin, Aurore Gardillon, Géromine Gautier, Alma Henry, Céline Hervé, Fatma Izmir, Josué Kangodia, Juliette Lebourgeois, Camille Lugnier, Sonia Martins, Lucie Maniol, Marie Monod, Pauline Sillard, Morgane Velut et Vincent Vialard.

Impressions laser des images de Tunis © photo d’Amel Hadjadj Aoul

Impressions jet d’encre des images de Sfax © photo d’Amel Hadjadj Aoul

Impressions jet d’encre des images de Sfax © photo d’Amel Hadjadj Aoul

Façonnage des images de Tunis © photo d’Amel Hadjadj Aoul

cartes postales façonnées de Tunis © photo d’Amel Hadjadj Aoul

 

 

Pressez-vous #10 / Caen-Sfax-Tunis

dimanche 4 mars 2018

Pour sa 10ème édition de Pressez-vous, l’ésam de Caen/Cherbourg continue à rendre hommage à l’image graphique d’actualité, de tous types (affiches, dessins de presse, illustrations, reportages dessinés…), pour tous supports, de la une de journal, en passant par les pages d’un magazine aux murs de la ville. Cette année l’ésam est partenaire de la Région Normandie et dans ce cadre les étudiants de design graphique de Caen ont travaillé à distance avec deux groupes d’étudiants de Sfax et Tunis sur les questions d’actualité liées à la frontière.
À Sfax les étudiants de 4e année design graphique de l’Institut Supérieur des Arts et Métiers ont choisi de travailler avec leur enseignante Ikbel Charfi sur le support de l’affiche. À Tunis les étudiants de 4e année design graphique de l’Institut Supérieur des Beaux-Arts ont interrogé différents supports (de la une de presse, à l’affiche en passant par la carte postale) avec leur enseignant Mohammed Guiga. Et à Caen, les étudiants de 2e année design graphique de l’École Supérieure d’Arts et Médias, sont passés de l’échelle de la page du journal, par le biais du dessin de presse, au format de l’affiche, avec leur enseignante Sarah Fouquet. Ils ont tous travaillé à partir d’une base documentaire commune, co-réalisée par les trois enseignants en amont de leurs ateliers. Ils ont mené leurs recherches graphiques sur la même période, entre mi-janvier et début mars, sur les trois sites. 
Ils exposeront du 20 mars au 6 avril 2018 tous leurs travaux à l’ésam, enfin réunis, aux côtés de professionnels de l’image (dessinateurs de presse, illustrateurs, graphistes…) et durant la semaine de la presse, du 19 au 23 mars, les trois groupes vont se rencontrer et travailleront en binôme franco-tunisien à l’occasion d’un workshop et réaliserons une nouvelle série d’images destinées à être présentées au Conseil Régional durant le Forum Normandie pour la Paix, les 6, 7 et 8 juin prochains.
Les choses se montreront donc autant qu’elles continueront à se fabriquer, à l’image d’une actualité, à chaque instant en mouvement.

 

Mohammed Guiga avec son groupe d’étudiantes, à Tunis © ISBAT, 2018

Mohammed Guiga avec son groupe d’étudiantes, à Tunis © ISBAT, 2018

Groupe d’étudiantes de 4e année design graphique, à Tunis © ISBAT, 2018

Travaux des étudiants de 4e année design graphique, à Sfax © ISAMS, 2018

Travaux des étudiants de 4e année design graphique, à Sfax © ISAMS, 2018

Travaux des étudiants de 4e année design graphique, à Sfax © ISAMS, 2018

Étudiantes de 2e année design graphique travaillant sur la com de Pressez-vous, à Caen © photo d’Amel Hadjadj Aoul, ésam, 2018

Étudiante de 2e année design graphique travaillant sur son dessin de presse, à Caen © photo d’Amel Hadjadj Aoul, ésam, 2018

Étudiante de 2e année design graphique travaillant sur son dessin de presse, à Caen © photo d’Amel Hadjadj Aoul, ésam, 2018

Programme illustration / semestre 4

lundi 8 janvier 2018

Lundi 29 janvier (après-midi) >
– Rapporter sa banque d’images sur les frontières, sa sélection d’articles etd e documents, ses premiers croquis > recherche sur 3 pistes différentes (sujets, notions, thèmes… différents)
– Formation des équipes de travail > communication / relations extérieures / scénographie / fabrication

Mercredi 7 février >
– Matin : Réalisation graphique d’une image d’actualité et esquisse des 2 autres
– Après-midi : Travail de recherche en groupe/ Présentation des pistes com et scéno à l’ensemble du groupe / Démarrer le reportage photographique / Préparation de l’accueil des étudiants tunisiens chez les étudiants de l’ésam

Lundi 12 février >
– Matin : Réalisation parallèle des 3 images d’actualité
– Après-midi : Travail par équipe sur l’organisation de l’évènement et la conception des différents éléments > Réalisation des supports de communication, de la scénographie, réception des images des professionnels et des étudiants tunisiens, évaluation des besoins en matériel…

Mercredi 14 février (après-midi) >
– Travail par équipe sur l’organisation de l’évènement et la conception des différents éléments > Réalisation des supports de communication,validation du schéma de montage de l’exposition et principe de signalétique, préparation pour l’impression des images des professionnels et des étudiants tunisiens, évaluation des besoins en matériel, finaliser l’accueil des étudiants tunisiens

> 19 février : envoi du visuel de l’évènement à la Com
> 21 février : retour pour intégration des corrections et finalisation des fichiers affiche A3 et des cartons A5 pdf (Recto-Verso)
> 23 février : envoi des fichiers prêts pour l’impression
> 5 mars : date limite de réception des fichiers à imprimer, harmonisation des formats pour l’impression, ajout des crédits
> 13 mars > rendu des éléments signalétique > impressions finies pour 19 mars

Lundi 12 mars >
– Matin : Rendu des 3 images d’actualité aux formats définitifs d’impression
– Après-midi : Travail par équipe > Correction et finalisation des éléments de signalétique, mobilier, impression de toutes les images, massicotage et mise sous presse des tirages traceuse…

> Envoi des images au concours Presse Citron, Estienne

Mardi 13 mars >

– Matin : préparation de tous les éléments pour le montage de l’exposition + récupération de tous les reportages dessinés

– Après-midi : préparation des espaces d’accrochage, rassembler et éventuellement repeindre mobilier, impression de tous les éléments de signalétique…

Lundi 19 mars > montage de l’exposition et accueil des étudiants tunisiens

Du mardi 20 au jeudi 22 mars > workshop franco-tunisien

Mercredi 21 mars > vernissage de l’exposition

Vendredi 7 avril > démontage de l’exposition et récupération des travaux

> Préparation des fichiers pour impression d’ici 20 avril

Du 8 au 10 juin > Forum pour la Paix

Colloque Pierre Clastres / Imec

lundi 6 novembre 2017

« En marge des archives » est la deuxième édition d’un atelier en partenariat avec l’Imec, mené sur un semestre avec les étudiants de 4ème année. Il s’agit d’hériter d’un fonds d’archives que l’Imec choisit de valoriser afin que les étudiants l’investissent dans le cadres de leurs recherches. Les étudiants se sont retrouvés face à un fonds exceptionnellement riche en terme de variétés de documents (carnets, manuscrits, lexique, croquis, photographies, cartographie, articles, …), créant une sorte de récit mythologique éclaté, traversant les supports. Ils ont pu présenter leurs travaux à la fin de la première journée de colloque sur Pierre Clastres, à l’Imec, et montrer la diversité des propositions graphiques qu’un tel fonds peut initier formellement.

Manon Brassart lisant des extraits de « Chroniques des indiens Guayaki » de Pierre Clastres en lien avec une projection photographique © photo de Sarah Fouquet

Gabriel Courrier présentant son édition © photo de Sarah Fouquet

Performance dessinée d’Adrien Bernardet © photo de Sarah Fouquet

Performance dessinée d’Adrien Bernardet © photo de Sarah Fouquet

Colloque Pierre Clastres / 25 et 26 octobre 2017

mercredi 4 octobre 2017

Affiche réalisée par Eudes Ressencourt, étudiant de 5ème année Com

Les étudiants de l’atelier « En marge des archives » organisé par l’option Com-Éditions, en partenariat avec l’IMEC et la MRSH, présenteront leur travail le 25 octobre à l’Imec lors du colloque « Pierre Clastres, d’une ethnologie de terrain à une anthropologie du pouvoir ».

25 & 26 octobre 2017
IMEC, abbaye d’Ardenne et MRSH Campus 1, Caen

 

À l’occasion des 40 ans de sa disparition, Anamnèse a décidé de rendre hommage à Pierre Clastres. Anthropologue spécialiste de l’Amérique du Sud (Paraguay, Brésil) formé dans la tradition structuraliste par Claude Lévi-Strauss lui-même, Pierre Clastres a pris ses distances avec cette tradition en proposant une épistémologie originale et complexe capable de renouveler la discipline.

L’esprit libertaire qui alimente ses écrits, à l’instar de La Société contre l’État, a offert une contribution majeure à l’anthropologie politique. À la fois critique du structuralisme et de l’économisme qu’incarnent les analyses marxistes orthodoxes de l’époque, son travail continue d’alimenter les réflexions d’universitaires comme de personnes impliquées dans des mouvements politiques. Son approche particulière qui trouve des continuateurs dans le champ anthropologique français ou américain, se pose comme un détour incontournable pour qui prétend produire une pensée sur l’État, le pouvoir, ou encore la guerre.

Ce colloque vise à réaffirmer l’importance des apports de Pierre Clastres, en présentant des travaux revisitant ses recherches ethnologiques, ses réflexions sur la chefferie et l’État, ou en interrogeant ses hypothèses sur la violence.

Les archives de Pierre Clastres sont consultables à l’IMEC-Abbaye d’Ardenne où elles sont conservées depuis 2011.

> Voir le programme complet du colloque

Mercredi 25 octobre à l’IMEC
Abbaye d’Ardenne
14280 Saint-Germain-la-Blanche-Herbe

Jeudi 26 octobre
MRSH
Campus 1
Esplanade de la paix
14000 Caen

Entrée libre
Inscriptions obligatoires pour les repas avant le 30 septembre : 16 euros
pierre-alexandre.delorme@unicaen.fr ou
clement.poutot@unicaen.fr

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En marge des archives / Pierre Clastres

vendredi 22 septembre 2017

Dans le cadre du partenariat avec l’Imec, les étudiants de 4e année inscrits dans l’atelier « En marge des archives »  ont été invités à investir le fonds d’archives de Pierre Clastres afin d’en proposer une lecture personnelle et augmentée. Cette 2e édition de l’atelier s’est fait en collaboration avec la MRSH et le département de sociologie de l’Université de Caen Normandie.

Dans un premier temps, au mois de mars, le groupe s’est rendu à l’Imec pour consulter les archives, dans une démarche d’initiation à la recherche, afin d’en tirer ses documents de références (textuels et iconographiques) nécessaires à développer un travail artistique. Accueillis par Marjorie Delabarre, responsable du pôle accueil chercheurs/bibliothèque et Pascale Butel, responsable du pôle archives, les étudiants ont eu une présentation extrêmement complète des documents et de la démarche anthropologique de Pierre Clastres.

Pascale Butel présentant le fonds © photo de Sarah Fouquet

Pascale Butel présentant le fonds © photo de Sarah Fouquet

Dans un second temps, Stéphane Corbin, maître de conférences en sociologie, membre de l’équipe CERReV, est venu rencontré les étudiants à l’ésam. Il leur a présenté les sujets de recherche et grandes notions abordées par Pierre Clastres, leur permettant de mettre en perspective les archives.

Durant les semaines suivantes les étudiants de l’option art et de l’option Com-Éditions ont ont mené des expérimentations plastiques et graphiques questionnant les contenus du fonds. À la fois fascinés par le récit de ses sociétés sans État et par la variété des documents mis à leur disposition (carnets de notes, manuscrits, répertoire de vocabulaire Guayaki, croquis, cartes, plans, schémas…), ils ont revisité les formes de l’archive autant qu’ils ont voulu donner une lecture contemporaine de cette histoire humaine aux dimensions mythologiques.

En attendant la présentation de leur travail lors du colloque d’octobre à l’Imec et à la MRSH, ils ont régulièrement rendu compte de leur avancement, y compris lors d’un entretien intermédiaire avec Stéphane Corbin au mois de juin. Certains ont donné une lecture dessinée des archives, d’autres photographique ou encore sonore.

Recherches de Gabriel Courrier © photo de Sarah Fouquet

Impressions en risographie de Gabriel Courrier © photo de Sarah Fouquet

Dessin d’Adrien Bernardet © photo de Sarah Fouquet

Collection éditoriale à tirage unique d’Adrien Bernardet © photo de Sarah Fouquet

Édition d’Eudes Ressencourt © photo de Sarah Fouquet

Double page test de l’édition d’Eudes Ressencourt © photo de Sarah Fouquet

Série photographique de Manon Brassart © photo de Sarah Fouquet

Entretiens entre Stéphane Corbin et les étudiants de l’atelier © photo de Sarah Fouquet

Entretiens entre Stéphane Corbin et les étudiants de l’atelier © photo de Sarah Fouquet

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Pressez-vous #9 / Rencontre avec Christophe Besse

jeudi 30 mars 2017

Dans le cadre du partenariat avec le CLEMI et l’Académie de Caen, Christophe Besse est venu animé un atelier de dessin de presse avec le étudiants à destination d’une classe média du Lycée Victor Hugo, accompagnée de leurs enseignantes Anne-Sophie Fouénard et Catherine Dulongchamp. Dans la foulée de cet atelier Christophe Besse a présenté son travail lors d’une conférence ouverte au public.

Merci à Emma Griffon, déléguée académique d’avoir rendu cette rencontre possible.

Atelier de dessin de presse avec la classe média © photo de Maud Gatellier

dessins réalisés par deux élèves du lycée Victor Hugo © photo de Maud Gatellier

 

Conférence-débat avec Christophe Besse et le public © photo de Maud Gatellier

 

Pressez-vous #9 / textes de l’exposition

mercredi 15 mars 2017

La voix des images ou comment désobéir au doigt et à l’œil

Progressivement, l’image signifiante disparaît de notre espace public et l’image dédiée à l’actualité, témoin et actrice de son époque, tend à être davantage marginalisée. Depuis les attentats de Charlie Hebdo, le dessin de presse n’a pas repris la place qu’on était en droit d’espérer dans les pages de la presse et rares sont les institutions qui osent encore diffuser des messages visuels dépassant la simple communication évènementielle.

D’où vient ce renoncement en matière d’images ? D’un manque de considération pour les signes ? D’une subite pénurie iconographique ? De la peur de ce qui fait sens ? Et si tout cela n’était qu’une affaire d’éducation à ce langage si particulier ?

Les écoles d’art ont cette mission de former à l’image, d’apprendre à la lire, de donner les outils pour la concevoir et enfin d’aider à contextualiser sa diffusion. Lorsqu’il est acquis pour la plupart des gens que le texte demande du temps et certaines connaissances, il ne semble pas, étonnamment, en être de même pour l’image. Une fausse idée circule encore qui ferait croire que l’image est sans filtre et que sa lecture en est immédiate, voire universelle, alors que, bien au contraire, et surtout dans le cas de l’image graphique d’actualité, il s’agit d’une production parfaitement codée. Ces images sont à la fois extrêmement synthétiques et en même temps dotées d’une fabuleuse aptitude à la polysémie. Elles ont la faculté de redéployer leur contenu dans l’imaginaire de leur « lecteur visuel ». Le temps de l’observation leur confère d’autres niveaux d’appropriation et chaque époque les éclaire différemment.

Pour sa 9ème édition de Pressez-vous, l’ésam de Caen/Cherbourg fait la part belle à toutes ces images graphiques d’actualité, de tous types (affiches, dessins de presse, illustrations, reportages dessinés…). L’actualité, dont les ressources sont intarissables et chaque jour plus surprenantes, invite donc autant les étudiants que les professionnels à croiser leurs regards. La crise des réfugiés indigne. L’élection de Trump aux États-Unis inquiète. La campagne électorale préoccupe… D’ une image à l’autre les signes s’entrechoquent, s’interpellent, se répondent, traversant les supports, changeant de format ou d’écriture. Cet ensemble d’expositions dessine les contours d’un paysage certes tourmenté et dont les perspectives sont plus qu’incertaines, mais la simple existence de ces images garantit notre pouvoir de discernement, de libre expression et de projection dans l’avenir. Nous pouvons prendre le pouls du monde, en attendant l’année prochaine.

« 17 images pour 2017 »

18 professionnels de l’image, auteurs-dessinateurs, illustrateurs, dessinateurs de presse, graphistes… ont généreusement accepté de nous prêter chacun une image réalisée en réaction à l’actualité durant ces douze derniers mois. Certaines de ces images ont été publiées dans la presse, d’autres affichées dans la ville, d’autres encore sont montrées aujourd’hui pour la première fois. De natures différentes, conçues pour divers supports et destinées à des publics variés, toutes ces images mises côte-à-côte, au même format, s’émancipent de leur contexte d’origine pour dialoguer entre elles avec autant de fracas que de complicité. Ces affiches nous rappellent la faculté incroyable des images à pouvoir se renouveler sans cesse selon les lieux, l’époque et le public, sans jamais se contredire. Le lien entre son auteur et son destinataire se voit ré-interrogé pour finalement mieux être reconsidéré.

Professionnels exposés : Louise Aleksiejew, Camille Besse, Christophe Besse, Biche, Anne-Lise-Boutin, Pascal Colrat, Dugudus, Gilles Dupuis, Philippe Geluck, Jochen Gerner, Sébastien Marchal, Malte Martin, Antoine Medes, Nat, Renaud Perrin, Thierry Sarfis, Vanessa Vérillon, Willis from Tunis, Jean-Pol Rouard et Stéphane Trapier.

« Un œil piquant à la pointe du crayon »

Christophe Besse

Le dessin de Christophe Besse a ce pouvoir d’exception de nous livrer des saynètes sans jamais les figer. D’un trait léger, enjoué même, ses images s’animent sous notre regard attentif – ne filez pas trop vite, prenez le temps de fouiller chaque détail du décor, de remarquer chaque expression des visages, d’interpréter chaque geste des personnages. Il y a de quoi faire. Toutes ces images sont autant de clins d’œil complices entre amis face à un détail amusant de la vie quotidienne.

D’abord arrive l’image, puis presque aussitôt le texte. Aucune cruauté, seule la justesse des mots qui piquent sur le vif la nature absurde, et pourtant si vraie, de la situation. Christophe Besse aime tous ses personnages, même les plus bêtes, et c’est avec la plus grande tendresse qu’il dresse un réel portrait critique de notre société ultra connectée, pour laquelle les priorités (écologiques par exemple) de son époque semblent devenues accessoires même si elles se réclament à grands cris de la plus haute conscience qui soit.

Dans la pure tradition du dessin d’humour anglo-saxon – pensons en particulier aux pages illustrées du New Yorker -, Christophe Besse s’attaque à l’immensité du monde par petits bouts et chaque morceau choisi nous parle finalement d’un tout.

« Quand on parle du loup , on envoie la Biche »

Biche n’a aucun mal à choisir ses proies puisque ce sont généralement elles qui s’offrent à lui à coup de grands titres dans la presse quotidienne, sans aucune pudeur. Il les capture d’un trait. Il les tient tous : Marine Le Pen avec ses dents acérées de piranhas, François Hollande, sorte de monobloc à qui l’on peut tout faire endurer, Nicolas Sarkozy qui tel un caméléon se fond dans n’importe quel décor, François Fillon dont la paire de sourcils sonne comme deux poids morts ou encore Donald Trump dont la tête revêt la palette la plus criarde du lot — les daltoniens ont ici bien de la chance. Sans parler de sa passion pour les robes, quelles qu’elles soient. Car pour un dessinateur comme Biche, une soutane comme une burka, c’est tout simplement du pain béni. Elle s’adapte à tous les terrains, incorpore tout sous ses jupons, épouse toutes les formes même les plus informes. On ne peut que penser au chapeau du « Petit Prince » de Saint-Exupéry qui n’est autre qu’un boa digérant son éléphant et qui tromperait n’importe qui, mais Biche, lui, ne s’y trompe pas. Il voit clair dans le jeu des uns et des autres. Il révèle l’insondable et moque l’indicible. Les loups devraient décidément hurler un peu moins fort s’ils espèrent encore pouvoir passer entre les mailles de son filet de papier, le plus redoutable qui soit.

Reportages dessinés

La pratique du reportage dessinée est par nature très immersive. Elle permet de s’approcher au plus près de son sujet, progressivement, et d’investir le terrain. Qu’il s’agisse d’un lieu ou même d’une personne, l’un allant rarement sans l’autre, le dessinateur s’expose lui aussi. Il observe mais son travail est à son tour observé, bien souvent en train de se faire, avec tout ce que cela comprend d’incertitudes et de pudeur. Il s’opère alors nécessairement une forme d’échange en temps réel.
Le reportage dessiné existe depuis longtemps mais il reprend ses lettres de noblesse depuis quelques années grâce à la bande dessinée d’une part et à la presse trimestrielle d’autre part, en particulier dans les mooks (revues hybrides à mi-chemin entre le magazine et le livre).

Ces ouvrages ont été réalisés en deuxième année de l’option design graphique, dans le cadre de l’atelier illustration de Sarah Fouquet. Chaque étudiant a produit aussi bien ses textes que ses images, dans un souci de documenter le lecteur, et s’est également saisi des questions éditoriales afin de rendre l’objet le plus autonome possible.

Textes de Sarah Fouquet

Rencontre avec Henri Raynal

lundi 21 novembre 2016

Le colloque consacré à l’œuvre d’Henri Raynal s’est tenu en présence de l’auteur à l’Imec, les 17 et 18 novembre derniers. Sur invitation de François Bordes (chargé de mission sciences humaines à l’Imec) et Jean-Paul Rogues (maître de conférences à l’Université de Caen, membre de l’équipe LASLAR, spécialiste de l’œuvre d’Henri Raynal), les étudiantes de l’ésam ont pu présenter les projets menés lors de l’atelier « En marge des archives » . Elles ont pu exposer leurs expérimentations graphiques et expliquer leur cheminement de pensée devant une assemblée composée de chercheurs avertis mais surtout devant Henri Raynal dont l’œuvre les a mobilisées et passionnées des mois durant.

Leurs ouvrages ont pu être exposés au public le temps du colloque. Leurs interventions et la qualité de leurs réalisations ont été remarquées et saluées par le public et Henri Raynal lui-même. L’atelier s’est donc officiellement clos avec cette belle restitution et l’accueil chaleureux qui lui a été fait.

Bravo à Eunbi Cho, Clémentine Graciès, Kyungmin Lee, Louise Robin, Mathilde Sevaux pour leurs réalisations et merci à Amalia Vargas pour son prêt du module d’exposition.

 

Projection de l'ouvrage de Clémentine Graciès durant la discussion © Sarah Fouquet, 2016

Projection de l’ouvrage de Clémentine Graciès durant la discussion © Sarah Fouquet, 2016

Les intervenants découvrent les ouvrages © Sarah Fouquet, 2016

Les intervenants consultent les différents ouvrages © Sarah Fouquet, 2016

Henri Raynal découvrant les ouvrages © Sarah Fouquet, 2016

Henri Raynal découvrant les ouvrages © Sarah Fouquet, 2016

 

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Colloque Henri Raynal / atelier « En marge des archives »

lundi 7 novembre 2016

Suite à l’atelier proposé par la mention Éditions, « En marge des archives », en partenariat avec l’Imec, les étudiantes de 4ème et 5ème année Eunbi Cho, Clémentine Graciès, Kyungmin Lee, Louise Robin et Mathilde Sevaux exposeront leurs ouvrages et présenteront leurs travaux lors du colloque Henri Raynal les 17 et 18 novembre prochains.

Après avoir travaillé sur les archives de l’auteur, chacune ont choisi d’explorer son œuvre d’une manière aussi sensible que singulière, faisant se croiser leurs propres pratiques de l’image, de la typographie et de l’édition.

Ouvrages réalisés dans l'atelier en juin 2016 © Sarah Fouquet

Ouvrages réalisés dans l’atelier en juin 2016 ©

Ouvrage réalisé par Eunbi Cho © 2016

Ouvrage réalisé par Eunbi Cho © 2016

Ouvrage réalisé par Clémentine Graciès © 2016

Ouvrage réalisé par Clémentine Graciès © 2016

Ouvrage réalisé par Kyungmin Lee © 2016

Ouvrage réalisé par Kyungmin Lee © 2016

Ouvrage réalisé par Louise Robin © 2016

Ouvrage réalisé par Louise Robin © 2016

Ouvrage réalisé par Mathilde Sevaux © 2016

Ouvrage réalisé par Mathilde Sevaux © 2016