catégorie ‘actu’

Le peuple veut à Échirolles

dimanche 4 décembre 2011

Nous sommes tous des Tunisiens

Composée de dessins satiriques, d’affiches au graphisme fort et de nécessaires recontextualisations, l’exposition itinérante Le Peuple Veut s’arrête aux Moulins de Villancourt pendant un mois, et offre aux visiteurs des points de vue singuliers sur la Révolution tunisienne. On est allés à la rencontre de deux de ses instigateurs, Raouf Karray, professeur des arts graphiques à Sfax, et Mohamed Guiga, graphiste à Tunis. Propos recueillis par François Cau

 

Quand vous est venue l’idée de cette exposition ?
Raouf Karray : Le 15 janvier, le lendemain de la fuite de Ben Ali. On était soulagés, on a respiré et on a tout de suite eu l’idée en se concertant avec Mohamed et un ami graphiste français qui vit à Paris. On s’est dit qu’on allait lancer un appel sur Facebook, demander qu’on nous envoie des visuels de soutien et de participation à la révolution tunisienne – un dessin de presse, une caricature, une affiche, peu importe. On pensait qu’avec Internet, ça pouvait faire rapidement un effet boule de neige, et en une semaine, j’ai été bombardé de visuels extraordinaires, de blogueurs tunisiens mais aussi d’ailleurs. On s’est alors demandé que faire de toutes ces choses, et on a lancé un autre appel pour faire savoir qu’on avait ce contenu à disposition. On a eu des retours d’institutions, d’écoles partout dans le monde qui étaient intéressées pour faire une exposition. La France, l’Italie, la Belgique, l’Egypte, le Liban… il y a une liste d’attente énorme !

Parmi les propositions d’artistes tunisiens, avez-vous tout de suite senti une plus grande liberté d’expression ?
RK : Oui, bien sûr. C’est normal,  tout était jusque-là interdit. L’Etat laissait une petite marge de manœuvre sur les blogs, mais tout était en fait contrôlé : si on te laissait t’exprimer, c’était pour mieux t’arrêter derrière. Mais le pouvoir s’est fait déborder par les réseaux sociaux ; il pensait pouvoir s’en servir pour mieux surveiller les communications et les agitateurs, mais le nombre de messages était trop important. Ça a aidé à faire changer la peur de camp.

En corollaire de cette nouvelle donne, on voit également dans les affiches l’apparition d’un humour particulièrement corrosif…
RK : Les blogueurs et les graphistes ont initié ça, et tout le monde a suivi. J’étais très agréablement surpris de voir cet humour-là chez les jeunes. Dans les manifestations, les pancartes et les slogans étaient souvent d’un humour incroyable, des centaines de blagues sont apparues sur les réseaux sociaux, qui les relayaient. C’était indispensable pour désacraliser ce pouvoir-là qu’on croyait intouchable. De sacré, il était devenu ridicule, et il fallait le tourner en dérision. Ça a joué un rôle énorme dans la révolution.

L’exposition s’accompagne d’une revue de presse des événements, qui s’achève sur le cocktail molotov lancé dans les locaux de Charlie Hebdo (revue à laquelle les Moulins de Villancourt ont par ailleurs consacré une exposition l’an dernier). De votre point de vue, vous cautionnez les propos soutenus par Charlie ou vous pensez que ça relève de la liberté d’expression ?
RK : De la liberté d’expression, bien sûr. On a longtemps attendu de vivre cette révolution, et maintenant on attend de voir les réactions partout dans le monde. Chacun peut s’exprimer comme il le souhaite, il n’y a pas de problèmes, bien au contraire, la communication est ouverte.

Il y a une image qui revient souvent chez des artistes pourtant différents, c’est celle du domino…
RK : Evidemment. Il y a eu les événements en Tunisie, en Egypte, en Lybie, au Yémen, en Syrie, au Bahreïn, dont on n’a presque pas parlé, et au Maroc, où il y a des manifestations et des émeutes, jusqu’à aujourd’hui, dont on ne parle pas. Les choses bougent, mais difficilement. Nous, on va rester très vigilants sur les conséquences de notre révolution, mais on reste optimistes.

Justement, que vous inspirent les récents heurts en Egypte ?
RK : Beaucoup de tristesse. Lors des premiers événements en Egypte, on avait très peur que ça n’aboutisse pas là-bas, parce qu’en cas d’échec, on allait se faire massacrer dans la foulée, toujours dans cette logique de domino. On a presque été plus contents du succès de la révolution égyptienne que de la nôtre ! Ça a été une force de soutien extraordinaire, surtout au moment où la Lybie s’est mise à nous menacer. Kadhafi a fait un discours terrible, nous a traités d’ânes, disait que notre président était le meilleur, il a même commencé à préparer une milice pour entrer en Tunisie et nous attaquer – heureusement que son peuple s’est révolté contre lui. Maintenant, ce qu’il se passe en Egypte nous fait mal.

Récemment, la Cinémathèque de Grenoble a montré Tahrir, un documentaire de Stefano Savona qui donne la parole aux manifestants et donne du coup un point de vue totalement différent du traitement qu’on a pu voir de l’événement dans les médias. Est-ce aussi l’un des buts de votre démarche ?
RK : On est des fabricants de l’information, presque au même titre que les journalistes mais d’une autre façon. On était sur le terrain, on a participé à la révolution ; avec mon fils, on a monté des ateliers spontanés pour imprimer des tracts. Pour ce qui est de ce projet, on a fait ça aussi parce qu’on a senti qu’il y avait de mauvaises intentions de la part de la presse, des médias occidentaux, ils ont récupéré le mouvement et en ont fait autre chose. Par l’exemple, l’accent mis sur l’immolation de Mohamed Bouazizi nous emmerde, le terme “Révolution de jasmin aussi“, ce sont des éléments qui ont été imposés. Bouazizi ne s’est pas brûlé pour la révolution, c’était un hasard ; mais les médias ont tout de suite sauté là-dessus parce qu’il y avait une effervescence énorme dans la région au même moment, certes, mais ils ont déformé cette réalité. Dans l’exposition, l’affiche qui mentionne Mohamed Bouazizi a été faite par des graphistes de Marrakech, qui étaient influencés par cette information sans savoir. Mais de mon côté, à Sfax, j’avais des étudiants qui venaient du même coin que Bouazizi, et ils étaient très fâchés de cette histoire, par rapport à leurs propres martyrs. J’en ai parlé aux organisateurs d’Echirolles, et finalement on garde cette affiche, parce qu’ils l’ont choisi. (Mohamed Guiga se joint à la conversation, NdlR). Vas-y, je viens de parler de Bouazizi, tu peux continuer sur le jasmin…
Mohamed Guiga : Oui, tu as donné TON avis ; enfin oui, l’avis de beaucoup de gens…

Vous n’êtes pas d’accord, en fait ?
MG : Je pars du principe que Bouazizi est allé de l’autre côté de la rive ; et chez nous, on dit que quand on parle des morts, il ne faut jamais dire de mal. Ils ne sont plus là pour se défendre, ou pour rétablir une vérité. Pour moi, son acte s’est fait dans une conjoncture précise, c’est un déclic par rapport à des événements qui se sont préparés bien avant, mais ça ne se limite pas à ça. La Tunisie a vécu une Histoire avec des hauts et des bas, des régimes qui ont gouverné dans une seule voie sans rien accepter d’autre. Le résultat est clair et net : on était arrivé à un moment où il était prévisible que ça bouge. Ça a beaucoup surpris, mais essentiellement de l’autre côté de la Méditerranée. Pour le reste… On est d’accord sur le fait que la Tunisie est un pays touristique, où entre autre on vient sentir le jasmin en plein été ; mais associer la révolution au jasmin, pour nous, c’est un non respect du sang qui a coulé. La révolution s’est bâtie sur trois piliers : la dignité, la liberté et le travail. Pour nous, le jasmin évoque les vacances, le tourisme, l’oisiveté…

Finalement, quelles informations souhaitez-vous faire passer dans vos expositions ?
MG : Nous sommes des concepteurs d’images, c’est juste le minimum qu’on puisse faire par rapport à ce qu’on a vécu, nous devons entretenir cette mémoire. Pour moi, tous ceux qui ont répondu à nos appels sur ce projet sont des Tunisiens, quelles que soient leur nationalité. En observant les expositions d’un endroit à l’autre, on se rend compte que chaque partie change la scénographie, le choix des œuvres, on découvre à chaque fois de nouvelles choses sur ce travail. A Echirolles, il y a eu en plus la sollicitation d’établissements scolaires de la région pour des propositions graphiques sur le thème de la révolution, et on a découvert, avec grand plaisir, des résultats dont la sensibilité graphique dépasse parfois celle des graphistes professionnels ! Pendant ce temps d’exposition, pour nous, les habitants d’Echirolles sont des Tunisiens.
RK : On n’amène pas de message. L’intérêt de la chose réside pour beaucoup dans le fait que chaque lieu se l’approprie. Ce qu’on en retire, c’est un grand sentiment de solidarité.

 

Déambulation

En entrant dans les Moulins de Villancourt, deux choix s’offrent à vous : replonger dans l’actualité brûlante des révolutions arabes grâce à la revue de presse éclatée sur le mur de gauche, ou débuter par les premiers dessins de presse sur la droite. Ce panorama se poursuit sur deux murs, avec des attaques irrévérencieuses de Ben Ali mais aussi des réactions françaises des premières heures. Les graphistes tunisiens investissent quant à eux les deux murs suivants. L’espace central accueille les propositions de graphistes internationaux, aussi virulents, plus esthétiquement poétiques. Enfin, la salle attenante héberge les propositions parfois étonnantes de lycéens de l’agglo grenobloise.

dessins de Nathan Latour-Novo, étudiant design graphique à l'ésam

www.petit-bulletin.fr

 

Jean-Jacques Sempé

jeudi 10 novembre 2011

/// Sempé, un peu de Paris et d’ailleurs >

Première rétrospective jamais organisée à Paris, l’exposition Sempé, un peu de Paris et d’ailleurs invite le visiteur à regarder le monde avec cet artiste discret et familier et à (re) découvrir cette petite musique si personnelle qu’il compose, inconsolable et gai, à coup de traits délicats.

Plus de 300 dessins originaux, accompagnés de textes de Jean-Jacques Sempé, donneront au visiteur l’occasion d’apprécier la richesse et la virtuosité d’une oeuvre riche et légère qui oscille entre humour et poésie.

Parce qu’il pardonne au vaniteux, encourage le teigneux, envie le bienheureux, Sempé flirte avec la philosophie et la psychanalyse mais prend ses distances avec l’esprit de sérieux pour mieux appréhender ce « presque rien » où se joue une certaine idée de la vie et de la mort.

Chaque dessin nous invite, l’air de rien, à l’introspection : c’est le mystère de ce talent unique que l’exposition Sempé, un peu de Paris et d’ailleurs souhaite délicatement révéler.

Voir la visite de l’exposition

/// Vues de l’exposition >

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 /// Infos pratiques >


Du 21 octobre 2011 au 11 février 2012.
Exposition gratuite à l’Hôtel de Ville.
Salle Saint-Jean.
5, rue de Lobau.
75004 Paris.
Métro : Hôtel de Ville
Tous les jours sauf dimanches et fêtes de 10h à 19h.
Dernier accès à 18h30.
Accessible aux personnes à mobilité réduite.
site > paris.fr

 

 

 

Exposition Crumb

dimanche 30 octobre 2011

/// Les Crumb s’exp(l)osent à Paris >

Avant que le Musée d’Arts Moderne de la Ville de Paris ne consacre en 2012 une grande rétrospective à l’un des dessinateurs les moins vertueux mais non moins génial des États-Unis, la galerie Martel présente « Parle-moi d’amour », un ouvrage commun d’Aline et Robert Crumb. Journal intime réalisé en couple depuis 1974, l’année de leur rencontre, le dernier album paru chez Denoël Graphic retrace la vie des Crumb comme un théâtre où chaque dessinateur illustre son propre personnage.

"Parle-moi d'amour" d'Aline et Robert Crumb

 

/// À voir >

Vernissage: jeudi 3 novembre à partir de 18h30
Exposition du 4 au 12 novembre
Pour cette exposition la Galerie Martel sera exceptionnellement ouverte en continu du lundi au dimanche de 10h à 20h
Ouverture de 14h30 à 19h00 du mardi au samedi
17 rue Martel 75010 Paris
tel. 01 42 46 35 09

BD reportage / Prix de Bayeux

samedi 15 octobre 2011

/// Exposition BD reportage >

Des nouvelles d’Alain, du 5 au 21 octobre 2011

Maison de l’étudiant – Caen – Campus 1 (entrée avenue de Lausanne) – Ouvert du lundi au vendredi de 9h à 17h30 – Entrée libre – Ouvert à tous

Des nouvelles d’Alain est une bande dessinée d’Emmanuel Guibert. Elle a été publiée dans le magazine XXI et relate les reportages du photographe Alain Keller. Les auteurs évoquent le groupe de musique Kesaj Tchavé.
Kesaj Tchavé, c’est avant tout une histoire humaine. Celle de jeunes des bidonvilles Roms désireux de faire partager leur spontanéité, leur énergie et leur enthousiasme pour la musique, le chant et la danse. L’histoire du groupe démarre en 2000 dans les bidonvilles de Kezmarok, ville bâtie au pied des montagnes Tatras en Slovaquie.

Des nouvelles d'Alain d'Emmanuel Guibert

 

/// Journée du 18 octobre >

Signature de 15h à 18h – Entrée libre – Ouvert à tous

Nicolas Wild, Kaboul Disco

Maximilien Le Roy, Dans la nuit la liberté nous écoute

Projection à 20h30 de La BD s’en va t’en guerre

La BD s’en va t’en guerre de Mark Daniels

Le documentaire de Mark Daniels, avec Joe Sacco, Ted Rall, Patrick Chappatte, Keiji Nakazawa, Marjane Satrapi, Joe Kubert, Emmanuel Guibert, Zeina Abirached, Steve Mumford, Greg Cook, David Axe.

La BD s’en va t-en guerre s’attache à décrire en profondeur comment des auteurs novateurs comme Joe Sacco, Art Spiegelman, Joe Kubert et Marjane Satrapi transposent des récits douloureux et violents en mots et en dessins.

Le film explique non seulement l’approche des nouvelles BD documentaires, mais restitue leur impact via un style visuel accrocheur qui alterne entre le monde « réel » – photographique – et celui – recréé – des bandes dessinées des reporters de guerre. Images de journaux télés, vidéos familiales, photographies et dessins sont utilisés pour comprendre comment ces auteurs déforment la « réalité » pour mieux décrire le « réel ». La BD s’en va t-en guerre explore les répercussions journalistiques, esthétiques et politiques que suscite la description des tragédies humaines les plus violentes et les plus terribles via la BD.

 

/// Le prix de Bayeux >

Depuis 1994, la ville de Bayeux, associée au Conseil général du Calvados, organise ce prix destiné à rendre hommage aux journalistes qui exercent leur métier dans des conditions périlleuses pour nous permettre d’accéder à une information libre.

Cet événement lié aux médias français et étrangers, s’attache à offrir, le temps d’une semaine, une fenêtre ouverte sur l’actualité internationale via des expositions, des soirées thématiques, des projections, un salon du livre, un forum média, des rencontres avec les scolaires,… et bien-sûr une soirée de clôture qui récompense les lauréats des différentes catégories de reportages (photographie, télévision, radio, presse écrite…). En perpétuelle évolution, le Prix Bayeux-Calvados reste avant tout un rendez-vous grand public en plein coeur de Bayeux.

http://www.prixbayeux.org/

Exposition des DNAT 2011

mardi 27 septembre 2011

L’exposition des diplômés du DNAT, option design graphique, se tiendra le jeudi 6 octobre à l’ésam de Caen. Les travaux seront visibles dans les ateliers des étudiants à partir de 12h et jusque dans la soirée. À 18h30 s’inaugurera l’établissement public de coopération culturelle et se fêtera le finissage de l’exposition des DNSEP Com & Art.

/// Conférence de Jean-François Chevrier au Point du Jour, Cherbourg >

Le Point du Jour proposera à 14h30 dans ses locaux, à Cherbourg, une conférence de Jean-François Chevrier consacrée à l’exposition «Objets de mon affection» La collection Sandra Alvarez de Toledo.

 

 

Le Point du Jour – Centre d’art Éditeur
109, avenue de Paris 50100 Cherbourg-Octeville

Le peuple veut / exposition à Saint-Ouen

mercredi 14 septembre 2011

LE PEUPLE VEUT
Graphismes du monde pour les Révolutions du monde arabe
exposition à la galerie Amarrage
88, rue des Rosiers – 93400 Saint-Ouen
www.amarrage.org

Vernissage le mercredi 21 septembre à partir de 18h, en présence de Jacqueline Rouillon, maire de Saint-Ouen, conseillère générale
et de Nadia Chaabane secrétaire générale de l’Association des Tunisiens en France.

Pour en savoir plus lire les articles précédents.

_

Heures d’ouverture de la galerie Amarrage pour l’exposition LE PEUPLE VEUT

Mercredi 21 septembre 18h à 20h

Vendredi 23 septembre de 17h à 20h

Lundi 26, mercredi 28 vendredi 30 septembre de 17h à 20h

Lundi 3 et mercredi 5 octobre de 17h à 21h

Open Books II au CNEAI

mercredi 14 septembre 2011

samedi 17 septembre à 16h – rencontres & performances

Pendant les Journées européennes du patrimoine, Charlotte Cheetham et Sophie Demay (manystuff.org) explorent avec leurs invités certains des éléments consubstantiels à l’objet livre : la collection, la double page et la bibliothèque.

Basé sur une série de performances et d’installations sonores et visuelles, cet événement s’intéresse notamment à la physicalité du livre et à sa transcription au travers d’autres médias.

Invités : James Langdon (designer graphique et fondateur/ commissaire d’Eastside Project, Birmingham), Stuart Whipps (artiste et photographe, Birmingham), Dominique Hurth (The Reading Room, Berlin), Sylvie Boulanger (Cneai/Fmra).
mercredi 21 septembre à 18h – remise en circulation des livres de l’exposition

CNEAIDEPARIS /  http://www.cneai.com/
20 rue Louise Weiss – 65013 Paris
du mardi au samedi de 11h à 19h
cneai@cneai.com

 

L’enjeu du projet Open Books, est de questionner la représentation et l’exposition de l’objet livre.

Sa première version, présentée à Londres en février 2011 par les curatrices du projet, Charlotte Cheetham & Sophie Demay, avait pour ambition de questionner cette thématique en exposant une sélection de livres, de projets et d’installations. Reposant sur une scénographie pensée comme une réponse à cette thématique, les projets éditoriaux exposés, recueil d’expérimentations, ont également pris forme dans une publication qui théorise et documente ces questions.

La seconde version du projet prend pour point de départ le corpus d’éditions présentées à Londres et propose une nouvelle mise en espace de l’objet livre.
À travers un processus de mise en abîme et d’extraction des références, l’installation – méta-exposition – propose ainsi au public une excroissance éditoriale, reflet du corpus initial. Pensée comme un prolongement, cette ré-interprétation du projet invite le public à la découverte et à la consultation de ces objets et de leurs connexions manifestes.

« États des lieux »

mardi 13 septembre 2011

/// Parution du catalogue >

Le projet ÉTATS DES LIEUX, un projet d’Axelle Rioult,  touche à sa fin, avec la parution de l’édition et le début de la démolition.

Le catalogue a été réalisé par Anne Jacquinot, étudiante en design graphique à l’ésam de Caen.

Rendez-vous le jeudi 22 septembre à 18h au WHARF, Centre d’art contemporain d’Hérouville Saint-Clair.
à 18h30 : le diaporama du projet et une vidéo de 10 mn sur l’évènement du 27-28 mai réalisée par Maxence Debacker et Michael Leterrier.

/// Contexte du projet >

À
 Hérouville
 Saint‐Clair,
 les
 immeubles
 102‐104
 qui
 hébergent
 une
 vingtaine
 de
 familles
 vont 
être 
détruits 
durant 
l’été 
2011.
 Les 
habitants 
seront
 relogés 
dans
 d’autres
  immeubles
 de 
la 
ville.

Axelle
 Rioult,
 artiste 
plasticienne 
hérouvillaise,
 a
 conçu 
le 
projet
 «
État 
des 
lieux
»
 autour
 de
 ce
 déracinement.
 Cette
 réalisation,
 s’inscrivant
 dans
 le
 cadre
 du
 Projet
 de
 Rénovation 
Urbaine 
à 
l’initiative
 de 
la
 ville
 d’Hérouville
 Saint‐Clair,
 est
 en 
collaboration
 avec 
la
 Boutique
 Habitat,
 association
 d’entraide 
du
 quartier.

L’artiste
 travaille 
depuis
 près
 d’un
 an 
avec 
cinq 
familles
 de 
l’immeuble
 du 
Grand
 Parc 
sur
 les
 différentes
 étapes 
du 
déménagement
 avec
 des
rencontres, 
des
 entretiens
 et
  des 
photographies.

(extrait du dossier de presse)

 

Pour en savoir plus, voir la vidéo de TV Normandie du 26 mai 2011 sur États des lieux.

 

Exposition et journée Garamont

lundi 12 septembre 2011

l’ésad participe avec les Bibliothèques d’Amiens Métropole aux manifestations initiées par le Ministère de la culture et de la communication, qui marquent le 450e anniversaire la mort de Claude Garamont. Autour de l’exposition « Claude Garamont, créateur typographique : de la Renaissance au Revival » qui se tient à la Bibliothèque Louis Aragon jusqu’au 26 novembre, une journée d’étude est programmée dans la salle Robida de la Direction régionale des affaires culturelles de Picardie, 5 rue Henri Daussy, le jeudi 29 septembre de 9h30 à 17h30.
Un atelier typographique pour les petits et grands avec Christine Brisset-Le Mauve, typographe (de 9h30 à 18h) et deux visites guidées de l’exposition (11h et 15h) avec Sébastien Morlighem, enseignant à l’ésad et chercheur en histoire de la typographie, sont également prévu à la Bibliothèque Louis Aragon le jeudi 17 septembre à l’occasion des journées du patrimoine.

 

/// Programme de la journée >

Claude Garamont, créateur typographique

 

9h45
Accueil des participants.
10h
Ouverture de la journée par Marie-Christiane Ferrand de La Conté, Directrice régionale des Affaires culturelles de Picardie, et Alain David, Vice-Président d’Amiens Métropole chargé de la Culture et Président de l’École supérieure d’Art et de Design d’Amiens.
Thierry Claerr
Service du Livre et de la Lecture, Ministère de la Culture.
Présentation du site Internet Claude Garamont

 

10h30 Geneviève Guilleminot-Chrétien Conservateur, directeur adjoint de la Réserve des livres rares de la Bibliothèque nationale de France.
Claude Garamont : un artisan dans son quartier
Une reconstitution minutieuse du cadre de travail, du mode de vie, du réseau de relations et des sympathies religieuses de Garamont, réalisée à partir de son testament.
11h30 Hendrik D. L. Vervliet Ancien bibliothécaire de l’université d’Anvers et professeur à l’Université d’Amsterdam, historien du livre et de la typographie.
Garamont (c. 1510–1561) et son temps
Une présentation des facteurs politiques, culturels, religieux et professionnels qui ont influencé Garamont, suivie d’une évocation de ses relations avec ses contem- porains, patrons, successeurs, élèves ou clients, tels que Robert Estienne, Antoine Augereau, Simon de Colines, Guillaume Le Bé ou Christophe Plantin.

Hendrik Vervliet ne pouvant malheureusement être présent le 29 septembre, son intervention sera restituée par Sébastien Morlighem, chercheur et enseignant en histoire de la typographie à l’Ésad.

12h30
Pause-déjeuner.
14h Annie Charon Directeur d’études à l’École nationale des chartes.
Claude Garamont et la commande royale de lettres grecques
Les lettres grecques taillées par Garamont permirent de publier des manuscrits de la Bibliothèque du roi. Expression d’une volonté royale, les Grecs du Roi furent réalisés, à partir de 1540, à l’initiative de François Ier et d’un prélat humaniste, Pierre Du Chastel, qui coordonna le travail d’un calligraphe de talent, Ange Vergèce, d’un illustre tailleur de caractères, Claude Garamont et d’un imprimeur savant de la Renaissance, Robert Estienne. Surpassant, par leur beauté et leur qualité technique, tous les caractères grecs existant en ce milieu du XVIe siècle, les Grecs du Roi s’imposèrent pendant près de deux siècles à toute l’Europe.
14h45 Franck Jalleau Créateur de caractères typographiques à l’Imprimerie nationale, enseignant à l’École supérieure Estienne.
La recréation numérique des Grecs du Roi
Depuis plus de vingt ans, la mission principale de Franck Jalleau à l’Imprimerie nationale est d’interpréter les créations historiques du Cabinet des poinçons et de les transformer en fontes numériques. Les Grecs du Roi ont ainsi été redessinés à l’occasion des Jeux olympiques d’Athènes en 2004, pour une édition des Odes olympiques de Pindare.
15h30
Pause.
16h James Mosley Historien de la typographie, professeur à l’Université de Reading et ancien bibliothécaire en chef de la St Bride Library (Londres).
Claude Garamont, les Garamond, le caractère de l’Université, et les historiens
Une présentation de la réputation historique de Garamont et de certains caractères qui lui ont été attribués, notamment les Caractères de l’Université de l’Imprimerie nationale, ainsi que des caractères « Garamond » créés au début du XXe siècle.
17h
Clôture de la journée et départ pour la Bibliothèque Louis Aragon, visite de l’exposition Claude Garamont, créateur typographique. De la Renaissance au revival.
18h30 Damien Collot Graphiste, créateur de caractères typographiques
Le Mingus : quand l’italique devient le romain…
Sous le nom d’un célèbre contrebassiste de jazz se cache une famille de fontes avec et sans empattements, dont les italiques, en partie inspirées par le travail de Garamont, sont des caractères de lecture à part entière. Projet réalisé dans le cadre du post-diplôme « Typographie & langage » de L’Ésad d’Amiens.

Réservation obligatoire :
g.lamendin@amiens-metropole.com ou esad@amiens-metropole.com

Le 11 septembre en affiche

dimanche 11 septembre 2011

/// Les affiches des étudiants >

Des étudiants en graphisme de 3 écoles des Beaux Arts (Nantes, Varsovie, Jérusalem) ont planché sur l’attentat perpétré contre les tours, sous la direction d’Alain Le Quernec, affichiste de renom. Libération publie ses affiches sur son site > next.liberation.fr

 

/// Les affiches des graphistes >

 

 

N’hésitez pas à visiter régulièrement le site de René Wanner > http://www.posterpage.ch/